je n'avance aucun frais pour la réparation - Le Matin

D
O UA FAÂ BENNANI
ans le cadre de ses
actions culturelles itiné-
ra n tes, l’A s s o c i a t i o n
« T h é â t re nomade» pré s e n te ra ,
à Hay El Inbiât à Salé,
une parade, avec des comédiens,
circassiens et mari o n n ettes
gé a n tes, suivie d’un
s p e c tacle de ru e .
C et te manife station, qui se
d é ro u l e ra le 15 décembre à
p a rtir de 15h, est orga n i s é e
en collaboration avec le Goeth e -
I n stitut de Rabat et le soutien
de la Pré fe c t u re de Salé.
Ainsi, ce qu a rtier populaire de
Salé connaîtra pour la seconde
fois une pre station de ce ge n re
dans le but de ra p p ro cher ses
h a b i tants, adultes et enfants,
d’une culture orale ancest ra l e
a c c o mpagnée de la ge st u e l l e
th é â t ra l e .
Fo rte de sa pre m i è re ex p érience
qui s’ e st déroulée, le
15 nove m b re dern i e r, dans le
même qu a rtier à Salé aya n t
connu un succès épatant auprè s
du public, l’Association «Théât
re nomade» ré c i d i ve et se lance
dans une autre ave n t u re .
« C et te action culturelle itin
é ra n te vise aujourd’hui, et plus
que jamais, à aller au-dev a n t
des populations dépourv u e
de to u te st ru c t u re culture l l e
et à faire rev i v re les arts popul
a i res, les traditions orales et
ge stuelles dans un th é â t re de
rue conte mp o rain maro c a i n » ,
a s s u re Mohamed El Hassouni,
comédien, met teur en scène et
d i re c teur art i st i que de l’évén
e m e n t .
Ce pro j et est le fruit de
ré fl exions fructueuses de la part
de ses initiate u rs qui ont décidé
de pro m o u voir l’art de la ru e
dans les milieux défavo risés. Ils
ont, donc, choisi les qu a rt i e rs
de Salé comme cible pri n c i p a l e
pour pré s e n ter leurs multiples
?uvres art i st i qu e s .
« L’Association «Théâtre
nomade» et ses diffé rents parte
n a i res nationaux et inte rn ationaux
estiment, à trave rs
ces événements, favo r i s e r
l ’ é ch a n ge et la communication
e n t re art i stes et public, car le
v rai souci d’un art i ste est de
c réer les conditions qui facilitent
cet éch a n ge .
L’espace public dev i e n d ra ,
ARTS & CULTURE 29
LE MATIN • LUNDI 10 DÉCEMBRE 2007
SPECTACLE
Du th é â t re nomade à Salé
Un moyen de vulga riser les traditions orales auprès des populations démunies
donc, le te mps d’une para d e ,
un lieu de vie, de parta ge et de
p a role collective par le biais de
l ’ ex p ression art i st i que qui est le
p o rte - p a role le mieux placé
pour tra n s m et t re les messages
les plus nobles, à trave rs sa
f a c u l té inestimable de tra n s fo rmer
l’âme humaine. «L’ a rt dispose
de deux éléments
essentiels à l'influence éducat
i ve: une signification unive rselle
et un appel immédiat.
P u i s qu'il combine ces deux
m oyens susceptibles de faire
a u to ri té sur l'esprit, il surp a s s e
à la fois la ré fl exion philosophique
et la vie réelle. La vie re c è l e
un appel immédiat, mais les
événements qui la comp o s e n t
m a n quent de portée gé n érale:
ils s'accompagnent de tro p
de hasards pour pouvoir déclencher
dans l'âme une vé ri té profonde
et une imp r e s s i o n
d u rable». En effet, l’art et la cult
u re jouent un rôle pré p o nd
é r ant dans cet te
m é ta m o rphose et part i c i p e n t ,
donc, à la signification unive
rselle, mais tout en agissant
u n i quement sur l'homme capable
d'user de son ex p é ri e n c e
p e rsonnelle pour leur insuffl e r
la passion et la fo rce de son ex i stence
pro p re. C’est pour cela
que l'art de la rue joue un
double rôle : le premier sur
les événements gé n é raux de la
raison abst ra i te et le second sur
ceux contingents de l'ex p érience
individuelle. Ces deux
m ots-clés de la ré u s s i te qui sont
l ’ a rt et la culture re stent per-
pétuellement les piliers essentiels
du développement. «Dans
leur dimension la plus large de
p roduction, ils sont, en effet ,
soumis au devenir naturel de
leur genèse, à l'histo ri c i té de
leur production, qui a lieu dans
un te mps et dans un espace
p récis, ré s u l tent de l'initiative
d'un agent et dépendent des circ
o n stances de leur ré a l i s a t i o n
et de leur ré c e ption. L'art de
la rue, comme production, éta i t
- et il est to u j o u rs- un évé n e m e n t
h i sto ri que. Mais le contex te de
la production (pour l'art comme
pour la te ch n i que) fait appara ît
re immédiatement cet te te mp
o ra l i té comme perm a n e n c e .
