ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC
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L’écotourisme doit également maximiser les<br />
bénéfices sociaux<br />
Les populations locales doivent en retirer des<br />
avantages. Elles doivent devenir conscientes de<br />
l’intérêt de l’écotourisme. Pour cela, les offres<br />
d’emploi peuvent être réservées en priorité aux<br />
populations locales. Il faut alors s’assurer de<br />
leur formation. Une partie des redevances peut<br />
également être reversée aux populations qui<br />
ont renoncé à une autre utilisation de l’espace.<br />
D’autres solutions consistent à développer la<br />
production des fournitures de remplacement à<br />
l’extérieur du site (boiser des terrains pour le<br />
bois de chauffe, intensifier l’agriculture, etc., et<br />
d’utiliser les recettes du tourisme pour le développement<br />
des communautés (construction<br />
d’écoles, de systèmes sanitaires, de réseaux<br />
d’électricité).<br />
Conclusion<br />
Le tourisme vert est potentiellement rentable à<br />
la fois pour le privé et la société. Il possède la<br />
qualité fort désirable de permettre de concilier<br />
les objectifs de défense de la nature et ceux du<br />
progrès économique.<br />
Il n’est pas pour autant une solution à tous les<br />
problèmes écologiques. Certaines régions sont<br />
inexploitables directement ; d’autres seront<br />
plus profitables à la société si elles sont aménagées<br />
en vue d’autres formes de tourisme. Le<br />
tourisme vert peut être une solution de remplacement<br />
quand les fonds sont limités. Les installations<br />
requises sont simples et les infrastructures<br />
peu onéreuses.<br />
Dans cette perspective, l’analyse économique<br />
est utile pour cerner les coûts et les rendements<br />
probables, tant privés que sociaux.<br />
Débat<br />
� L’écotourisme étant perçu comme un<br />
thème transversal, il serait nécessaire de former<br />
des spécialistes capables de défendre les<br />
intérêts de l’écotourisme. Cette formation<br />
pourrait intéresser également les éco-gardes, en<br />
tant que formateurs de formateurs. Cela leur<br />
permettrait de faire des commentaires aux touristes<br />
sur la faune et la flore.<br />
� En ce qui concerne la détermination du<br />
meilleur type d’écotourisme pour la Côte<br />
d’Ivoire, M. TAGRO précise que l’on ne peut<br />
pas choisir un type d’écotourisme unique en<br />
Côte d’Ivoire : chaque cas doit être étudié en<br />
particulier. Ainsi, le Centre de floristique de<br />
l’Université de Cocody pourrait être mieux<br />
valorisé, et dégager des revenus utilisés pour<br />
son entretien.<br />
� Pour répondre au souci d’implication de<br />
l’extérieur dans le développement de<br />
l’écotourisme en Afrique de l’Ouest, les gouvernements<br />
doivent négocier pour pouvoir<br />
bénéficier des systèmes de compensation existants.<br />
Un exemple de système possible consiste<br />
à échanger des allégements de dettes contre<br />
l’utilisation des sommes dues pour financer la<br />
conservation de la nature et l’aménagement des<br />
parcs.<br />
� Il faut une collaboration étroite entre les<br />
ministères impliqués pour parvenir à un<br />
consensus national, préalable au développement<br />
de l’écotourisme.<br />
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