316. Les autorités compétentes optimaliser<strong>on</strong>t la recherche scientifique au point de vue del’efficacité et des alternatives valables au placement d’enfants. Sel<strong>on</strong> le cas, la recherche seralancée ou poursuivie.317. Enfin, au niveau de la psychiatrie infantile, les autorités compétentes établir<strong>on</strong>t des critèresqui indiquent comment la compatibilité de la mesure d’isolement avec les droits de l’enfant peutêtre améliorée, ce qui se fait déjà à certains niveaux de pouvoir. A cet égard, elles veiller<strong>on</strong>tà ce que les jeunes soient systématiquement informés c<strong>on</strong>cernant notamment le mode dedécisi<strong>on</strong>, l’endroit, la durée, les modalités et les limites de l’isolement, les droits et les devoirs del’accompagnateur et du jeune à cet égard, y compris le droit de plainte, les comptes rendus àl’égard de tiers et l’évaluati<strong>on</strong> de la mesure a posteriori par l’instituti<strong>on</strong> et le jeune.318. Les autorités compétentes redoubler<strong>on</strong>t d’efforts afin de combler le fossé entre l’<strong>of</strong>fre etla demande dans le cadre de l’aide et de rép<strong>on</strong>dre à la nécessité d’analyse des besoins dansce secteur. La situati<strong>on</strong> actuelle ne permet pas toujours aux enfants de bénéficier de l’aideappropriée, d<strong>on</strong>t le placement dans une structure appropriée.117. Les autorités compétentes veiller<strong>on</strong>t à ce que les formati<strong>on</strong>s aillent au-delà de l’approcheacadémique. Des formati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>crètes aux droits de l’enfant, adaptées aux spécificités dechaque catégorie pr<strong>of</strong>essi<strong>on</strong>nelle, s<strong>on</strong>t nécessaires en vue d’une mise en oeuvre effective desdroits de l’enfant dans la vie sociale.118. Sous réserve des moyens budgétaires disp<strong>on</strong>ibles, les autorités compétentes prendr<strong>on</strong>tles mesures nécessaires en vue de l’organisati<strong>on</strong> de formati<strong>on</strong>s pour toutes les catégoriespr<strong>of</strong>essi<strong>on</strong>nelles qui côtoient des enfants au quotidien ou d<strong>on</strong>t les <str<strong>on</strong>g>activité</str<strong>on</strong>g>s s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>sacrées auxenfants. Les ordres des barreaux ser<strong>on</strong>t invités à organiser leurs formati<strong>on</strong>s pour avocats defaç<strong>on</strong> pluridisciplinaire et à ne pas uniquement aborder la protecti<strong>on</strong> de la jeunesse mais toutela gamme des droits de l’enfantEnfants porteurs d’un handicap456. Il y a tout d’abord lieu de noter que la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> relative aux droits des pers<strong>on</strong>nes porteusesd’un handicap sera ratifiée par la Belgique dans les meilleurs délais.En terme d’informati<strong>on</strong> du groupe cible, les familles ayant un enfant porteur d’un handicapdoivent pouvoir trouver leur compte dans une informati<strong>on</strong> plus systématique et centralisée, parexemple sur l’accessibilité des transports publics et sur l’existence d’associati<strong>on</strong>s de jeunes etde sport pour tout mineur porteur d’un handicap mental ou physique. A cet égard, la faisabilitéde la mise en place d’un point d’informati<strong>on</strong> centralisé (p.ex. un site web général qui revoie auxlinks des différentes entités compétentes), notamment en vue d’une informati<strong>on</strong> complémentaireen matière de mobilité, sera examinée. Sur le plan de l’accompagnement médical et psychosocial,il existe également une demande pressante pour une plus grande coordinati<strong>on</strong> du suiviet de l’informati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>cernant les possibilités thérapeutiques, demande à laquelle une rép<strong>on</strong>sesera apportée.En terme d’inclusi<strong>on</strong> sociale de pers<strong>on</strong>nes porteuses d’un handicap, les médias <strong>on</strong>tun rôle important à jouer. Des émissi<strong>on</strong>s sur et par des pers<strong>on</strong>nes porteuses d’un handicappeuvent c<strong>on</strong>tribuer à c<strong>on</strong>férer aux handicaps un caractère plus commun. Promouvoir l’inclusi<strong>on</strong>via les médias, par exemple en illustrant comment les capacités de b<strong>on</strong> nombre de pers<strong>on</strong>nesporteuses d’un handicap leur permettent de s’intégrer parfaitement dans plusieurs aspectsde la vie quotidienne tout en m<strong>on</strong>trant comment des problèmes pratiques et des préjugéspeuvent entraver cette intégrati<strong>on</strong>, est la seule manière d’agir sur la réalité actuelle, à savoir84
