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Ses préoccupations ne sont pas de sauver les ours polaires, mais ailleurs. Comme proposer aux particuliers et professionnels exigeants (pompiers, militaires, eaux et forêts…), évoluant régulièrement en terrain extrême, un véritable outil multifonctions. Afin de le vérifier, nous avons devant nous un terrain de jeu fabuleux : la chaîne des Pyrénées. BORN AT THE PUB Pour ce remake du « jeu des 1000 bornes » un peu spécial, nous allons partir du Pays basque espagnol pour filer ensuite en France, jusqu’au sauvage Massif central. Avant de m’élancer dans cette aventure, je fais connaissance avec ma monture. Massif d’aspect, taillé à la serpe avec ses vitrages plats, le Grenadier concocté par Ineos n’a finalement pour seules rondeurs que ses optiques et ses roues. Sa silhouette cubique et haute sur pattes (2,04 mètres de haut) s’étirant sur 4,90 mètres jusqu’à la roue de secours « sac à dos » rappelle immanquablement une légende du tout-terrain. On parle évidemment de l’ancien Land Rover Defender, sacrifié en 2016 sur l’autel des normes antipollution et de sécurité. Depuis, il est certes revenu au catalogue du constructeur anglais, mais sous une forme beaucoup plus moderne et civilisée. Trop, au goût de nombreux baroudeurs, à commencer par Sir Jim Ratcliffe, président du puissant groupe de pétrochimie Ineos, à qui l’on doit justement ce Grenadier. Un nom presque guerrier… qui est en fait celui du pub où ce projet un peu fou est né ! Malgré un air de famille évident (et cultivé) avec le vénérable Defender, et un style martial dicté d’abord par le pragmatisme, le Grenadier ne partage aucun élément avec le Def’. Comme tout bon 4x4 qui se respecte, le Grenadier – développé avec le spécialiste des tout-terrain Magna Steyr – repose sur un robuste châssis-échelle, auquel sont fixés les essieux rigides (suspendus tout de même par des ressorts hélicoïdaux), autorisant des débattements records de 585 mm. Le tout, faut-il le préciser, sans l’aide d’une suspension pneumatique sophistiquée. Car le Grenadier vise une fiabilité maximale, chose essentielle lorsque l’on roule loin du bitume rassurant des pays développés. C’est pourquoi Ineos a écarté autant que possible les dispositifs électroniques. Sur le plan mécanique, on est allé faire ses courses chez BMW, en sélectionnant des moteurs éprouvés : un bon vieux 6 cylindres en ligne, 3.0 litres – une institution chez béhème – proposé en essence (286 ch) ou, comme sur notre modèle d’essai, en diesel (249 ch), encore mieux adapté au tout-terrain. Le moteur est accouplé à une boîte automatique à 8 rapports signée du spécialiste ZF, une référence en la De INEOS Grenadier wordt in een groot deel van Europa ingevoerd door Hedin Mobility Group. In België wordt INEOS Grenadier vertegenwoordigd door Hedin Automotive, bekend als de grootste Mercedes-Benz verdeler van België. Geïnteresseerde klanten kunnen terecht voor de aankoop van een INEOS Grenadier bij Hedin Automotive in Lokeren en sinds kort ook bij Hedin Automotive in Brussel (Wemmel). In Wallonië vind je de INEOS Grenadier terug bij ReulSport in Dison. Ineos Grenadier Diesel Technical Specifications Engine: In-Line-6, turbo diesel, 2.993cc ; 249hp @ 3250 rpm ; 550 Nm @ 1250 rpm Transmission: permanent 4WD Gearbox: Auto 8 speed L/w/h (mm): 4.900/1.930/2.050 Top speed (kph): 160 0 to 100 kph (sec): 9,9 Dry weight (kg): 2.811 Boot capacity (l): 1.152 Tank capaciity (l): 90 Fuel consuption (l/100 km): 12,2 CO2 (g/km): 319 Price (€, Wagon): 75.815 matière, et le tout est assemblé dans l’exusine Smart de Hambach, dans l’Est de la France (Moselle). Bien sûr, en authentique 4x4, le Grenadier dispose en série d’une boite de transfert, mais aussi des blocages de différentiels centraux. Les blocages avant et arrière restant en option. Une fois la lourde porte ouverte, l’expression « monter en voiture » prend tout son sens, le Grenadier étant perché à 26 cm de hauteur. Côté passager, une poignée aide à grimper à bord, mais côté conducteur, il faut s’accrocher au volant pour faire de même. Les sièges conçus par le spécialiste Recaro s’avèrent très confortables, et l’espace se montre plutôt généreux, du moins aux places avant. Car pour d’obscures raisons fiscales et échapper au lourd malus « écologique », notre exemplaire destiné au marché français doit composer avec une banquette arrière avancée de 7 cm (réduisant d’autant l’espace aux jambes), et avec un dossier plus vertical, cela pour qu’au moins 30% du volume intérieur soit dédié au chargement. Ajoutons des vitres arrière fixes, et une grille de séparation du coffre. C’est à ce prix que cette version utilitaire baptisée N1 évite tout malus. Cette contrainte ne concerne pas les autres pays européens, qui peuvent jouir pleinement d’un Grenadier Station Wagon « normal ». L’intérieur rassure par son apparente solidité, mais est loin d’être dépouillé. Il reçoit un écran tactile multifonction de 12,3’’ au centre de la planche de bord, qui ne gêne pas la visibilité en franchissement. Cette « tour de contrôle » est compatible avec Apple CarPlay et Androïd Auto. Malgré de nombreuses vis apparentes qui soulignent l’image « baroudeur » de l’engin, la finition apparaît comme sérieuse. Et je suis surpris par la profusion de boutons, puisqu’il y en a un par fonction. Ils sont assez gros pour être utilisés si l’on conduit avec des gants, et il y en a jusqu’au plafonnier, comme dans un avion ! Outre un inévitable mode « off road » modifiant les réglages de l’ESC, l’auto offre une aide automatique à la descente, et même un mode autorisant des passages de gué jusqu’à 80 cm de profondeur ! KING OF THE MOUNTAINS Après un rapide briefing, me voilà enfin lâché sur les petites routes du Pays basque espagnol. En quittant Isabena, point de départ de ce périple, nous sommes déjà immergés dans le décor grandiose et minéral des Pyrénées. Il tombe des cordes et le vent s’est levé, mais il fait bon vivre dans ce Grenadier insensible aux éléments. D’ailleurs, quand bien même il serait pris dans une crue, son intérieur est lavable au jet, et il suffit d’ôter des bouchons pour vidanger ! Sur route, la vigilance est de 13