ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC

core mal exploré par nos opérateurs, faute de
maîtrise de ce domaine éminemment porteur.
Sont également à relever :
� les difficultés d'accès aux sites : les pistes
d'accès, généralement en latérite, sont fortement
dégradées, surtout après chaque saison
des pluies ;
� le manque de moyens de télécommunication
;
� la rareté de la faune, décimée par le braconnage
;
� des infrastructures touristiques inexistantes
ou en état de dégradation avancée, etc.
Par ailleurs, le développement de l'écotourisme
nécessite des investissements importants que
de nombreux pays ne sont pas en mesure de
mobiliser sans l'appui de la communauté internationale
et d’une coopération bilatérale et
multilatérale.
Quelques solutions
Nous devons retenir que toute stratégie nationale
en matière d’écotourisme doit nécessairement
comporter une première phase importante
de sensibilisation des acteurs, notamment les
pouvoirs publics, les collectivités territoriales
et surtout les populations riveraines des sites
au bénéfice de qui et avec qui les projets doivent
être conçus et mis en œuvre.
Avec le cadre de collaboration que constitue le
Comité national écotourisme, de grands pas
ont été franchis en un an dans la sensibilisation
des autres administrations partenaires. Il s'agit
principalement des Ministères de l'Environnement,
des Eaux et Forêts et de la Culture qui
comprennent mieux, à présent, le concept de
tourisme et surtout la contribution que l'écotourisme
peut apporter aux efforts de conservation
des patrimoines dont ils ont la gestion. En
effet, seule la création d'une synergie permettra
de résoudre progressivement les difficultés.
Pour mieux toucher les communautés locales,
les actions de sensibilisation seront portées sur
le terrain grâce aux caravanes programmées
par le Comité National Ecotourisme dans les
régions à fortes potentialités et à la création de
Comités locaux d'écotourisme.
L’administration du tourisme et le Comité national
écotourisme entendent par leurs actions
permettre à tous les partenaires et opérateurs
du tourisme d'acquérir les connaissances et les
outils nécessaires pour le développement et la
gestion de ce nouveau produit qu'est l'écotourisme.
En guise de conclusion, retenons que le Ministère
du Tourisme et de l'Artisanat entend tirer
profit de toutes les opportunités d'échanges,
s'inspirer des expériences réussies des autres
pour affiner sa politique de planification, de
développement et de gestion de l'écotourisme.
Il était présent au séminaire régional sur l'écotourisme
en Afrique tenu en mars 2001 à Maputo
au Mozambique avec l'ex-Directeur de la
Direction de la nature. Le ministère sera encore
présent au Sommet Mondial de l'Ecotourisme
qui se tiendra le mois prochain à Québec pour
présenter les plans et projets d'écotourisme en
Côte d'Ivoire.
En la matière, nous pensons que l'élaboration
d'une stratégie au niveau régional peut être bénéfique.
Et une expérience de ce genre est en
cours au niveau du Conseil de l'entente.
En outre, la nature interdisciplinaire du tourisme
et surtout de l'écotourisme entraîne un
besoin de coopération entre tous les intervenants
dans le domaine. C'est en effet la mise en
synergie de l'activité touristique avec les politiques
conduites par les autres administrations
publiques, qui permettra de faire naître une
véritable dynamique de l'offre écotouristique
nationale.
Et la Côte d'Ivoire peut raisonnablement ambitionner
de devenir l'une des meilleures destinations
d'écotourisme et de tourisme rural en
Afrique.
Je vous remercie.
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