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Au paradis artificiel d’une fumette responsable Après le cannabis médical en début d’année, le gouvernement luxembourgeois entend légaliser le récréatif d’ici deux ans. Une étape subséquente et commune à toutes les législations étrangères qui ont entrepris ce libéralisme. L’ambition est de produire un chanvre local pour approvisionner une distribution nationale à destination d’une consommation autorisée uniquement à domicile. Des licences seront vendues aux producteurs et distributeurs soumis à un catalogue de règles respectives. Face à la gronde des trois pays voisins et pour éviter des contrôles à ses frontières, le Luxembourg désire cantonner la vente à ses résidents. Un véritable casse-tête dans la mesure où l’adresse n’est pas toujours inscrite sur les cartes d’identité, qu’il faut veiller à la protection des données personnelles et que l’Union européenne interdit «toute discrimination exercée en raison de la nationalité»1 . La mesure censée éviter un tourisme de la drogue oublie que les frontaliers se côtoient, se mélangent et se connaissent depuis des siècles. Autre obstacle juridique: les trois conventions internationales de l’ONU sur le contrôle des stupéfiants qui les limitent à des fins médicales et scientifiques. Le Canada, signataire comme le Luxembourg et souvent cité en exemple, est dorénavant considéré comme «fraudeur» auprès de l’Organe internationale de contrôle des stupéfiants.

Au paradis artificiel d’une fumette responsable
Après le cannabis médical en début d’année, le gouvernement
luxembourgeois entend légaliser le récréatif d’ici deux ans.
Une étape subséquente et commune à toutes les législations
étrangères qui ont entrepris ce libéralisme. L’ambition est de
produire un chanvre local pour approvisionner une distribution
nationale à destination d’une consommation autorisée uniquement
à domicile. Des licences seront vendues aux producteurs et
distributeurs soumis à un catalogue de règles respectives.
Face à la gronde des trois pays voisins et pour éviter des contrôles à ses
frontières, le Luxembourg désire cantonner la vente à ses résidents.
Un véritable casse-tête dans la mesure où l’adresse n’est pas toujours
inscrite sur les cartes d’identité, qu’il faut veiller à la protection des
données personnelles et que l’Union européenne interdit «toute
discrimination exercée en raison de la nationalité»1
. La mesure censée
éviter un tourisme de la drogue oublie que les frontaliers se côtoient,
se mélangent et se connaissent depuis des siècles.
Autre obstacle juridique: les trois conventions internationales de l’ONU
sur le contrôle des stupéfiants qui les limitent à des fins médicales et
scientifiques. Le Canada, signataire comme le Luxembourg et souvent
cité en exemple, est dorénavant considéré comme «fraudeur» auprès
de l’Organe internationale de contrôle des stupéfiants.

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