syndicom magazine No 5 - Tous ont droit à se former

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Une fine équipe
À la pointe du combat
Sebastian Gänger (30 ans)
Originaire de Gampel (VS), il travaille
depuis cinq ans et demi à l’ATS au sein
de la rubrique politique suisse. Il fait
partie de la commission de la rédaction
depuis cinq ans. Il est affilié à syndicom
depuis deux mois et à Impressum
depuis trois ans.
Antoinette Prince (55 ans)
Originaire de St-Aubin (FR), elle a
travaillé durant 15 ans comme enseignante
spécialisée avant de devenir
journaliste. Elle exerce depuis neuf ans
à l’ATS, où elle œuvre au sein de la
rubrique internationale. Elle est
membre de la commission de rédaction
et du syndicat Impressum.
Tina Tuor (26 ans)
Originaire de Sumvitg (GR), elle
travaille à la rubrique économique de
l’ATS depuis quatre ans et va rejoindre
sa filiale économique AWP. Depuis
janvier, elle est affiliée à syndicom et
depuis la grève également membre de
la commission de rédaction.
Texte : Sylvie Fischer
Photo : Alexander Egger
« Nous avons obtenu
la solidarité de tous
les journalistes »
Avec la grève qui a touché l’Agence
télégraphique suisse du 29 janvier au
2 février, nous avons obtenu une
grande solidarité de la part de toute
la branche du journalisme. Auprès
de la population, nous avons gagné
un visage. La politique a reconnu
l’importance d’avoir une agence de
presse nationale. Ce débat public ne
va pas sauver des postes dans
l’immédiat, mais dans le cadre de la
nouvelle loi sur les médias, on peut
espérer que la société adopte une
structure différente de celle d’aujourd’hui,
où les actionnaires de
l’ATS sont ses clients, et un changement
de mode de financement. Nous
avons fait une douzaine d’assemblées
du personnel qui ont été très
fréquentées (de 80 à 110 personnes) :
la rédaction a toujours tiré à la même
corde, qu’il s’agisse de personnes
licenciées ou non. Nous avons mis à
disposition une adresse mail où tout
le personnel peut transmettre des
idées et un coin de la rédaction où
poser des questions et relayer des
demandes auprès de la rédaction en
chef. Nous avons aussi amené le
conseil d’administration à négocier
lors de quatre réunions (il a proposé
un mois de salaire supplémentaire
aux personnes licenciées ou changeant
de contrat). La conciliation a
désormais commencé sous l’égide
du SECO. Les premiers entretiens
ont lieu en mai et les négociations
dureront jusqu’en juillet. Nous
attendons encore que le plan social
soit amélioré pour les personnes de
60 ans et plus, car on ne peut
renvoyer à quatre ans de la retraite
des gens dont la rente sera amputée
à vie. Nous souhaitons surtout que
la direction voie que l’on ne peut
continuer ainsi sans que la qualité
du travail n’en souffre. 17 personnes
ont présenté leur démission en plus
des 36 postes supprimés jusqu’en
2019, cela représente près d’un tiers
de la rédaction. Nous demandons
qu’il n’y ait pas davantage de postes
supprimés et que les démissionnaires
soient remplacés prioritairement
par les licenciés.
La direction doit se rendre compte
qu’une simple suppression de postes
n’est pas un modèle d’avenir et qu’il
faut réfléchir sérieusement au
modèle de communication online
dont nous aurons besoin à l’avenir.