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DRSortie du nucléaireManifestations décentraliséesAprès la manifestations de Cherbourg, le Réseau Sortir du nucléairea décidé d’une journée de manifestations décentralisées pour le 17mars 2007, en pleine campagne électorale. Cinq grandes manifestationsse tiendront à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse.P-E-Weck 1D photoConférence de presse “Tous à cherbourg”, le 15 avril 2006.Tchernobyl■ Débauches des chercheurs.L’institut Belrad du docteurVassili Nesterenko est le seullaboratoire à avoir su résisterjusqu’à maintenant aux pressionsnégationnistes du gouvernementbiélorusse. C’est lui qui régulièrementpublie des données sur lescontaminations des enfants dansles zones contaminées. Après différentestentatives pour l’arrêter,le gouvernement a dû renoncerdevant la pression internationale.En juin dernier, Vassili Nesterenkoa lancé un appel après avoirconstaté la démission de deux deses principaux collaborateurs :ceux-ci ont été embauchés par legouvernement à un salaire triplede celui de l’Institut, une nouvellemanière de saborder le travailVassili Nesterenkoscientifique.■ Négationnistes. Le lobbynucléaire finance de longue datel’Association des écologistes pourle nucléaire, qui est un modèle demanipulation de l’opinion. Cetteassociation a lancé un appel“Vérité Tchernobyl” et dénonceles journalistes français, victimesdu lobby antinucléaire auxmoyens démesurés, qui continuentà parler de Tchernobyl commed’une catastrophe. Tout celaserait un mythe ! L’appel a déjàété signé par Guy Ourisson etMaurice Tubiana, tous deux del’Académie des sciences,Dominique Vignon, ancien PDGde Framatome, Claude Aufort,représentant de la CGT auConseil supérieur de la rechercheet de la technologie, MichelRocard, ancien premier ministresocialiste…P A Y S D E G A L L E SCancersen hausseUne étude publiée en Pays deGalles le 12 juin dernier, réaliséesur les 1000 personnes vivantle plus près de la centrale deTrawsfynydd située au nord duPays de Galles présente un tauxanormal de cancers : chez lesfemmes de plus de 50 ans, cenombre est quinze fois supérieurà la moyenne. Ce taux statistiquementsignificatif pourrait s’expliquerpar la consommation depoissons pêchés dans un lac artificielalimenté par les eaux derefroidissement de la centrale.Des mesures indiquent que l’eauy est dix fois plus radioactive queles normes admissibles. Le gouvernementa qualifié ces donnéesde “sensationnelles” !L A H A G U E ,S O U L A I N E SMensongesimbuvablesSelon les autorités, la situationdu stockage de 500 000 m 3 dedéchets radioactifs à proximitéde l’usine Cogéma de la Hagueest normale. “Mensonges,”dénonce Greenpeace, qui vientAprès la panne suédoise■ Allemagne : Sortir plus vite ? Après l’incident suédois du 25 juillet(voir numéro n°339), outre-Rhin, le choc a été rude et le débat sur lavitesse de sortie du nucléaire a repris à l’initiative du ministre de l’environnement,le social-démocrate Sigmar Gabriel. Il reste 17 réacteursen fonctionnement en Allemagne et le plan actuel de sortie prévoit lafermeture du dernier en 2020 soit une fermeture par an. La droite nel’entend pas ainsi, estimant que les énergies renouvelables ne permettentpas le remplacement de la production. Le ministre de l’économieestime que même avec un baril de pétrole à 100 dollars, il serait plusrentable d’avoir recours au charbon, ce qui entraînerait des émissionsde gaz à effet de serre en contradiction avec les objectifs de Kyoto.Les compagnies d’électricité — souvent régionales — sont plus pragmatiques: elles proposent à leurs clients le choix entre trois tarifs :renouvelables, nucléaire ou énergies fossiles… et constatent unedemande en forte hausse du côté des renouvelables, même si le prixest encore légèrement plus cher. Les renouvelables représentent déjà unpeu plus de 10% de la consommation électrique. L’Allemagne comptedéjà 18 000 éoliennes et multiplie les projets de champs éoliensoffshore dans la mer Baltique.■ Suède : quatre réacteurs à l’arrêt. Estimant l’incident “trèssérieux”, l’inspection de sûreté nucléaire suédoise a demandé l’arrêtde quatre des dix réacteurs du pays, estimant qu’ils pouvaient présenterle même défaut. L’enquête en cours pendant l’été a permis de comprendreque c’est une surtension électrique qui a provoqué une pannetotale du fonctionnement de la salle de contrôle, mais l’origine de cettetension n’a pas pu être déterminée. En attendant de résoudre le problème,les quatre réacteurs sont toujours à l’arrêt.SILENCE N°340 Novembre 200637Nucléairede faire faire des analyses d’eaupar un laboratoire indépendant,l’ACRO (Association pour lecontrôle de la radioactivité dansl’Ouest) : certains prélèvementsdans la nappe phréatique indiquentdes contaminations à unniveau mille fois supérieur auxnormes admissibles. Contacté parles médias, le directeur du centrede stockage, Jean-PierreVervialle, avoue que cette contaminationen tritium proviendraitd’un accident datant… de 1976 !Depuis trente ans, la presqu’îlebaigne donc dans le tritiumradioactif !En 1992, le site de La Hagueétant plein, un autre a ouvert àSoulaines, dans l’Aube. Là aussi,Greenpeace détecte une radioactivitéanormale, toujours en tritium.Le directeur du centre,Nicolas Ricquart, reconnaît lapollution mais l’estime inoffensive.En attendant la pollution dusous-sol de Bure, Greenpeace afait livrer, le 30 mai, une bouteilled’eau radioactive à chacun desdéputés pour les mettre devantleurs responsabilités.E S S O N N ETchernobyl,20 ans aprèsL’Université populaire de Viry-Châtillon organise une rencontredébatanimée par RolandDesbordes, président de la CRII-Rad, le jeudi 9 novembre à20h30 à la Ferme, 31, rueHenri-Barbusse, 91170 Viry-Châtillon. Renseignementsà la même adresse,tél : 01 69 12 61 11.P U Y - D E - D Ô M EDéchetsenlevésDe 1948 à 1955, une exploitationminière a été faite sur la communede Lachaux : extraction d’uraniumqui a laissé des déchetsimportants sur place. En 1986,1989, 2000, 2006, des mesuresde radioactivité ont montré uneradioactivité anormale, notammentdans la cour d’une école.Enfin durant l’été 2006, 2000 m 3ont été enlevés pour que cessecette situation. Le sous-préfet atoutefois refusé la présence desassociations plaignantes lors destravaux. Les déchets sont doncpartis… mais pour où ? Puy-de-Dôme-environnement, 19, rueChabrol, 63200 Riom, tél :