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SantéTéléphoniemobile■ Le rapport qui accuse.Bizarrement, à chaque foisqu’une étude étrangère annonceun lien entre l’usage du téléphoneportable et une maladie, l’Agencefrançaise de sécurité sanitaireenvironnementale sort un rapportrassurant. Et puis, voilà qu’ily a des démissions ; suffisammentpour que le gouvernementdemande à l’inspection généraledes affaires sociales un rapportrelatif à l’expertise scientifiqueau sein de cette institution. Enjanvier 2006, le rapport est remisau gouvernement… mais n’estpas rendu public. Agir pour l’environnementet Priartem, associationsqui luttent pour l’informationsur la téléphonie mobile attaquentune procédure pour obtenirce rapport qui, tant que nousserons encore en démocratie, estnormalement consultable par tousles citoyens. Début septembre, lesassociations obtiennent le rapport…qui révèlent de graves dysfonctionnements,les expertsconsultés pour les études sur latéléphonie mobile étant le plussouvent liés à cette l’industrie.Les associations demandent quele gouvernement retire officiellementces rapports mensongers dela circulation et que d’autresétudes réellement indépendantessoient mises en place.■ Roger Santini. Chercheur delongue date sur les questionsélectromagnétiques, RogerSantini a été l’un des premierschercheurs en France à tirer lasonnette d’alarme sur les dangersde la téléphonie mobile, avec unpremier livre en 1998. Il demandaitavec insistance l’applicationdu principe de précaution dans cedomaine, comme dans d’autres (ilavait notamment étudié leschamps électromagnétiques dansles fours à micro-ondes, lesTGV…). Il est décédé le 16 juindernier.ChikungunyaÇa continue !Avec l’arrivée du printemps à laRéunion, les moustiques seréveillent et la maladie repart deplus belle. Les spécialistes estimentqu’il n’y a rien de plus àfaire : la démoustification ne peutêtre totale et donc, ils s’attendentqu’à terme environ 75% de lapopulation soit touchée parla maladie… comme c’est déjàle cas dans les Comoreset au Kenya. Fin septembre2006, 270 000 des 780 000habitants ont déjà été touchés,266 en sont morts.Naissancedu CRII-RemDevant la multiplication desrayonnements électro-magnétiques(téléphone mobile, wi-fi,internet par fil électrique…) etles incertitudes qui vont avec,Michèle Rivasi, vingt ans aprèsavoir créé la CRII-Rad sur lesquestions de radioactivités, vientde créer la CRII-Rem, Centre derecherche et d’information indépendantessur les rayonnementsélectromagnétiques. Criirem,11, rue Edith-Piaf, 72000 LeMans, tél : 02 43 21 18 69.FormationplantesmédicinalesL’association Hélichryse proposetout au long de l’année des formationssur les soins par lesplantes. Au programme : formationen phyto-aromathérapie enCorse (à Lumio, 2 et 3 décembre,17 et 18 mars, 12 et 13 mai), àRouen (20 et 21 janvier),approche goethéenne des conifères,morphologie et huilesessentielles (Valderoure, Alpes-Maritimes, 10 et 11 mars)… Uneformation complète en phyto-aromathérapiecommence égalementà partir du 18 novembre à Grasseet Valderoure. Renseignements :Hélichryse, La Commanderie,06750 Valderoure,tél : 04 93 60 39 88.M A R S E I L L ERéseau santépour tousLe Réseau santé pour tous vouspropose différents rendez-vous :comment vieillir sereinementavec Kaly, prof de yoga de 81ans, le 9 novembre à 18 h ; lesénergies renouvelables, le 15novembre à 18 h ; la macrobiotique,le week-end des 18 et 19novembre ; médecine de l’émotion,le 20 novembre à 18 h ; ateliersur les huiles essentielles, le25 novembre ; les effets physiologiquesde la télévision, le 7décembre à 18 h… Réseau Santépour tous, Restaurant “Les amisde Georges”, 19, place Couffé,13005 Marseille,tél : 04 91 78 28 28.SILENCE N°340 Novembre 200648David Sterboul■ Pour l’interdiction ! Un sondage CSA-Greenpeace réalisé le 15 septembre, après l’affairedu riz contaminé, indique que 86 % des Françaissont maintenant pour l’interdiction des OGM. 28 %sont pour leur interdiction définitive et l’arrêt de larecherche. 