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ECOTOURISME, ECOVILLAGE EN AFRIQUE DE L'OUEST ... - TEC

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L<br />

Tourisme et développement durable :<br />

enjeux émergents et questions sans réponses<br />

‘objectif de cette présentation est de replacer<br />

le développement du tourisme<br />

dans un contexte de développement durable,<br />

puis d’analyser la manière dont les principaux<br />

enjeux soulevés par le développement durable<br />

sont pris en compte actuellement, particulièrement<br />

pour l’Afrique de l’Ouest. Ceci à partir<br />

de deux grandes questions : la prise en charge<br />

des impacts sur l’effet de serre du développement<br />

touristique, et la recherche d’un tourisme<br />

porteur de développement. Ces deux problèmes<br />

montrent à quel point les pays du Nord et<br />

du Sud ont des responsabilités « communes<br />

mais différenciées » dans la recherche d’un<br />

tourisme durable.<br />

Le développement durable et le tourisme<br />

Le développement durable, est :<br />

« Un développement qui permette aux générations<br />

présentes de satisfaire leurs besoin sans<br />

compromettre la capacité des générations<br />

futures à satisfaire les leurs ».Il ne faut cependant<br />

pas oublier la suite de cette définition<br />

célèbre :<br />

« le développement durable contient deux<br />

concepts : celui des besoins, en particulier des<br />

plus pauvres, auxquels la priorité devrait être<br />

donnée, et l’idée selon laquelle l’état de la<br />

technologie et de l’organisation sociale imposent<br />

des limitations à la capacité de<br />

l’environnement à satisfaire des besoins présents<br />

et futurs » (CMED, 1987).<br />

Ceci suppose donc trois objectifs :<br />

1. Donner la priorité au développement des<br />

pays les plus pauvres.<br />

2. Faire prendre en charge le traitement des<br />

pollutions globales par ceux qui en ont la principale<br />

responsabilité, c’est-à-dire les pays industrialisés.<br />

3. Rééquilibrer les politiques en fonction<br />

d’enjeux globaux et de long terme : la biodiversité,<br />

la lutte contre le réchauffement climatique…<br />

Mr. *Ghislain DUBOIS<br />

Il faut donc se souvenir que le développement<br />

durable est avant tout un concept d’origine internationale,<br />

dont l’affirmation a été suscitée par<br />

des problèmes d’environnement et de développement<br />

globaux. A ces questions, la communauté<br />

internationale a répondu par l’affirmation de<br />

principes moins équivoques qu’il n’y paraît :<br />

priorité au développement des pays pauvres<br />

(articles 5 et 6 de la déclaration de Rio), responsabilité<br />

des pays développés dans la lutte contre<br />

les pollutions (article 7), rééquilibrage en faveur<br />

du long terme et des enjeux globaux. En résumé,<br />

pas de bon développement sans un bon environnement,<br />

et des « responsabilités communes mais<br />

différenciées » gouvernées par un principe<br />

d’équité, dans les relations à l’intérieur des Etats<br />

et entre ces Etats, mais aussi entre les générations<br />

présentes et futures.<br />

Le développement durable porte donc des valeurs<br />

de solidarité et d’équité dans l’accès au<br />

ressources ; il insiste également sur le fait que la<br />

réparation des dégâts causés à la planète et la<br />

prévention des dégâts futurs incombe d’abord à<br />

ceux qui en sont responsables et qui ont les<br />

moyens nécessaires, à savoir les pays développés.<br />

Qu’en est-il dans le secteur du tourisme ?<br />

Le tourisme et l’effet de serre<br />

Le principe de l’équité dans l’accès aux ressources<br />

implique que tout habitant de la planète peut<br />

prétendre au voyage et au tourisme : ce ne serait<br />

pas gênant si la planète pouvait le supporter,<br />

mais dans le cas contraire on est renvoyé à la<br />

nécessité du partage. Le second aspect est que la<br />

notion de responsabilités communes mais différenciées<br />

des Etats implique que le développement<br />

durable ne saurait faire obstacle au développement<br />

des pays du Sud. Ceci se comprend<br />

assez bien si on se rappelle les ordres de grandeur<br />

: en 2000 on comptait 140 000 visiteurs<br />

internationaux à Madagascar et 75 millions en<br />

France ; il serait indécent de discuter de<br />

*Consultant, Tourisme Environnement Conseil (<strong>TEC</strong>) 40

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