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Connect N°03 09_2018

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Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

<strong>09</strong>.<strong>2018</strong><br />

FAMILY BUSINESS<br />

NETWORK LUXEMBOURG<br />

Lancé en juillet dernier, le Family<br />

Business Network Luxembourg<br />

(FBN Luxembourg) a pour ambition<br />

d’apporter des réponses<br />

aux problématiques spécifiques<br />

des entreprises familiales,<br />

en aidant les familles propriétaires<br />

d’entreprises à nouer<br />

des contacts entre elles, à partager<br />

leurs expériences et à échanger<br />

sur les défis et les opportunités<br />

que présentent leurs activités.<br />

« Nous avons créé le FBN Luxembourg<br />

pour que les familles<br />

d’entrepreneurs au Grand-Duché<br />

puissent bénéficier d’une plateforme<br />

d’échange, d’un espace<br />

de confidentialité, où ils se<br />

sentent libres de partager leurs<br />

expériences, tout en apprenant<br />

de celles vécues par des autres<br />

familles d’entrepreneurs,<br />

au Luxembourg, mais également<br />

à l’étranger, grâce à la dimension<br />

internationale du réseau.<br />

Une telle plateforme n’existait<br />

pas encore dans notre pays »,<br />

souligne Max Didier, Managing<br />

Director du FBN Luxembourg.<br />

« Les questions qui concernent<br />

spécifiquement la Next Gen<br />

sont également au cœur de nos<br />

activités. La génération montante<br />

disposera elle aussi d’un espace<br />

d’échange entre pairs »,<br />

poursuit Max Didier.<br />

Né en Suisse en 1989, le Family<br />

Business Network International<br />

est un réseau qui réunit 3600<br />

entreprises et 12000 membres<br />

individuels, à travers 65 pays<br />

et au sein de 33 antennes locales.<br />

n’avais pas forcément envie de plonger directement<br />

dans le bain. Je pense d’ailleurs qu’il<br />

est fondamental de faire son propre chemin,<br />

de connaître d’autres expériences… »<br />

Antoine Clasen fait d’abord ses classes chez<br />

Pictet à Genève puis dans le conseil en corporate<br />

finance chez PwC, en tant que senior advisor.<br />

« En 2011, l’opportunité s’est présentée<br />

de rejoindre le nouvel importateur belge de<br />

Bernard-Massard. C’était une occasion en or<br />

pour faire mes premiers pas dans le secteur,<br />

la Belgique étant notre premier marché à l’exportation.<br />

» En 2013 il revient au sein du groupe<br />

familial à Luxembourg et y reprend la direction<br />

commerciale avant de passer directeur général<br />

en 2016. Il préside également, depuis juin 2016,<br />

la Fédération luxembourgeoise des vins et spiritueux.<br />

« Nous nous étions donné trois ans<br />

pour opérer la transition. Cela m’a permis de<br />

travailler avec tous les métiers, de prouver à la<br />

famille comme aux employés que j’avais l’étoffe<br />

pour prendre la succession de mon père. Tout<br />

est une question de légitimité. »<br />

Prendre la succession d’une entreprise familiale<br />

demande, là encore, un travail préparatoire<br />

important compte tenu de la dimension émotionnelle<br />

qui entoure la transmission. « Chaque<br />

cas est différent. Mais une clé du succès est de<br />

ne pas avoir peur de parler, de dire les choses »,<br />

précise Antoine Clasen. « Il ne faut surtout pas<br />

reprendre l’entreprise parce qu’on y est obligé,<br />

mais parce qu’on a envie de le faire. Mon frère a<br />

par exemple pris une toute autre voie. Il ne faut<br />

pas non plus avoir peur de se faire accompagner.<br />

Au plus les choses sont claires, au plus il<br />

est facile de prendre une décision. C’est pourquoi<br />

nous allons désormais travailler à la mise en<br />

place d’une charte familiale qui donnera à l’avenir<br />

des critères objectifs pour qu’un membre de<br />

la famille puisse nous rejoindre en toute transparence<br />

et en connaissance de cause. »<br />

Reste que dans la pratique, peu d’entreprises<br />

présentent un tel niveau de préparation à l’heure<br />

d’envisager la transmission. « En l’absence de<br />

données concrètes (il ne s’agit là que d’un ressenti),<br />

il est vrai que l’onconstate régulièrement<br />

que le dirigeant qui approche de la pension n’est<br />

pas assez préparé», ajoute François Mousel.<br />

« Dans les petites entreprises, le dirigeant a souvent<br />

la tête dans le guidon. Il a consacré sa vie au<br />

développement de son affaire et on peut comprendre<br />

qu’il ne pense pas vraiment qu’il faudra<br />

un jour s’arrêter, de son plein gré ou contraint<br />

par la maladie ou la fatigue. » Il est pourtant le<br />

seul à pouvoir activer un processus de transmission,<br />

de façon consciente et réfléchie.<br />

24 - CONNECT<br />

Le magazine de la confédération luxembourgeoise du commerce

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