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Thierry KARSENTI

livre_rifeff_2016

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Actes du 6 e colloque international du RIFEFF 611<br />

5.10<br />

Conceptions d’élèves provenant de trois pays<br />

de la francophonie (Canada-Maroc-France)<br />

sur les notions de base en physique<br />

(vitesse-temps-circuits électriques)<br />

Abdeljalil Métioui, Université du Québec à Montréal - Canada<br />

Mireille Baulu Mac Willie, Université Sainte-Anne - Canad<br />

metioui.abdeljalil@uqam.ca<br />

Résumé<br />

Les conceptions d’élèves de 10 à 12 ans ont été identifiées dans le but d’explorer leur ethnocentricité ou<br />

leur universalité. Les résultats d’un questionnaire papier-crayon administré dans trois pays francophones<br />

de cultures différentes (Canada, France et Maroc) montrent, d’une part, qu’ils partagent en majorité les<br />

mêmes conceptions des notions de vitesse et de temps. Ils partagent aussi les mêmes conceptions au<br />

sujet du déplacement du courant électrique pour expliquer la luminosité d’une ampoule dans un circuit<br />

simple. D’autre part, la plupart des conceptions erronées identifiées sont importantes pour développer<br />

des stratégies reliées à leur enseignement et à leur apprentissage.<br />

1. Introduction<br />

Il y a aujourd’hui consensus chez les didacticiens des sciences concernant le rôle important des conceptions<br />

des élèves sur des phénomènes qui sous-tendent les concepts scientifiques enseignés dans les programmes<br />

scolaires. Ces conceptions, développées en l’absence d’un enseignement formel, sont une partie<br />

intégrante du développement cognitif des élèves. De nombreux chercheurs affirment à cet égard qu’un<br />

enseignement qui ne prend pas comme point de départ le point de vue de l’élève ne peut susciter en lui<br />

une participation active, indispensable au processus complexe de construction de la pensée scientifique.<br />

Ces conceptions trouvent leur ancrage dans la langue, dans la culture et dans la vie de tous les jours dont<br />

les significations sont socialement négociées (Solomon, 1993). Or, force nous est de constater que ces<br />

conceptions sont en discontinuité avec les concepts scientifiques qui, avec des mots parfois semblables<br />

et parfois différents, interprètent la réalité selon des paramètres d’un autre ordre que celui de la vie

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