syndicom magazine No 5 - Tous ont droit à se former

« Les collègues donnent sans rien recevoir en retour,
comme par exemple une augmentation de salaire » Angelo Zanetti
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L’application des mesures
de formation continue peut encore
être améliorée.
(© syndicom/Margareta Sommer)
L’industrie graphique doit
garantir les conditions de travail
L’association patronale Viscom a résilié la CCT de l’industrie
graphique, qui expire le 31 décembre prochain. Quatre journées
de négociation ont été planifiées entre juin et novembre.
La CCT concerne près de 450 entreprises
qui emploient quelque 4000 salarié-e-s
dans toute la Suisse. Il s’agit
incontestablement d’un instrument
important pour réguler les conditions
de travail dans un secteur en mutation
constante. Ces trois dernières années,
de petites entreprises ont fusionné,
alors que d’autres ont fermé ou fait
faillite.
Contre tout démantèlement
Toutefois, certains groupes continuent
à investir de fortes sommes
d’argent. Voilà pourquoi nous sommes
prêts à combattre bec et ongles toute
nouvelle tentative de démantèlement
des conditions de travail. Aussi parce
que le sondage effectué par notre
branche à l’automne dernier montre
clairement que les collègues donnent
(flexibilité, engagement, professionnalité,
et même travail gratuit pour
ceux qui travaillent 42 heures par semaine)
sans rien recevoir en retour,
comme par exemple une augmentation
de salaire.
Après des années de renchérissement
négatif, la conjoncture s’est
améliorée en 2017. Mais les salaires
sont restés identiques.
Lors du renouvellement de la CCT,
une attention particulière sera aussi
portée à la formation continue. Notre
CCT offre aujourd’hui de bonnes dispositions
à ce sujet si l’on pense aux
cours Helias. Mais il reste certainement
un potentiel d’amélioration, notamment
dans l’application de ces
mesures.
Faire revenir les entreprises au
partenariat social
En outre, syndicom s’engagera aussi
dans les entreprises qui ont décidé de
renoncer au partenariat social. En
font partie Orell-Füssli, Swissprinters,
sans oublier Tamedia. Lequel détient
un quasi-monopole dans le secteur de
l’impression de journaux après la fermeture
de Ringier Print à Adligenswil
et la reprise consécutive de ses journaux
et quotidiens. Il est clair qu’en
l’absence de CCT, de bonnes conditions
de travail ne sont plus garanties.
C’est pourquoi nous luttons aux côtés
des salarié-e-s pour que ces entreprises
reviennent sur leur décision.
Dans cette situation, les salariés
soumis à la CCT jouent un rôle fondamental.
Car il ne suffira pas de poser
sur la table des revendications et de
négocier avec une délégation compacte
et combative. Il faudra aussi le
soutien et la participation de tous ceux
qui travaillent dans ces 450 entreprises.
Indispensable mobilisation
Participer signifie concrètement se
solidariser avec les collègues de l’entreprise,
et notamment prendre le
temps de discuter des résultats intermédiaires.
Une newsletter est habituellement
envoyée après chaque tour
de négociation. Participer signifie
aussi prendre part aux assemblées et
aux actions qui seront organisées par
le groupe d’accompagnement de la
CCT. En un mot, la solidarité est plus
que jamais indispensable.
syndicom.ch/aktuell