Production Maintenance n°61

management
Émeline Deloffre
Sauter la barrière des préjugés
Titulaire d’un bac professionnel Maintenance
des équipements industriels en 2009 et d’un BTS
Maintenance industrielle en 2011 effectué
en apprentissage chez Grupo Antolin Cambrai,
Émeline Deloffre décroche immédiatement,
à la fin de ses études, un CDI directement chez
Grupo Antolin Cambrai pour exercer la fonction
de technicienne Méthodes maintenance, poste
qu’elle occupe toujours.
Quelle fonction occupez-vous aujourd'hui chez Grupo
Antolin (et présentez en quelques mots les activités
de cette entreprise) ?
J’occupe le poste de technicienne Méthodes maintenance
chez Grupo Antolin Cambrai qui est un équipementier automobile
spécialisé dans la production de pièces plastiques
(panneaux de portes et ébénisteries).
En quoi consistent vos tâches au quotidien ?
Je m’occupe de la gestion du magasin de pièces détachées
maintenance, de la gestion des indicateurs (taux de panne,
taux de maintenance préventive), la création de gammes de
maintenance préventive, la mise en place du planning de
maintenance préventive et le suivi de réalisation. La définition
des pièces de rechange à tenir en stock lors de l’arrivée
de nouvelles machines. Le suivi des prestataires extérieurs
lors de la maintenance prédictive (thermographie, analyses
vibratoires...) et la réalisation de plans de prévention.
Comment en êtes-vous arrivée à la maintenance ?
Quelle influence a exercé votre entourage, un professeur
ou autre, sur cette voie peu empruntée par les femmes ?
Après mon année de seconde générale, je suis partie en filière
scientifique pour passer un bac sciences et techniques de laboratoire.
Je ne me sentais pas dans mon élément, j’ai donc mis
fin à mon année de 1 re après trois mois. Avec l’aide ma mère,
j’ai recherché un lycée qui voulait bien me reprendre en cours
d’année près de chez moi. Je suis donc arrivée en 1 re année
de bac pro MEI « par hasard » et j’ai tout de suite accroché.
Quelles ont été les difficultés pour vous en tant que
femme à exercer ce métier ? À l'inverse, y a-t-il
des avantages à ne pas être un homme ?
En tant que femme, je n’ai pas eu trop de difficultés pour
l’instant. Je suis arrivée dans cette entreprise à 17 ans et mes
collègues ont également été mes formateurs. Il n’y a pas eu de
préjugés. Ils ont appris à me connaître et me faire confiance.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°61 • mai-juin-juillet 2018 ı49