Revue et mise à jour de la loi portant réglementation de la pêche de 1998 et de ses textes d’application en République du TogoWA-1.2-B2 – <strong>Rapport</strong> <strong>Technique</strong> <strong>Final</strong> (TGO81 R03C)S’agissant des 6 dernières conventions (droit maritime sectoriel), il existe un mouvement très récentd’autorisations« par le gouvernement », sans pour autant détenir d’éléments complémentaires sur la portéejuridique de cette formule. En effet, selon l’article 137 de la Constitution, « Le Président de la République négocieet ratifie les traités et accords internationaux » et à aucun moment n’intervient dans le texte constitutionnel unequelconque forme « d’autorisation par le gouvernement ». Seule la ratification par voie législative est imposée parl’article 138 lorsque ces traités sont relatifs « …aux organisations internationales,… modifient les dispositions denature législative (…) et comportent cession, échange ou adjonction de territoire… ». Il semblerait ici que lestraités ont déjà été signés par le Président de la République, puis validés par l’adoption d’un avant-projet de loipris en conseil de ministre (d’où la mention « autorisée par le gouvernement ») et transmis au parlement à desfins de ratification. Rappelons que la ratification d’un traité et sa publication sont les conditions sine qua non àl’application et à l’opposabilité du texte en droit interne. Ces 6 conventions ne seraient donc pas encore entréesen vigueur et obligatoire pour le Togo.1.5 Cadre institutionnel1.5.1 Administration centrale, un processus de réforme inachevéL’administration centrale a été réorganisée par le décret N°2008-090/PR du 29 juillet 2008. La révision concernaitnotamment les départements ministériels du MAEP, avec la création de 10 directions, dont la Direction desPêches et de l’Aquaculture (DPA) composée à ce jour de 7 cadres supérieurs sur un total de 19 personnes. Bienque mise en œuvre de facto (la DPA est identifiée et fonctionne en tant que telle), cette réforme n’a toujours pasété actée de jure puisqu’aucun texte d’application n’est venu préciser le nouvel organigramme du MAEP tel queprésenté dans le schéma ci-dessous 22 . Cette situation s’avère problématique sur le plan de la sécurité juridiqueet administrative du cadre d’action des agents de la DPA (compétences, responsabilités, leadership). Même si laDPA fonctionne à peu près normalement selon son nouveau schéma organisationnel, l’absence de validationréglementaire peut amener à des incohérences, des chevauchements, des difficultés de management et amplifierles risques de compétitions administratives au sein des différentes directions.Sur cette question tout à fait fondamentale, un rapport d’audit « stratégique et organisationnel » a été rendupublic en 2011 23 , avec « pour finalité essentielle de conférer aux départements concernés un fonctionnementharmonieux et une capacité opérationnelle leur permettant d’assumer convenablement leurs fonctions, par lerétablissement des adéquations nécessaires entre, d’une part, les missions et attributions qui leur sont dévolueset leurs schémas respectifs de structuration et, d’autre part, les emplois et postes jugés indispensables à leurfonctionnement et les profils des agents devant les occuper ».22 Voir le décret précédent N°97-108/PR du 23 juillet 1997 portant attributions et organisation du Ministère de l’agriculture, del’élevage et de la pêche.23 PNUD & République Togolaise (Comité <strong>Technique</strong> de Réforme de l’Administration Publique – CTRAP), Mission d’auditstratégique et organisationnel de 3 Ministères - Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), avec leMinistère Délégué auprès du MAEP, chargé des Infrastructures Rurales, <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>, janvier 2011, 244 pp. Une démarchesimilaire d’évaluation concernait le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières et le Ministère de l’Eau, del’Hydraulique Villageoise et de l’Assainissement.Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par COFREPECHE pg. 18
Revue et mise à jour de la loi portant réglementation de la pêche de 1998 et de ses textes d’application en République du TogoWA-1.2-B2 – <strong>Rapport</strong> <strong>Technique</strong> <strong>Final</strong> (TGO81 R03C)MINISTERE DE L’AGRICULTURE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE (M.A.EP)Ministère DéléguéCABINETSecrétariat CentralSECRETARIAT GENERALSOUS‐SECRETARIAT GENERAL INSTITUTIONS AUTONOMES :PROJETS : PARTAM –PBVM –PNIASA ‐ TCP GRIPPE AVIAIREICAT –ITRA‐ ONAF ‐ INFA –CAGIA –NSCT –ANSAT ‐ BN‐CRA ‐ CN‐CMLADPCA DSID DA DS DPV DE DAF DPA DRHDAERDIRECTIONS REGIONALES DE L’AGRICULTURE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE (DRAEP):DRAEP MARITIME, DRAEP PLATEAUX, DRAEP CENTRALE, DRAEP KARA, DRAEP SAVANES,DIRECTIONS PREFECTORALES DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHEFigure 2 - Organigramme du MAEP (PNUD et al., 2011)Au terme d’un diagnostic exhaustif, la mission d’étude a préconisé un certain nombre de transformations au seindu MAEP. Les propositions formulées à l’attention de la Direction des Pêches et de l’Aquaculture et de sessubdivisions sont détaillées ci-après (PNUD 2011, p. 75).Le mandat général de la DPA vise à :• Définir la politique en matière de pêche et d’aquaculture ;• Elaborer des programmes de recherche halieutique ;• Procéder à la détermination des conditions technico-économiques de développement de la pêche et del’aquaculture et le suivi de leur mise en place ;• Promouvoir un développement durable de la pêche et de l’aquaculture ;• Assurer le suivi des activités des pêches et de l’aquaculture ;• Déterminer les facteurs et les mécanismes qui commandent l’évolution des productions halieutiquesaussi bien aux plans technique, économique que commercial ;• Assurer la diffusion des informations relatives à la pêche et à l’aquaculture ;• Contribuer à l’élaboration et au suivi-évaluation de l’application de toutes les mesures de conservation,de protection et d’aménagement des pêches ;• Assurer le contrôle technico-sanitaire des embarcations et navires de pêche, des sites dedébarquement et des établissements aquacoles.La Division des Pêches est tenue : 1) d’Elaborer des programmes et projets de pêche ; 2) de Contribuer àl’évaluation des ressources halieutiques, la collecte des informations relatives aux pêches, l’appui techniquenécessaire aux pêcheurs et armateurs et l’élaboration des textes législatifs et réglementaires sur les pêches.La Section Promotion des Pêches doit : 1) Proposer des politiques et stratégies de développement durable despêches maritime et continentale ; 2) Elaborer et mettre en œuvre des plans et programmes d’aménagement despêcheries.Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par COFREPECHE pg. 19