je n'avance aucun frais pour la réparation - Le Matin

« C
e prix est un honneur
pour le cinéma
m a rocain». C’est
avec ces mots que Daoud Ouled
S yad a ex p rimé sa joie d’avo i r
re mp o rté le prix du meilleur
film arabe pour son long
m é t ra ge «En attendant Pa s olini».
Et ce, lors de la 31e édition
du Fe stival inte rn a t i o n a l
du film du Caire, qui s'est clôt
u ré ve n d redi dern i e r.
Le film réalisé en 2007 met
à l’affi che Mohamed Majd et
Mohamed Bastaoui. L’ i n t ri g u e
e st celle de Thami qui trav a i llait
comme fi g u rant dans les
films étra n ge rs to u rnés dans
son village non loin de Ouarz az
a te. Ce dernier devient l’ami
du ré a l i s a teur italien Pier Pa o l o
Pasolini lors du to u rn a ge d’
«?dipe Roi». Quara n te ans
a p rès, une équipe d'Ita l i e n s
a rri ve à Ouarz a z a te pour prép
a rer le to u rn a ge d'un fi l m
sur la Bible. Thami fait alors
c ro i re aux villageois que son
ami Pasolini est de retour à
O u a rz a z a te. Tout le village se
p ré p a re à cet événement. Le
film dont le scénario est écri t
par Youssef Fadel se veut un
h o m m a ge à Pasolini, un des
grands cinéastes dans le monde
du cinéma. Daoud Ouled Sya d
a, en effet, to u j o u rs désiré
réaliser un film sur le cinéma,
n otamment sur les fi g u ra n t s .
Ce rêve d’antan s’ i n s p i re des
ex p é riences pré c é d e n tes de certains
faiseurs de films étra nge
rs. «En attendant Pa s o l i n i »
re l a te en fait l'histo i re réelle de
ce comp a rse qui a travaillé ave c
le ré a l i s a teur italien Pier Pa o l o
Pasolini, en to u rn a ge à Ouarz
a z a te en 1970, et avec lequ e l
le jeune Marocain a lié une
grande amitié.
A trave rs ces mémoires, le
c i n é a ste met en exe rgue l’essor
que connaît le 7e Art à Ouarz
a z a te, devenue une dest i n ation
de prédilection des gra n d s
ré a l i s a te u rs étra n ge rs. Il souligne
en effet que les pro d u ctions
cinémato gra p h i qu e s
c o n t ribuent au déve l o p p e m e n t
é c o n o m i que de la ville et à la
p ro m otion de la fo rmation de
te chniciens spécialisés, nomb
reux à choisir ce métier au
M a roc. Lors de la soirée de
remise des prix, Daoud Ouled
S yad a déclaré que les fi l m s
ARTS & CULTURE 31
LE MATIN • LUNDI 10 DÉCEMBRE 2007
7 e ART
«En attendant Pasolini», meilleur film ara b e
Daoud Ouled Syad primé au Fe stival inte rnational du Caire
m a rocains pro j etés au Caire ont
eu un franc succès auprès du
public égyptien et des cri t i qu e s
du cinéma en rappelant qu e
p l u s i e u rs films marocains ont
re mp o rté des prix imp o rta n t s
dans des fe stivals cinémato grap
h i ques inte rnationaux. Il a par
a i l l e u rs souligné que ce succès
e st dû essentiellement au Fo n d s
d'aide à la production ciném
a to gra p h i que, à la politiqu e
c u l t u relle adoptée au Maroc et
à la Haute sollicitude dont S.M.
le Roi Mohammed VI ento u re
le secteur du cinéma.
Il est à rappeler que le Fe st ival
inte rnational du film du
C a i re a rendu hommage, lors
de cet te édition, au 7e Art
m a rocain. Plusieurs films ont
é té pro j etés, on cite, entre
a u t res, «Mémoire en déte n t i o n »
de Jilali Fe rhati, «Juanita de
Ta n ger» de Fa rida Belya z i d ,
«Mille mois» de Faouzi Bensaïdi,
«La Symphonie marocaine»
de Kamal Kamal et «Ici
et là» de Mohamed Ismaïl.
Le film gagnant était en compétition
aux côtés de «La beauté
é p a rpillée » de Lahcen Zinoun.
