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— J’en ai rien à foutre de ce que tu crois, sale fouineur de

Rosbif ! répondit Tate à Bones.

Nous qui voulions que ça ait l’air authentique, me dis-je avec

ironie, au moins, de ce côté-là, on est couverts.

— Tu veux savoir ce que je pense, tête de nœud ? continua

Tâte. Je pense que tu as mis ta mort en scène pour la rendre folle

de chagrin, avant de réapparaître comme par miracle en mettant

tout sur le dos du type que tu détestes le plus. Tu cherches une

raison de me tuer depuis le jour où tu es revenu dans sa vie. T’en

as eu marre d’attendre, c’est ça ?

Je clignai des yeux. L’explication offerte par Tate était

vraiment aux antipodes de la mienne.

Bones renifla avec dédain.

— Tu me crois capable de lui faire du mal juste pour avoir le

plaisir de te tuer ? Imbécile.

« Ce n’est pas pour ça qu’on est là ! », écrivis-je avant d’agiter

le carnet sous le nez de Bones, oubliant que j’aurais pu utiliser la

transmission de pensée.

Bones ne prit même pas le temps de regarder.

— Tu n’es pas assez fort pour elle, mon pote, et c’est rien de le

dire. Entre nous, conspirer pour me faire assassiner, c’est la

chose la plus impressionnante que tu aies faite. En revanche, en

maintenant ta version des faits, tu restes le pauvre minable que

tu as toujours été et qu’elle ne remarquera jamais. Alors, tu es

quoi, un traître, ou un loser pathétique ?

C’était une question piège, bien entendu. En se déclarant

coupable, il signait son arrêt de mort ; en continuant à clamer

son innocence, il se condamnait, pour reprendre l’image

douloureuse de Bones, à disparaître dans les méandres de

l’oubli. Il y avait plusieurs points dont je voulais discuter avec

lui, mais j’allais devoir attendre.

Tate jeta à Bones un regard encore plus furieux que le

précédent, ce qui n’était pas un mince exploit. Bones attendait,

un sourire moqueur aux lèvres. J’étais encore en train de

griffonner sur le carnet lorsque Tate prit la parole.

— Je voudrais clarifier une chose. Si tu me tues, ce ne sera

pas parce que tu crois à ma culpabilité. Je ne t’ai pas donné à

Patra, même si j’applaudis des deux mains celui qui l’a fait. Si tu

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