58 % sont pour l’interdiction tant que des incertitudes restentsur les questions d’environnement et de santé. Au fil des années etdes sondages, le refus des OGM est en constante croissance.■ Riz contaminé. La direction générale de la répression des fraudesa confirmé le 15 septembre la pollution de riz commercialisé en Francepar un OGM LL601, interdit dans l’Union européenne. L’alerte avait étédonnée le 23 août d’abord par Greenpeace, puis par la Commissioneuropéenne, à partir d’analyses faites à l’arrivée d’un cargo de riz provenantdes Etats-Unis. Le riz a été retiré de la vente, mais aucun rappeln’a été fait auprès des consommateurs. Ce riz a été vendu exclusivementen grande surface, une bonne raison de plus pour ne plus y aller.Le 17 septembre, rebondissement : des riz contrôlés sans OGM ont étéretirés de la vente après une contre-mesure indiquant une erreur la premièrefois ! Selon les statistiques de la direction générale de la répressiondes fraudes, près d’un quart des riz importés en 2005 présentaientune contamination aux OGM !Action des faucheurs à Menville (Haute-Garonne) le 25 juillet 2004.■ Guide des produits avec ou sans OGM. Depuis maintenant plusieursannées, Greenpeace mène l’enquête pour connaître la présenceou non d’OGM dans les aliments. La plupart des grandes marques nedonnant pas de réponse à la question, Greenpeace publie un guide avectrois catégories : les marques qui garantissent des produits sans OGM,celles qui disent s’en inquiéter et chercher à mettre en place une garantie; celles qui ne font rien ou ne le disent pas et qui sont donc les plussuspectes. Une nouvelle version de ce petit guide est parue en septembredernier. On peut l’obtenir contre un don à Greenpeace,22, rue des Rasselins, 75020 Paris, tél : 01 44 64 02 02.■ Lot-et-Garonne : 15 hectares fauchés ! Le 2 septembre, 240 faucheursse sont retrouvés sur une parcelle de Grézet-Cavagnan, entreMarmande et Casteljaloux, pour faucher une quinzaine d’hectares demaïs OGM destiné à la commercialisation en Espagne. Ce sont des agriculteursbiologiques et des apiculteurs qui ont repéré la parcelle en discutantavec un agriculteur voisin. Ils ont alors décidé de mesurer la pollutionéventuelle en plaçant des ruches autour des champs à plusieursdistances. Puis, sous contrôle d’huissiers, ils ont procédé à des prélèvementsdans les ruches et les champs voisins. Résultat : il y a bien contaminationpar les OGM jusqu’à 1200 m de la parcelle. On atteint mêmedes taux de contamination de 40 à 50% à plus d’un kilomètre ! Ils sesont alors tournés vers les autorités pour demander le fauchage enurgence du champ. Greenpeace a fait une première action pour dessinerun logo danger sur la parcelle que Yann Arthus-Bertrand est venu photographier.Du côté des autorités, rien n’a été fait pour stopper la pollution.Le fauchage volontaire a alors été décidé et réalisé avec succès.C’est le fauchage le plus important en surface réalisé cet été. Trois militantsont été interpellés par la gendarmerie et placés longuement engarde à vue. Alors que 200 manifestants demandaient leur libérationdevant la gendarmerie de Marmande, les autorités ont répliqué à coupsde gaz lacrymogènes. Les faucheurs volontaires ont dénoncé le choixd’arrêter seulement trois personnes alors que la liste des noms etadresses des 240 faucheurs a été communiquée à la gendarmerie.■ Gironde : Une parcelle de moins. Profitant de la mobilisationdes forces de l’ordre pour protéger le centre militaire de Biscarrossemenacé d’une inspection citoyenne, une quarantaine de faucheurs volontairesont détruit une parcelle d’OGM de deux hectares, le 24 sep-