PEEL n°11
Création & culture de Reims et d'ailleurs
Création & culture de Reims et d'ailleurs
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CRÉATION & ENTREPRENEURS<br />
tivité de notre concept, l’innovation architecturale de notre<br />
identité visuelle dès nos débuts et une carte exigeante en termes<br />
de qualité, d'originalité et d'authenticité ». Autant d’ingrédients<br />
qui permettent à Matsuri de gagner des parts de marché et la<br />
reconnaissance des amateurs de la cuisine japonaise. Mais le<br />
développement d’une marque n’est pas toujours un long fleuve<br />
zen. En 2011, le groupe souffre à la fois de la crise de la consommation<br />
des ménages et de la démocratisation, en France, de la<br />
cuisine japonaise qui ne cesse de se banaliser tant en restaurant<br />
qu'en livraison à domicile, en vente à emporter et dans<br />
la grande distribution.<br />
Une nouvelle fois, Éric<br />
Woog retrousse ses<br />
manches et n’hésite pas<br />
à réinvestir 10 millions<br />
d’euros en fonds propres.<br />
Libéré du fonds d'investissement<br />
présent au capital<br />
et dont il a repris les<br />
parts, actionnaire unique<br />
depuis décembre 2014,<br />
le PDG décide de réaménager<br />
son endettement,<br />
exclusivement financier, à<br />
ses capacités contributives<br />
en 2015. Une procédure de<br />
sauvegarde est adoptée par<br />
le Tribunal de commerce<br />
de Paris et acceptée par les<br />
Croze »<br />
créanciers un an après l'été<br />
2016. Tout impact négatif<br />
sur l'activité a donc été évité<br />
et les résultats du groupe<br />
se sont améliorés : Matsuri affiche une croissance de 3,8% à<br />
périmètre constant depuis.<br />
LA MATSURI TOUCH<br />
« Ce n'est pas parce que le pays vit une crise qui s'accompagne<br />
d'une baisse dans notre profession que le marché est arrivé à<br />
saturation, explique Éric Woog. Cette restauration bénéficie de<br />
tendances favorables, liées notamment à l’évolution des modes<br />
de consommation. Mais il était vital de franchir encore une<br />
étape en termes de créativité. » Passionné d’architecture, Éric<br />
Woog fait appel au duo d’architectes franco-japonais Hiroko<br />
Le chef que vous admirez le plus : « Nobu<br />
Matsuhisa qui a exercé une influence créative<br />
majeure sur la gastronomie japonaise »<br />
Votre boisson favorite : « le saké »<br />
Le plat japonais que vous préférez :<br />
« le tataki, l'art du cru et du cuit réunis »<br />
Les architectes qui vous inspirent :<br />
« Frank Gehry, le Finlandais Alvar Aalto<br />
ou encore le Japonais Kengo Kuma »<br />
Une ambiance musicale pour vos restaurants<br />
?: « Je préfère privilégier la dégustation<br />
et la conversation dans mes restaurants.<br />
À titre personnel, j’aime bien Pauline<br />
Kusunoki et Nicolas Moreau pour réaliser une nouvelle charte<br />
architecturale qui privilégie un environnement chaleureux et<br />
zen. « À la différence d’autres acteurs de la cuisine japonaise, je<br />
voulais un vrai concept de restauration assise, dans une atmosphère<br />
qui invite à la détente et au partage » insiste le président<br />
de Matsuri. Le mobilier en bois clair, les lames en chêne sur<br />
les murs et au plafond dessinent des lignes pures et douces,<br />
accentuées par des éclairages créés pour valoriser les produits<br />
sur le convoyeur et diffuser une lumière tamisée. Quant au<br />
confort acoustique, il est particulièrement soigné grâce à l'utilisation<br />
de fibres de bois qui<br />
permettent de réduire le<br />
volume sonore et de limiter<br />
la réverbération. Cette<br />
créativité s’exprime aussi<br />
dans l’assiette évidemment.<br />
Élaborée par des<br />
chefs japonais et le chef<br />
français Guillaume Libert,<br />
la cuisine s’appuie sur le<br />
respect des produits et<br />
sur l’authenticité avec une<br />
vraie recherche de réappropriation<br />
de classiques<br />
gastronomiques japonais<br />
tout en misant sur la diversité<br />
des plats, chauds et<br />
froids, avec un renouvellement<br />
de la carte de 20%<br />
tous les ans.<br />
« Développer une marque<br />
et la faire vivre, entraîne<br />
une succession d’expériences,<br />
d’apprentissages et de défis à relever » souligne Éric<br />
Woog qui prépare également le futur de l’enseigne. Aujourd'hui,<br />
le groupe compte 20 établissements dont 14 en propre, 270 collaborateurs<br />
et réalise 21,5 millions d'euros de chiffre d'affaire<br />
avec un ticket moyen entre 20 et 22 euros.<br />
« Matsuri est un concept qui plaît, une entreprise avec un fort<br />
potentiel de développement notamment sur les grandes agglomérations<br />
françaises mais aussi sur le marché européen. »<br />
En 2017, le PDG se lance un nouveau défi : trouver un groupe<br />
auquel s’adosser pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire<br />
Matsuri. Infatigable on vous dit !<br />
w w w . m a t s u r i . f r