Tous les deux étaient en lice
dans le cadre de la comp é t i t i o n
o fficielle du prix du meilleur
film arabe qu’ont disputé, en
tout, 13 films. Dix-neuf fi l m s ,
p rovenant de 16 pays d'Euro p e ,
d ' A m é ri que latine, d'Asie et du
Monde arabe, étaient par aill
e u rs en lice pour la Pyra m i d e
d ' o r. Au total, ce sont 153 fi l m s
d'une centaine de pays qu i
ont été pro j etés. Le Prix Na g u i b
M a h fouz du meilleur pre m i e r
film a par ailleurs été attri b u é
au Mexicain Juan Pa t ricio Riveroll,
qui a «délibérément défi é
les rè gles» cinémato gra p h i qu e s
dans «Opera » .
Le 31e Fe stival du Caire, qu i
a duré tout au long de la
semaine dern i è re, te n te de
re p re n d re sa place de re n d e z -
vous inte rnational du cinéma
face aux Fe stivalx de Marrake
ch, plus créatif, ou de Dubaï,
plus ri ch e .n
K . S .
R é co m p e n se
E n co re une fois, Daoud Ou l e d
Syad réussit à décrocher
un prix en Eg y p te .
EXPRESS
L I T T É RATURE
Le palmarès du prix Grand At l a s
d é voilé demain
Le palmarès de la 15e édition du Prix "Gra n d
At l a s" ( 20 07) se ra rendu publicdemain lors d'une
co n f é re n ce de presse à Ra bat. Ce prix
r é co m p e n se, alte r n at i ve m e nt, des œuvres
l i tt é ra i res, des oeuvres docu m e nta i res, des
o e u v res pour la jeunesse ainsi que des
t raductions du français ve rs l'a rabe ou de l'a ra b e
ve rs le fra n ç a i s. Présidé cette année par Pa u l e
C o n sta nt, ro m a n c i è re, critique litt é ra i re et
l a u r é ate du Prix Gonco u rt 1998, le jury se ra
co m p osé des unive rs i ta i res Ka cem Ba sfao et
Khalid Zekri, des journalistes Myriam Jebbour et
Pa scal Pa radou, des tra d u c te u rs et ense i g n a nts
Khaled Osman et Kamal Toumi.
Ce jury déce r n e ra deux prix, en l'o ccu r re n ce un
prix "fi c t i o n" et un prix "t ra d u c t i o n", dotés de
4 0.000 DH chacun. Cette année, un tro i s i è m e
prix se ra également décerné. Il s'agit du Pr i x
G rand Atlas des lyc é e n s, fruit de la délibérat i o n
d'un jury co m p osé d'élèves de quat re classes de
terminale d'éta b l i sse m e nts de Ra bat et de
T é m a ra. Créé en 1991 afin de pro m o u voir l'édition
m a ro ca i n e, le Prix Grand Atlas est devenu, au fi l
d es années, un re n d ez-vous inco ntournable de la
vie litt é ra i re et inte l l e c tuelle maro ca i n e.
P R E SS E
Le «sang africain» d’Essa o u i ra
La ville maro caine d'Essa o u i ra, qui reste fidèle à
son histo i re, a ajouté à "sa ca rte d'identité ara b o -
a n d a l o u se, berbère et portu g a i se, du sa n g
a f r i ca i n", a souligné le journal "Le Monde" dans sa
l i v ra i son de samedi.
Sous le titre "Les musiques d'Essa o u i ra", le
journal re l è ve que le Fest i val Gnaoua est deve n u ,
en dix ans d'ex i ste n ce, "le premier des fest i vals de
musique maro ca i n s". "Ce qui n'est pas rien, au
re g a rd de l'inte n se activité fest i va l i è re du
Roya u m e", ajoute le quotidien. "L' u n i ve rs so n o re
de la ville est marqué à vie par un drôle de
b r u i sse m e nt, tohu-bohu hy p n otique et une
a b rasion qui s'a ffirme en crescendo jusq u ' à
l ' é to u rd i sse m e nt", poursuit le journal, en nota nt
que la Cité des Alizés att i re désormais les
s u r fe u rs après "les hippies fa scinés en leur te m ps
par l'animisme ambiant".
Après avoir signalé que Mogador bruissa i t
d 'a rd e ntes co n f r é r i es (Re g raga, Hmadcha,
A i ssa o u a), le journal fait re m a rquer qu'elle fut
é g a l e m e nt une grande ville juive et que deux
m o u ssems ra p p e l l e nt "la vigueur des tra d i t i o n s
s é fa ra d es" dans la prov i n ce d'Essa o u i ra, en
l 'o ccu r re n ce ceux du rabbin Haim Pi nto et du
rabbin Nessim Ben Nessim.