L’ a rt est donc un acte gra t u i t ,
l i b re de tout, y comp ris de sens.
Voilà l'ultime liberté». n
La pa rade tra n s forme la rue en un lieu de vie et de pa rta g e .
Qui est El Hassouni ?
Né à Salé, Mohamed El Hassouni
a grandi avec les spectacles
de parades de la
« p rocession des cierge s » .
Depuis son jeune âge, il a participé
à ce défilé annuel, dont
le souvenir est re sté ancré dans
sa mémoire et lui a valu de qu i tter
le Maroc pour faire un ge n re
th é â t ral très pro che qui est celui
de la rue. Au début de ses
années d’immigration, M. El
Hassouni a adhéré aux ate l i e rs
C h a rles Dullin à Pa ris afin d’app
re n d re les pre m i è res bases de
l ’ a rt dra m a t i que et devenir un
comédien pro fessionnel.
Sa carri è re a été marquée par
d i ffé re n tes participations dans
EXPRESS
p l u s i e u rs compagnies de th é ât
re de la ru e .
Vingt ans plus ta rd, ce passionné
de l’art de la ru e
reto u rne à son pays d’o ri g i n e
et plus précisément à sa ville
n a tale, dans le but de pro m o uvoir
ce ge n re th é â t ral en const ituant
l’Association «Théâtre
nomade», rassemblant de
jeunes comédiens, dont certains
son issus de l’école de
c i rque Chamsi. Son retour ve rs
le Maroc, M. El Hassouni l’exp
l i que par son envie de ré a l iser
des choses dans son pays ,
puis de faire rev i v re le th é ât
re de la rue, dont personne ne
s’en occupe.
L I T T É RATURE
O u ve rtu re des ca n d i d atu res
en faveur de l’édition
Le minist è re de la
Cu l tu re a annoncé,
jeudi, l'o u ve rtu re
d es ca n d i d atu res
au soutien à
l ' é d i t i o n
d 'o u v ra g es écrits,
a n n otés ou
t ra d u i ts par des
a u te u rs maro ca i n s
au titre de la
session de janv i e r
2008. Dans un
communiqué, le
m i n i st è re a
indiqué que les
m a i sons d'édition, qui so u h a i te nt bénéficier d'un
soutien, so nt priés de re m ett re ava nt le 31
d é ce m b re, leurs demandes à la division de la
g é n é ra l i sation du livre, re l eva nt de la direction du
l i v re, des bibliot h è q u es et des arc h i ves. Le doss i e r
de ca n d i d atu re doit co ntenir les docu m e nts
j u r i d i q u es de la maison d'édition, une copie du
co nt rat édite u r/a u teur signé et approuvé par les
deux pa rt i es, une copie du co nt rat des dro i ts de
t raduction et une copie imprimée de l'o u v ra g e
d eva nt être édité. Le dossier doit, également,
co ntenir une déclaration sur l'honneur attesta nt
que l'éditeur ca n d i d at n'avait pas bénéfi c i é
a u pa rava nt d'un soutien de la pa rt d'a u t res
é ta b l i sse m e nts pour l'édition de l'o u v ra g e, une
demande d'appui à l'o u v ra g e, ainsi qu'un dev i s
d é taillé du coût de sa production. Cette initiat i ve
s' i n scr it dans le ca d re des effo rts déployés par le
m i n i st è re de la Cu l tu re pour so u tenir l'o u v ra g e
m a ro cain, enco u rager son édition, sa lectu re et sa
co m m e rc i a l i sation.
PATRIMOINE
La sa u ve g a rde des villes
h i sto r i q u es maro ca i n es
La co o p é ration italienne va pa rticiper au
fi n a n ce m e nt d'une étude sur les st rat é g i es de
d é ve l o p p e m e nt économique durable pour les
v i l l es histo r i q u es maro ca i n es avec une enve l o p p e
b u d g é ta i re de l'o rd re de 100 mille dollars
a m é r i ca i n s. Cette étude qui se ra réalisée par la
Banque mondiale en pa rte n a r i at avec les
m i n i st è res du Tourisme et de l'A rt i sa n at, de la
Cu l tu re, de l'Habitat et de l'Urbanisme et la
d i rection générale des collectivités loca l es du
m i n i st è re de l'Int é r i e u r. Elle vise à mett re en
valeur le patrimoine cu l tu rel du Maroc à trave rs le
d é ve l o p p e m e nt de ses pote ntialités éco n o m i q u es.
L' é tude dev ra, d'une pa rt, évaluer les politiques
m i ses en œuvre dans le domaine de la sa u ve g a rd e
du patrimoine cu l tu rel humain, et d'a u t re pa rt,
i d e nt i fie r les st rat é g i es d'invest i sse m e nts
p r i o r i ta i res à réaliser dans les médians
h i sto r i q u es du Roya u m e. Elle vise à co nt r i b u e r
é g a l e m e nt à la pro m otion des activités de
tourisme cu l tu rel et à améliorer la qualité de vie
de la population loca l e. L' é tude co m p rend les
médinas de Salé, de Tétouan, d'Essa o u i ra et de
M a r ra kech.