23.07.2018 Views

Production Maintenance n°61

La surveillance vibratoire entre dans l'ère 4.0

La surveillance vibratoire entre dans l'ère 4.0

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

management<br />

Perspectives<br />

La France toujours impuissante face<br />

au manque de formation en maintenance<br />

La reprise économique et industrielle laisse souvent les industriels français pantois et dans une certaine<br />

frustration face aux grandes difficultés de recrutement dans le domaine de la production et de la maintenance.<br />

Un problème bien français qui tarde à se régler.<br />

« Urgent : Novo Nordisk recrute dix techniciens de maintenance<br />

à Chartres ». Voici ce que les lecteurs de l’édition du 6<br />

avril dernier ont lire dans L’Écho Républicain, un périodique<br />

local d’Eure-et-Loir qui précise que « plus de 250 postes sont<br />

actuellement proposés par les industriels de tous les secteurs<br />

d’activité et ne trouvent pas technicien de maintenance ». Ce<br />

genre d’articles se multiplie dans la presse locale qui se fait<br />

parfois, sous couvert de dépeindre une réalité sociale, le relais<br />

de la vitalité des entreprises industrielles de la région et de<br />

leurs besoins de main-d’œuvre. Et le cas est loin d’être isolé,<br />

à l’image des nombreuses dépêches portant sur les initiatives<br />

de plus en plus nombreuses en matière d’emplois dans<br />

la maintenance industrielle, qu’il s’agisse des portes ouvertes<br />

de l’Afpa à l’occasion de la Semaine de l’industrie à Dijon,<br />

de « marathons de l’apprentissage » à Clermont-Ferrand ou<br />

encore des Olympiades des métiers à Caen en passant par<br />

des « job dating » à Dunkerque sans oublier les « Trophées<br />

de l’économie » remis fin janvier dans la Vienne à une société<br />

prospère spécialisée dans la maintenance industrielle…<br />

Les temps ont changé et l’industrie,<br />

toujours mal vue car largement méconnue<br />

du grand public, reprend des couleurs<br />

Face à l’afflux de commandes dans l’industrie, les entreprises<br />

ont du mal à recruter. Et le paradoxe n’est pas que français.<br />

On le trouve dans la plupart des pays européens, y compris<br />

l’Allemagne et sa puissance de frappe, ainsi qu’Outre-Atlantique.<br />

Mais en France, on note une plus grande frustration<br />

au regard des chiffres du chômage qui, soyons francs, n’ont<br />

jamais réellement réussi à remonter la pente, les emplois aidés<br />

et autres initiatives similaires du passé mis à part. Depuis les<br />

années 80, la France est comme marquée par le chômage à<br />

jamais et l’épée de Damoclès continue de planer sur les têtes<br />

Formation des futurs opérateurs chez Toyota Valenciennes<br />

de toute une génération de jeunes dont les parents, effrayés à<br />

l’idée que leur rejeton « n’échoue » dans une filière technique,<br />

s’empressent de les « jeter » dans une voie générale à défaut<br />

d’être royale. Or les temps ont changé et l’industrie, toujours<br />

mal vue car largement méconnue du grand public, reprend<br />

des couleurs et le chemin inverse de ce long déclin tricennal,<br />

auquel la crise de 2008 aurait d’ailleurs dû porter le coup de<br />

grâce. Car depuis quelques années, alors que les entreprises<br />

industrielles ré-engrangent des commandes, le manque de<br />

main-d’œuvre freine considérablement le développement de<br />

celles-ci. Pis, elles se mettent parfois à perdre des marchés.<br />

Un fossé de compétences qui se creuse<br />

entre les jeunes et les anciens<br />

Les initiatives de recrutement, poussant certaines entreprises<br />

à faire de l’affichage en 4x3 sur les bords de routes – aux<br />

Herbiers, en Vendée, par exemple – pour attirer ne serait-ce<br />

qu’un tourneur-fraiseur, un mécanicien ou un électronicien,<br />

à la rémunération confortable… Et ces opérations séduction<br />

sont tout aussi valables en production qu’en maintenance,<br />

métiers dont les techniciens font l’objet de toutes les<br />

convoitises. Encore faut-il que ceux-ci soient convenablement<br />

formés. Et c’est là, précisément, que l’on tombe dans le<br />

paradoxe franco-français : on n’a cessé depuis les années 2000<br />

© DR<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°61 • mai-juin-juillet 2018 ı41

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!