ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC

tion importante des opportunités. L’échelle
globale considère en revanche l’ensemble des
bénéfices, et accroît les possibilités de développement
de l’activité. Toutefois, l’absence
de compensation rend difficilement supportable
l’activité par les pays en voie de développement
et accroît les risques d’échec.
L’effet multiplicateur des bénéfices tirés de
l’écotourisme dépend de la nature des dépenses
primaires et de l’origine des prestataires de
service. Plus les biens et services consommés
sont importés, moins l’effet multiplicateur sera
ressenti dans le pays d’accueil. L’utilisation
des biens et services locaux permet d’accroître
cet effet multiplicateur.
Les coûts de l’écotourisme
Ils sont définis en quatre catégories différentes
: « coûts directs », « coûts indirects »,
« coûts d’opportunité » et « autres coûts ».
Les « coûts directs »
Ils concernent la création et l’entretien des
ouvrages , tels que les aménagements supplémentaires
(hébergement) ou la gestion des
déchets solides et liquides. Il faut à ce sujet
toujours penser à l’entretien des infrastructures
dans l’élaboration des projets.
Les « coûts indirects »
Ils sont représentés, entre autres, par les dommages
créés par les animaux. Les prestataires
du secteur privé ne font pas entrer les coûts
indirects dans leurs analyses financières. Le
gouvernement se doit de les anticiper et de
trouver les moyens de dédommager les populations
qui supportent les pertes.
Les « coûts d’opportunités »
Ce sont les avantages auxquels la société ou les
individus doivent renoncer lorsque le tourisme
vert exclut d’autres modes d’exploitation d’une
région :
� les usages directs dont sont privés les populations
(bois, animaux, plantes comestibles,
etc.) ;
� - les possibilités d’exploitation agricole ou
d’autres types d’utilisation .
L’analyse financière ignore généralement le
coût d’opportunité.
Les autres coûts
Sur les populations locales : bouleversements
culturels, flambées des prix, pénuries de denrées,
pratiques de prostitution, usage de drogue.
Sur l’environnement : surplus de la fréquentation,
déforestation et bois de chauffe pour
aménager les installations, l’infiltration de
nouvelles populations suite à l’ouverture des
accès.
Maximiser les bénéfices économiques
et sociaux
L’écotourisme stimule l’économie, crée des
emplois, concilie défense de la nature et développement
durable.
Il permet de maximiser les revenus du gouvernement
:
� par les droits d’entrée et d’accès aux sites :
à ce sujet, il est possible d’adopter un système
de double tarification à l’avantage des populations
locales. Ces droits d’entrée peuvent être
utilisés pour l’entretien des sites, et permettent
de réguler les flux de touristes ;
� par les droits de concession : une contribution
financière aux particuliers ou aux sociétés
qui fournissent des prestations aux visiteurs
(patentes). Le gouvernement garde ainsi le
contrôle sur le type d’aménagement à réaliser,
et peut imposer un cahier des charges (utilisation
de main d’œuvre locale, vente de produits
locaux) ;
� par les redevances sur les activités et les
produits ;
� par des taxes hôtelières ;
� par une taxe spéciale prélevée à proximité
des sites ;
� par des campagnes de dons volontaires à
destination des touristes et du grand public,
pour lesquelles les associations de protection
de la nature peuvent se mobiliser.
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