Production Maintenance n°61

management
De moins en moins de jeunes sont formés à l’usinage
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formation sans pour autant répondre
aux besoins de l’entreprise ». De son côté,
Stéphane Le Gall ajoute qu’« un passeport
serait mieux adapté : il permettrait
de se former petit à petit, au moment
où l’on en a le plus besoin, plutôt que
d’apprendre durant plusieurs mois de
nombreuses choses que l’on oublie vite
faute de les mettre en pratique ».
« Le CPF est une bonne idée
mais il reste difficile à utiliser.
On fait le maximum
de formation sans pour
autant répondre aux besoins
de l’entreprise »
Au niveau de l’apprentissage, les réformes sont de mise avec notamment le financement
des centres de formation des apprentis (CFA) au contrat et non plus à
coup de subventions. En d’autres termes, l’établissement recevra une somme à
chaque étudiant embauché en apprentissage, à l’image par exemple des contrats
de professionnalisation. Un système qui met en lumière toutefois des inquiétudes
chez les principaux concernés, à savoir la forte dépendance entre les CFA et les
entreprises dans lesquelles évoluent leurs élèves.
Les professionnels du secteur attendent de pied ferme l’issue de cette loi destinée
à réformer l’apprentissage et la formation. Pour l’heure, certains centres
de formations, après avoir connu une année 2017 record, en lien avec le climat
de reprise économique, connaissent une baisse de régime parfois brutale en
raison de l’incertitude qui règne aujourd’hui ; « nous subissons une chute des
demandes de formation de la part d’entreprises qui s’explique par un manque
de visibilité », indique un salarié ayant souhaité garder l’anonymat. Un coup
dur pour certains centres de formation continue qui doivent combler ce trou
d’air en développant d’autres activités… en attendant d’être fixés sur leur sort
et connaître un nouvel engouement pour former les spécialistes de la maintenance
industrielle de demain. ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°61 • mai-juin-juillet 2018 ı43