qu’au quotidien, les pers<strong>on</strong>nes porteuses d’un handicap vivent souvent, par la force des choses,dans un m<strong>on</strong>de parallèle. Dans cette optique, la faisabilité du c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>nement de l’octroi desubventi<strong>on</strong>s publiques à la réalisati<strong>on</strong> d’efforts c<strong>on</strong>crets des médias en vue de diffuser laphilosophie de l’inclusi<strong>on</strong> sera examinée.Les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s urbanistiques et architecturales quant à l’accessibilité et à l’usagedes bâtiments relèvent des compétences des Régi<strong>on</strong>s. Au-delà des prescripti<strong>on</strong>s à valeurréglementaire applicables en la matière dans chaque Régi<strong>on</strong> et dans le respect de celles-ci etdes procédures d’instructi<strong>on</strong>s des demandes de permis d’urbanisme, il s’indique d’encouragertout accroissement d’accessibilité au pr<strong>of</strong>it des enfants à mobilité réduite et ce, sur une basevol<strong>on</strong>taire.Enfants hospitalisés457. Sel<strong>on</strong> la situati<strong>on</strong> réelle au sein des différents niveaux de pouvoir, l’implémentati<strong>on</strong> progressivedu suivi des recommandati<strong>on</strong>s suivantes, formulées par l’Unicef en matière de respect des droitsdes enfants hospitalisés, fera l’objet d’une évaluati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue par les autorités compétentes.• les hôpitaux doivent tous s’efforcer d’obtenir le label « hôpitaux amis des enfants »(« childfriendly hospital ») et d’être adaptés aux besoins spécifiques des enfants ;• l’informati<strong>on</strong> et la communicati<strong>on</strong> entre le corps médical d’une part et les familles d’autrepart doivent être adaptées à la situati<strong>on</strong> ;• La participati<strong>on</strong> des enfants doit être organisée pour leur permettre d’être entendus tantque faire se peut ;• La présence de pers<strong>on</strong>nes de c<strong>on</strong>fiance auprès des enfants doit être favorisée (heures devisite flexibles, possibilité pour les parents de dormir avec les enfants, etc..) ;• Les possibilités de détente pour les enfants doivent être aménagées (animati<strong>on</strong> et jeux) ;• Une scolarité adaptée doit également être organisée lors des l<strong>on</strong>gues prises en charge ;• Une meilleure prise en charge de la douleur est nécessaire ;• Un meilleur accompagnement des enfants en psychiatrie doit être réalisé ;• Il est impératif de veiller à ce que le facteur éc<strong>on</strong>omique ne soit pas un frein au meilleuraccompagnement des enfants.En outre, au niveau des services d’urgence hospitaliers il sera veillé à ce que tout un trajet desuivi pour des enfants maltraités soit élaboré et fixé avant de laisser partir l’enfant c<strong>on</strong>cerné.458. Les autorités compétentes examiner<strong>on</strong>t comment les droits de l’enfant hospitalisé peuventencore être améliorés en particulier quant à une meilleure prise en compte de s<strong>on</strong> opini<strong>on</strong> euégard à s<strong>on</strong> âge et s<strong>on</strong> discernement.Santé sexuelle459. En ce qui c<strong>on</strong>cerne la problématique du sida, les gouvernements compétents s’engagentà ce que la préventi<strong>on</strong> à l’égard des mineurs fasse à nouveau l’objet d’une attenti<strong>on</strong> particulière,et ce malgré les progrès qui <strong>on</strong>t pu être effectués sur le plan médical pour diminuer le nombrede cas d’enfants c<strong>on</strong>taminés in utero, grâce à une interventi<strong>on</strong> rapide et efficace pendant lagrossesse. Dans ce cadre, la b<strong>on</strong>ne pratique de l’Institut pour la médecine tropicale peut êtrementi<strong>on</strong>née qui tient compte de percepti<strong>on</strong>s culturelles différentes et a instauré une collaborati<strong>on</strong>85