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ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC

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Les résultats sont très positifs, puisque des<br />

milliers de visiteurs s’y rendent chaque jour<br />

(près de un million par an), assurant des revenus<br />

réguliers pour l’aménagement du parc et le<br />

développement local.<br />

Débat<br />

Plusieurs intervenants (Mme TAHOUX, MM.<br />

TONDO, TAGRO et MANKOTO) insistent<br />

sur la nécessité de disposer de données chiffrées<br />

sur la situation de l’écotourisme en Afrique<br />

de l’Ouest : fréquentation des parcs et<br />

réserves, recettes et redevances, rentabilité. En<br />

leur absence, il est extrêmement difficile de<br />

savoir si l’écotourisme peut être une stratégie<br />

pertinente pour l’Afrique de l’Ouest. On pense<br />

notamment à des données sur les dépenses des<br />

visiteurs, sur leurs centres intérêts, les motivations<br />

de leurs séjour. Ceci est d’autant plus<br />

important que l’activité est naissante, et qu’elle<br />

a besoin d’être comprise.<br />

M. LEACICI précise quelques données pour le<br />

Parc de Pendjari : 4000 touristes, dont 2000<br />

internationaux, 80 millions de Francs CFA de<br />

recettes, 20 millions de redevance pour la<br />

chasse sportive, 4 millions permettant de développer<br />

des projets locaux, 700 000 des infrastructures.<br />

Les droits d’entrée sont fixés à 6000<br />

CFA pour les étrangers, 3000 pour les étudiants,<br />

1000 pour les nationaux, et 500 pour les<br />

riverains immédiats. Le parc exploite les fiches<br />

de renseignements remplis par les touristes. La<br />

chasse est contrôlée par une commission qui<br />

fixe annuellement des quotas.<br />

Martine TAHOUX insiste sur l’importances<br />

des études socio-économiques. Celles-ci devraient<br />

être systématisées, à la fois pour mieux<br />

comprendre les relations entre les populations<br />

locales et les politiques de conservation, et<br />

pour mieux connaître les clientèles et les attentes.<br />

En outre, elle souligne que la cuisine peut<br />

être une « porte d’entrée »<br />

Pour cela, le département « écotourisme » de<br />

Conservation International dispose d’une expertise<br />

:<br />

� conception de projets ;<br />

� études de faisabilité ;<br />

� renforcement des capacités, etc.<br />

pour une meilleure implication des femmes<br />

dans le développement du tourisme. On pourrait<br />

penser à un recensement du patrimoine<br />

culinaire.<br />

Les représentants du Parc national du Taï est iment<br />

également que les études de marché devraient<br />

être développées. Avant de développer<br />

des produits, il faut connaître les clientèles.<br />

Selon M. MANKOTO, il faut penser à utiliser<br />

le réseau des écoles associées de l’UNESCO<br />

pour intégrer les femmes et les jeunes dans le<br />

développement de l’écotourisme. M. MAN-<br />

KOTO demande aux intervenants de réfléchir<br />

au message fort qu’il faudrait faire passer au<br />

Sommet de Québec. Il informe de l’existence<br />

du programme GRASP (Great ape survival<br />

project), capable de financer des projets<br />

d’écotourisme procurant des ressources pour la<br />

conservation des grands singes, lorsque ceux-ci<br />

sont encore présents (Parc national du Taï par<br />

exemple). Enfin, il souligne l’intérêt de<br />

l’UNESCO pour les sites transfrontaliers,<br />

d’autant plus lorsque ce sont des réserves de la<br />

biosphère (W, Niokolo-koba, Pendjari, Delta<br />

du Saloum, etc.).<br />

La chasse est également l’objet de débats. Bien<br />

gérée, elle peut devenir une source de financement<br />

importante. Le Burkina Faso dispose<br />

d’une réglementation assez avancée dans ce<br />

domaine. Par contre, lorsqu’elle est non<br />

contrôlée, elle peut devenir une pression insupportable<br />

pour les aires protégées. Les cas de<br />

braconnage transfrontière sont particulièrement<br />

préoccupants (Taï).<br />

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