ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC

des principaux intervenants dans l'activité écotouristique.
Produits écotouristiques en création ou
exploités
Grâce à la coopération, bilatérale et multilatérale,
des projets d’écotourisme sont associés
aux programmes de préservation de certains
parcs nationaux et forêts classées.
De tous ces projets, ceux que nous connaissons
le mieux sont au nombre de trois :
1. Projet autonome pour la conservation
du Parc de Taï qui vous sera présenté par des
personnes mieux indiquées que moi, ici présentes.
2. Projet de gestion participative des ressources
naturelles et de la Faune (GEPRE-
NAF). Il s'agit d'un projet pilote de gestion de
deux forêts classées situées à la frontière de la
Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, co-financé
par le Royaume de Belgique et le Fonds pour
l'environnement mondial. L'objectif global de
ce projet est la conservation de la biodiversité
tout en assurant l'amélioration du niveau de vie
des populations des zones périphériques de ces
forêts.
En vue de permettre au tourisme de contribuer
aux efforts de préservation déjà engagés, une
étude portant sur les produits et circuits touristiques
pouvant au mieux valoriser la zone du
projet vient d'être réalisée par l'Union mondiale
pour conservation de la nature (UICN).
Cette étude a permis de recenser et d’évaluer la
pertinence et l'intérêt des principales ressources
et attractions touristiques, de formuler des
recommandations, sous la forme d'un programme
de développement de l'écotourisme et
du tourisme villageois à court, moyen et long
termes. Pour la mise en œuvre de ce programme,
des enquêtes sont en cours dans les
villages concernés, afin que l'exploitation touristique
de ces zones de biodiversité soit à la
fois participative, bénéficiaire aux populations
locales, compatible avec l'environnement et
respectueuse des valeurs culturelles traditionnelles.
3. Projet de gestion communautaire des
ressources naturelles autour du Parc national
des Iles Ehotilé. C'est le projet auquel le Ministère
du Tourisme a été le mieux associé.
Initié par le Fonds mondial pour la nature
(WWF) en 2001, avec un financement de
l'Ambassade de Grande-Bretagne, ce projet
vise à participer à l'amélioration des conditions
de vie des populations, et à contribuer à la
préservation de la biodiversité du parc.
En plus de ses atouts naturels, le parc, qui est
un ensemble de six îles disséminées dans la
lagune Aby, possède un attrait historique et
archéologique. D'où sa vocation initiale de site
archéologique d'intérêt scientifique et éducatif.
Pour ce parc et sa zone périphérique qui regroupe
11 villages :
� une stratégie d'écotourisme vient d'être
définie à partir de ses atouts naturels, historiques
et culturels. Y ont participé tous les
acteurs nationaux du tourisme et de l'environnement,
ainsi que les population locales
regroupées en associations dénommées
AVIGREN (Associations villageoises pour la
gestion communautaire des ressources naturelles
regroupées autour du PNIE) ;
� un programme d'action a été élaboré ;
� un plan de répartition des revenus liés à
l'activité d'écotourisme a été conçu.
Les contraintes
Dans la mise en œuvre de notre programme de
développement de l'écotourisme, les contraintes
sont encore nombreuses et liées de manière
générale :
� au peu d'intérêt que nos pouvoirs publics
accordent à des secteurs comme le tourisme,
surtout en ces périodes de restriction budgétaire,
préférant axer leurs efforts sur les secteurs
jugés plus prioritaires, sans tenir compte
de la capacité du tourisme à générer des ressources
pour l'Etat et des emplois ;
� A la réticence de certaines populations à
adhérer aux programmes de préservation du
milieu ou à autoriser l'exploitation touristique
de certains sites tels que les forêts sacrées,
méconnaissant les avantages pour elles.
En Côte d'Ivoire, la politique touristique a
longtemps fait une large place au tourisme balnéaire
et au tourisme d'affaires, de sorte que le
tourisme écologique ou écotouristique est en-
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