ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC

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ALLOCUTION Monsieur le Président de l’Université d’Abobo-Adjamé Monsieur le Représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur le Ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie, Madame le Sous-Préfet de Taabo, Monsieur le Maire de la Commune de Taabo, Monsieur le Directeur de la Protection de la Nature (DPN), Madame la Directrice du Centre de Recherche en Ecologie (CRE), Messieurs les Chefs Traditionnels, Messieurs et Mesdames les partic ipants à l’atelier sous-régional sur l’écotourisme, Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, A u nom de l’Université d’Abobo-Adjamé et du Centre de Recherche en Ecologie, permettez-moi de vous souhaiter, à mon tour, la bienvenue dans notre station de recherche de Lamto, ce site qui comme il me plaît de le dire, constitue pour nous, non seulement un des piliers de notre Université en matière de Recherche Ecologique, mais aussi un symbole et une référence de l’Ecologie au plan international. Mesdames et Messieurs, l’atelier sous-régional sur l’écotourisme qui nous rassemble ce jour, et qui retiendra pendant 72 heures notre attention, revêt effectivement une importance capitale, parce qu’il contribuera sans doute à la valorisation de la biodiversité dont regorgent nos aires protégées d’une part, et d’autre part à la promotion de nos cultures. Mr. Georges AMANI C’est à juste titre que l’Organisation des Nations-Unies a proclamé l’année 2002 « Année Internationale de l’Ecotourisme ». En effet, en tant que tourisme humain, tourisme de nature, enfin tourisme respectueux des valeurs naturelles et culturelles, ce double concept d’« écotourisme/écovillage » mérite d’être davantage connu, afin que l’Afrique entière puisse tirer le maximum de profits des nombreuses opportunités qu’il offre dans le respect d’un développement durable. Conscient du caractère fragile du milieu naturel, les organisateurs de voyage dans le monde sont de plus en plus sensibles à la nécessité d’adopter des comportements nouveaux, car le tourisme ne peut être durable que si l’intégrité écologique et l’environnement sont sauvegardés. Ce besoin est en conformité avec l’objectif du Programme MAB (Homme et Biosphère), qui est de favoriser le développement des économies de qualité dans les réserves de biosphère. Par conséquent, il importe de mettre l’accent sur une politique d’éducation, de sensibilisation et d’information des acteurs du développement (décideurs politiques, professionnels du tourisme, chercheurs et universitaires, large public), afin que ces nouveaux outils de développement soient rentabilisés au mieux. Toutefois, l’écotourisme - ou tourisme écologique - ne peut être facteur de développement économique et social que s’il prend en compte certaines considérations, à savoir : � tenir compte des capacités naturelles des écosystèmes pour garantir la reconstitution et la productivité des ressources naturelles ; � reconnaître le rôle important des communautés riveraines des aires protégées, de leurs coutumes et mœurs dans le développement de 6
l’écotourisme en Afrique, d’où la notion d’Ecovillage ; � intégrer les besoins des populations qui habitent les sites touristiques dans une politique de développement. Il est bien connu que les activités écotouristiques (pêche et chasse sportives, promenade en forêt, observation des oiseaux, des mammifères et des végétaux rares) qui entraînent des dépenses en transport et en hébergement ont des chiffres d’affaires qui sont loin d’être négligeables, notamment dans les pays qui ont encouragé l’écotourisme et valorisé leurs Parcs naturels. C’est pourquoi, au regard des enjeux économiques que suscite l’écotourisme, plusieurs questions émergent : � comment intégrer ou amener les acteurs du tourisme et de la conservation à oeuvrer en synergie ? � Comment valoriser et intégrer les nombreuses expériences d’écovillage et pratiques écotouristiques enrichissantes dont regorge l’Afrique de l’Ouest ? � Quels sont les facteurs de blocage ou de promotion de l’écotourisme ? � Quelle synergie établir entre tourisme culturel et naturel ? Le thème du présent atelier, à savoir «Ecotourisme, Ecovillage en Afrique de l’Ouest : mythe ou réa1ité ? » représente, à mon sens, le forum idéal pour répondre à ces nombreuses préoccupations. Et la station écologique de Lamto est un échantillon rêvé d’écovillage, un cadre tout à fait approprié. Tout en souhaitant plein succès à vos travaux, je ne manquerai pas non plus de vous souhaiter un séjour agréable à la station écologique de Lamto. 7
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