AUTOINSIDE Edizione 9 – Settembre 2019
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ASSOCIATION & SECTIONS<br />
30 ans d’engagement pour la relève<br />
> Urs Baumann est responsable du centre CI UPSA de Lenzbourg.<br />
notre relève. Ils sont devenus de plus en plus<br />
importants ces dernières années. Néanmoins,<br />
nous ne négligeons pas la formation artisanale.<br />
Si l’on compare la formation d’autrefois à celle<br />
d’aujourd’hui, on peut dire qu’elle est devenue<br />
plus large, plus intéressante et plus exigeante.<br />
À l’époque, les apprentis n’étaient pas aussi<br />
sages que les volées actuelles. Mais je pense<br />
que les jeunes d’aujourd’hui peuvent sans<br />
problème se montrer plus ambitieux quand il<br />
s’agit de tester soi-même la nouveauté.<br />
Depuis trente ans, il s’engage en faveur de la relève dans la branche automobile : Urs Baumann.<br />
crc. Monsieur Baumann, de quelle formation<br />
initiale disposez-vous ?<br />
Urs Baumann, responsable du centre de formation<br />
UPSA, section Argovie, à Lenzbourg :<br />
De 1976 à 1980, j’ai suivi une formation de<br />
mécanicien automobile au Centralgarage AG<br />
à Aarau. À l’époque, c’est ainsi que s’appelait<br />
la profession.<br />
Comment êtes-vous arrivé au centre CI ?<br />
Quelques années après mon apprentissage, de<br />
1986 à 1988, je me suis formé pour l’obtention<br />
du diplôme fédéral de mécanicien automobile.<br />
C’était équivalent à l’examen de maîtrise. J’ai<br />
suivi la première formation en cours d’emploi<br />
proposée par l’École technique suisse de Winterthour.<br />
Avec les personnes inscrites, nous<br />
avons formé un groupe et avions l’habitude de<br />
nous réunir chez moi pour étudier. Je me suis<br />
alors rendu compte que j’aimais bien aider mes<br />
camarades quand ils avaient des questions sur<br />
le contenu des cours. Peu de temps après, un<br />
poste de responsable de cours s’est libéré au<br />
centre CI de Lenzbourg. J’ai vu l’annonce et j’ai<br />
postulé. J’ai été recruté et je suis entré en fonction<br />
le 14 août 1989.<br />
Vous souvenez-vous encore de votre<br />
première journée de travail ?<br />
Durant la première semaine, j’ai fait la<br />
connaissance de nombreuses personnes, à<br />
l’école professionnelle et bien sûr au centre<br />
CI. Nous avons préparé un véhicule accidenté<br />
pour pouvoir l’utiliser à des fins de formation.<br />
J’ai eu l’occasion de mettre sur pied un<br />
nouveau travail par postes, qui a ensuite été<br />
utilisé pendant quelques années. Le dimanche<br />
précédant mon premier jour d’enseignement,<br />
j’ai passé en revue tous les postes afin d’être<br />
parfaitement prêt pour les premiers cours.<br />
Quelle fonction avez-vous d’abord exercée ?<br />
J’étais responsable de cours et j’enseignais la<br />
branche « technique automobile ».<br />
Qu’est-ce qui a le plus changé depuis ?<br />
Au début, nous travaillions encore avec un<br />
ordinateur Atari. Les possibilités étaient bien<br />
sûr très limitées. Aujourd’hui, nous exploitons<br />
tous les moyens offerts par l’infrastructure informatique<br />
moderne. Nous sommes ainsi en<br />
mesure de concevoir et d’adapter nous-mêmes<br />
des outils didactiques attrayants et des fiches<br />
de travail. La numérisation nous a beaucoup<br />
impactés, dans le sens positif du terme.<br />
Pouvez-vous me donner un exemple ?<br />
Quand j’ai commencé à travailler ici, nous ne<br />
disposions d’aucune nouvelle voiture pour former<br />
les apprentis. Au mieux, nous avions des<br />
voitures accidentées et des épaves. En 1991,<br />
la première voiture neuve est arrivée, une<br />
Toyota. De même, il n’y avait pas vraiment<br />
d’appareils d’essai à l’époque. Nous apprécions<br />
d’autant plus la situation actuelle. Nous travaillons<br />
aujourd’hui avec des voitures de la toute<br />
dernière génération et utilisons des appareils<br />
ultramodernes comme des appareils de diagnostic<br />
et d’essai. Par rapport à avant, c’est<br />
déjà un énorme avantage que j’apprécie à sa<br />
juste valeur. En ce qui concerne la formation,<br />
les travaux de mécanique occupaient autrefois<br />
le premier plan. De nos jours, nous proposons<br />
des travaux de diagnostic et d’évaluation à<br />
En quoi une formation dans le secteur<br />
automobile est-elle intéressante pour<br />
les jeunes ?<br />
Elle est vaste et offre de la diversité. Ceux<br />
qui décident de se former dans notre branche<br />
doivent savoir qu’elle évoluera. Autrement dit,<br />
il faut soi-même se former en permanence. Pas<br />
question de se reposer sur ses lauriers.<br />
Aujourd’hui, les apprentis doivent se former<br />
sur toutes les motorisations : essence,<br />
diesel, électrique, hybride. Comment y<br />
arrivez-vous ?<br />
Notre équipe d’enseignants doit elle aussi relever<br />
constamment des défis pour rester dans<br />
la course. Nous devons nous familiariser avec<br />
les techniques les plus récentes et disposer<br />
du savoir-faire actuel pour pouvoir former<br />
nos apprentis avec compétence. C’est un état<br />
d’esprit que nous devons avoir au quotidien.<br />
Autant dire que nous avons de quoi faire et<br />
nous sommes contents que les métiers de l’automobile<br />
continuent d’être très appréciés.<br />
Est-ce que vous enseignez aussi ?<br />
En tant que responsable du centre CI, je dois<br />
régler chaque jour de nombreuses questions<br />
administratives et organisationnelles, ce qui<br />
ne me permet malheureusement plus d’assumer<br />
une charge d’enseignement régulière. <<br />
MIDLAND.CH<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Septembre <strong>2019</strong>93