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Production Maintenance n°61

La surveillance vibratoire entre dans l'ère 4.0

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management<br />

Marisol Fernandez<br />

Être une femme<br />

dans la maintenance industrielle<br />

Le parcours de Marisol Fernandez démontre comment les aléas de la vie professionnelle<br />

n’ont rien de linéaires. Mais cette ingénieure de Supelec a toujours su maintenir le cap vers<br />

« tout ce qui était “électrique ” », glissant naturellement vers l’industrie et la maintenance,<br />

se frayant avec plus ou moins de difficultés un chemin au milieu des hommes.<br />

Être une femme dans un univers quasiment 100%<br />

masculin, c’est souvent à double-tranchant, un avantage<br />

avant de devenir un inconvénient. Bien loin des<br />

a priori sur les femmes, les entreprises industrielles font<br />

aujourd’hui preuve de plus en plus d’ouverture vis-à-vis de<br />

la gente féminine. Un effet de mode ? Une évolution sociétale<br />

? Pas seulement. « Postuler auprès des entreprises m’a fait<br />

prendre conscience qu’en tant que femme, dans l’industrie,<br />

j’avais parfois plus de chances d’être recrutée dans la mesure<br />

où les employeurs cherchent de plus en plus à donner une<br />

autre vision, une façon différente de voir les problèmes et de<br />

les résoudre, précise Marisol Fernandez, aujourd’hui responsable<br />

de la sécurité au sein de SNCF Réseau. Cependant, à<br />

l’intérieur, c’est une toute autre histoire. Le fait d’être acceptée<br />

par les équipes ne se fait pas du jour au lendemain ».<br />

Le parcours de Marisol Fernandez, en bref<br />

Âgée de 40 ans et nommée tout récemment responsable<br />

QSE dans une unité de production et de maintenance chez<br />

SNCF Réseau, Marisol Fernandez a débuté sa carrière en<br />

tant que chargée d’affaires chez ETDE (groupe Bouygues).<br />

Quelques années plus tard, elle intègre le groupe Arcelor-<br />

Mittal comme « Technical Excellence Energy », poste<br />

d’ingénieur-support qui porte en grande partie sur la<br />

gestion de l’énergie sur le site de Fos-sur-Mer. Elle entre<br />

ensuite, comme responsable maintenance, chez Réseaux<br />

ferrés de France (RFF), plus tard fusionné avec SNCF<br />

Réseau.<br />

C’est avant tout sur le terrain qu’une femme doit faire ses<br />

preuves. « Le fait d’être la seule femme, qui plus est diplômée<br />

d’une école d’ingénieurs, ne facilite pas l’approche ; et ça laisse<br />

des souvenirs parfois désagréables, se remémore la responsable<br />

QSE. Mais une fois que cette période est passée, que l’on<br />

a donné la preuve de nos compétences et de notre motivation,<br />

ça redevient un avantage ». En effet, comme l’explique<br />

Marisol, le simple fait d’être une femme apaise les tensions<br />

et permet de renouer avec le dialogue dans des situations<br />

parfois compliquées à gérer, lorsque les techniciens accumulent<br />

les heures de travail sur un chantier délicat, dans des<br />

contextes d’urgence et parfois de tensions sociales. « Il faut<br />

toujours savoir utiliser ses atouts ; les hommes ont souvent plus<br />

de retenues envers une femme, que certains voient parfois un<br />

peu comme leur fille. D’un autre côté, il y a peut-être davantage<br />

d’empathie de notre part ». À vérifier… En tout cas, être<br />

une femme ne suffit pas ; la reconnaissance s’obtient par les<br />

compétences et l’expérience, et non par le genre ; c’est aussi<br />

ça, l’égalité des sexes. ●<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°61 • mai-juin-juillet 2018 ı47

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