Essais & Simulations 154
Spécial Hydrogène Du point de vue des essais, où en est-on ?
Spécial Hydrogène
Du point de vue des essais, où en est-on ?
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DOSSIER<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Stockage de l’hydrogène liquide : une meilleure<br />
connaissance des propriétés des matériaux à<br />
basse température<br />
Dans cet article technique, Jean-Pierre Monchau, président de Themacs Ingénierie, présente<br />
une méthode appliquée à des échantillons métalliques. Cette méthode vise à mieux<br />
comprendre la caractérisation et les propriétés des matériaux utilisées dans le stockage<br />
d’hydrogène liquide.<br />
Le stockage de l’hydrogène liquide est un enjeu majeur<br />
pour cette filière. L’avion à hydrogène comme le projet<br />
d’Airbus ZEROe en est un exemple. Pour cela, il sera<br />
nécessaire de maitriser des technologies qui n’ont pas<br />
été utilisées auparavant dans ce secteur. Si de grands acteurs<br />
de la filière spatiale maîtrise cette technologie, les enjeux pour<br />
celle du transport sont différents. Le réservoir du premier étage<br />
d’une fusée comme pour Ariane 5 doivent tenir moins d’une<br />
minute de vol, et son remplissage se fait au moment du tir.<br />
L’aviation civile doit pouvoir maintenir l’hydrogène liquide<br />
dans ses réservoirs sur une durée beaucoup plus longue, par<br />
exemple pour un avion stationné dans un aéroport. Les modélisations<br />
permettant d’optimiser le design ont ainsi besoin de<br />
valeurs fiables des propriétés de ces matériaux.<br />
LES RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />
La littérature sur le sujet est assez vaste. On peut se référer aux<br />
données du NIST ou de la Nasa. Il s’agit des données les plus<br />
récentes sur le sujet à basse température. Mais le problème<br />
de ces données sur les métaux sont issues de métaux pour<br />
lesquels l’état métallurgique n’est pas connu. Or les écarts entre<br />
des échantillons n’ayant pas la même histoire thermique peut<br />
atteindre 30% d’écart.<br />
Les données que l’on peut trouver actuellement sont les celles<br />
établies pendant les années 1960 et 1970 pour la conquête<br />
spatiale. Celles-c sont robustes mais ne concernent pas les<br />
nouveaux matériaux comme les composites modernes, les<br />
superalliages et les matériaux des pièces réalisées en fabrication<br />
additive pour lesquelles la méthode de fabrication intervient<br />
fortement dans ces propriétés. Pour ces matériaux, les données<br />
bibliographiques restent à produire.<br />
Alors pourquoi mesurer les propriétés des matériaux ? Les<br />
raisons ont partiellement été évoquées plus haut :<br />
- données incomplètes ou obsolètes<br />
- données ne concernant pas les nouveaux matériaux<br />
En outre, un élément essentiel pour sécuriser les<br />
approvisionnements est de pouvoir contrôler les matériaux et<br />
les pièces manufacturées utilisés en production.<br />
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