ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC
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Réserve de biosphère de la Comoé – Côte d’Ivoire<br />
Présentation de la Réserve de biosphère<br />
de la Comoé<br />
A<br />
la fois Patrimoine mondial et réserve de<br />
biosphère, le Parc national de la Comoé<br />
couvre une superficie de 1 149 150 ha, et constitue<br />
ainsi le plus grand parc national de la sousrégion.<br />
Il est situé au Nord-Est de la Côte d’Ivoire, et sa<br />
position à la frontière des savanes guinéenne et<br />
soudanaise lui confère une exceptionnelle richesse<br />
en espèces de flore et de faune.<br />
C’est une vaste pénéplaine où émergent les<br />
collines en chaînons ou en barres de 500 à 600<br />
mètres. Le réseau hydrographique est dominé<br />
par le fleuve Comoé.<br />
Aspects économiques, juridiques et institutionnels<br />
Aspects économiques<br />
Le tourisme de vision, seule activité touristique<br />
exercée dans le cadre de la gestion actuelle du<br />
parc, n’apporte pas assez de retombées aux<br />
populations riveraines. Au niveau local, les<br />
effets économiques en matière d’écotourisme<br />
sont fortement limités, car pour leurs achats, les<br />
touristes s’approvisionnent en ville.<br />
Aspects juridiques et institutionnels<br />
Sur le plan juridique, seul l’Arrêté<br />
005/SEPN/CAB réglemente le tourisme au sein<br />
du parc (24/10/1975). Les taxes d’entrées sont<br />
dérisoires et le problème est qu’il n'existe pas<br />
de textes juridiques en vigueur permettant une<br />
meilleure gestion de l’écotourisme au niveau du<br />
Parc national de la Comoé.<br />
Les institutions chargées de la protection de la<br />
nature sont actuellement faibles et ne disposent<br />
pas assez de moyens humains et financiers pour<br />
exercer une protection suffisante de la réserve.<br />
Mr. Pierre KOFFI KOUAME<br />
Les administrations des réserves profitent peu<br />
de l’écotourisme, malgré l’existence d’un potentiel<br />
énorme.<br />
Dans la région, il n’existe pas de projet de développement<br />
touristique pour valoriser les potentiels<br />
existants (singe de Soko, Sounkala –<br />
lobi, etc...).<br />
Implication des populations dans la gestion<br />
de l’écotourisme<br />
Dans la gestion actuelle de la réserve de biosphère,<br />
l’écotourisme n’existe pratiquement pas.<br />
La population n’est pas impliquée dans cette<br />
activité. Cependant, si cette activité venait à<br />
être développée au niveau de la Réserve de<br />
biosphère de la Comoé, les populations locales<br />
pourraient y être impliquées, des points de vue<br />
culturel (découverte de la tradition locale) et<br />
ethnobotanique (pharmacopée traditionnelle) :<br />
� les jeunes déscolarisés pourraient être formés<br />
comme auxiliaires écologues et pourraient<br />
développer également l’artisanat et le maraîchage<br />
dans les villages ;<br />
� les femmes s’occuperaient des auberges<br />
villageoises et présenteraient les mets locaux<br />
aux visiteurs.<br />
Stratégies d’action à mettre en œuvre<br />
pour prendre en compte l’écotourisme<br />
dans un projet de développement<br />
Il est nécessaire de créer des micro-projets de<br />
développement autour du Parc national de la<br />
Comoé, de valoriser les savoirs traditionnels<br />
locaux, de faciliter l’accès à la réserve de biosphère<br />
par l’aménagement de pistes périmétrales<br />
et intérieures, de créer et d’améliorer les infrastructures<br />
d’accueil.<br />
Parallèlement, il faut créer pour la population<br />
locale des emplois de guides, d’agents de<br />
conservation et de réceptifs hôteliers villageois,<br />
utilisant la production agricole et artisanale<br />
locale.<br />
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