Production Maintenance n°36

Transmissions - étanchéité - roulements
SKF
Des opérations de maintenance préventive
peuvent également intervenir, à
l’exemple des opérations de vidange, à
l’aide notamment de voyants lumineux
et de systèmes d’alertes en voyés directement
au client grâce à un suivi automatique
des installations.
Ces alertes préviennent à la fois l’industriel
et le service de maintenance de
SEW-Usocome lorsque le niveau d’huile
arrive à un stade critique. Mais ici, dans
le cas présent de la disponibilité des
transmissions à la fois mécanique,
hydraulique et électrique, la maintenance
conditionnelle est largement privilégiée
en raison de coûts globalement moins
importants que des opérations de maintenance
curative ou, à l’inverse, de maintenance
préventive. « Il s’agit là d’une
évolution normale de la maintenance,
laquelle consiste à maîtriser les coûts,
rappelle Nicolas Dequenne. Il faut pour
ce faire bien définir quels sont les paramètres
susceptibles d’évoluer au cours
du processus de production et pouvant
influer sur la durée de vie de l’équipement.
Par exemple, si une entreprise
décide de passer de 2-8 à 3-8, certaines
de ses machines et de ses installations
vont vieillir bien plus vite que d’autres,
en raison notamment des conséquences
des charges sur les roulements. Il
convient donc de bien déterminer et
connaître l’existence de certains équipements
plus exposés que les autres, les
suivre et y ajouter des seuils d’alertes à
partir desquels on procèdera à des plans
d’action ». Toute la difficulté, on le
devine, sera dans ce cas de récupérer
toutes les données de paramètres avant
d’y installer des seuils et appliquer une
maintenance parfaitement adaptée ; en
somme, tout passe par un échange entre
la personne qui va établir le plan de maintenance
et l’exploitant de la machine.
Ne privilégier la maintenance
conditionnelle qu’en cas
d’extrême nécessité
En termes de solutions, au sein du Français
KTR, l’idée est de mettre l’accent
sur l’importance des limiteurs de couple :
l’objectif étant d’éviter les surcharges.
Ce type de solutions permet de réduire
la taille des réducteurs, arbres, etc. Le
moyen d’y parvenir passe avant tout par
la bonne sélection de l’accouplement en
Mettre en lumière la question des stocks
Plusieurs acteurs tels que SEW-Usocome et Bosch Rexroth propose à leurs clients d’intervenir
dans la gestion des stocks. Le service d’astreintes de SEW-Usocome a le moyen
d’accéder à des bases de données en ligne constituant ainsi une véritable bibliothèque de
motorisation de chacun des équipements de ses clients. Cela permet au groupe de perdre
moins de temps à chercher une référence et à intervenir plus vite pour le remplacement
d’une pièce de rechange voire le montage d’éléments plus complexes. Ces pièces de rechange
peuvent ainsi être disponibles en un temps réduit, de même que le service de SEW est en
mesure de rationaliser le parc et les stocks de ses clients.
Sur la partie électrique, Bosch Rexroth propose à travers son contrat Reman +5 (« Remise
à neuf ») la possibilité d’analyser l’équipement électrique, de déterminer les principales
pièces d’usure et de commander pour les cinq années à venir les stocks nécessaires des
composants susceptibles de disparaître du marché. Objectif : répondre aux problèmes de
gestion d’obsolescence.
KTR
Entraînement de pompe
KTR
Mesure du couple sans contact
fonction du jeu, de la rigidité, de la
température, des démarrages et des vibrations.
L’usage de ces systèmes peut
mener à des résultats séduisants comme
l’augmentation de la durée de vie de la
machine, la réduction de la consommation
mais aussi le fait d’espacer les opérations
de maintenance dans le temps.
D’autres technologies existent également
au niveau des logiciels. Bon nombre
d’acteurs proposent aujourd’hui des solutions
de GMAO capables de contenir de
nombreuses et d’importantes données sur
les équipements de transmission ; cela
peut effectivement servir à mener des
opérations de maintenance conditionnelle
dans la mesure où ses informations pourront
servir à bien identifier et analyser le
parc d’équipements et d’installations.
Des données qu’il ne faut pas passer sous
silence lors des échanges préalables avec
le fournisseur de composants ou de
service. Ce dernier pourra à son tour enrichir
la base de données.
Mais toutes ces opérations, aussi efficaces
soient-elles, ne doivent pas occulter
l’idée que la maintenance conditionnelle
ne doit s’appliquer qu’en fonction des
besoins et des priorités de l’entreprise.
Nicolas Dequenne insiste d’ailleurs sur ce
point en affirmant que « les demandes en
la matière, au niveau de notre division,
proviennent plus du domaine de l’automobile
que de la papeterie par exemple ;
ce dernier secteur exige davantage des
solutions de maintenance préventive. Les
exigences sont fortes mais les cadences sont
régulières. En revanche, l’automobile est
particulièrement confrontée à des pics et
des creux de production, et ce sur des
produits parfois radicalement différents ;
ce secteur a donc besoin d’adapter ses
installations en permanence ce qui n’est
pas sans poser de difficultés qui nécessitent
de la maintenance conditionnelle » ■
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 50