sieben hengste - GSL

2.6 Climatologie
Vu ses dimensions, on peut difficilement attribuer une température
moyenne au Réseau. Disons quand même que la plus représentative est
4°Celsius. C'est celle du Niveau de base entre -200 et -400 m. Elle
a été mesurée en plusieurs endroits à l'aide de thermomètres bon marché,
mais vérifiés à 0°C. En profondeur la température augmente légèrement.
A -500 dans la rivière des Obstinés, nous avons mesuré 5°C.
Dans la zone profonde, nous n'avons pas effectué de mesures, mais à
notre bivouac à -700 m la température nous paraît encore plus clémen~
te. Précisons que dans ces régions l'épaisseur de roche sus-jacente
est d'environ 500m.
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Vers les entrées, les températuressont plus fraîches et les variations
locales sont très sensibles. Le jeu des courant d'air explique ces différences.
Les entrées qui soufflent en hiver restent aux alentours des
4°C. Celles qui absorbent sont par contre plus froides. Un thermomètre
placé au bas des Puits Johnny (P26), à -200m par rapport à la surface,
a indiqué 3°CJété comme hiver. Quant à la Glacière (P27), son nom indique
déjà que la température y descend en-dessous de D°C en hiver. L'entrée
en puits à neige située dans une combe drainant l'air froid explique
ce phénomène. En été la Glacière dégèle, mais uneimportante masse de glace
subsiste toute l'année. Son influence se fait sentir dans toutes les
galeries alentours.
La température de l'eau n'a malheureusement été mesurée que deux fois. Les
condidions étaient celles de l'étiage hivernal et nous avons obtenu 4°C
au début de la rivière du Visionnaire et 4,5°C vers -500m dans la rivière
des Obstinés.
Gr§ce à ses multiples entrées, le Réseau est richement ventilé. Rappelons
le principe général : l'air froid est dense et descend tandis que l'air
chaud monte. En été l'air froid de la caverne s'écoule par les entrées inférieures
pendant que l'air extérieur pénètre par les entrées supérieures.
En hiver le processus s'inverse, car la température est alors plus élevée
dedans que dehors.
Sommer
été
Win ter
hiver
Ce principe physique joue bien dans les grandes lignes. Si on a quelques
fois l'impression que la théorie est fausse cela provient de deux raisons.
Les entrées que nous connaissons ne représentent qu'une faible partie des
communications entre le Réseau et l'air libre. Ce dernier se contente en
effet souvent de passages oQ nous n'avons aucune chance de pouvoir le suivre.
Ainsi le fait que les 3 seules entrées qui dépassent 1800m d'altitude soient
toutes aspirantes en hiver ne doit pas être interprété comme une exception
à la règle. Cela prouve simplement qu'il existe des liaisons avec la
surface à des altitudes plus élevées. A nous de chercher si certaines sont
pénétrables.
Le deuxième phénomène qui contredit de temps à autre la règle générale
est d'ordre local. En effet, si certains courants d'air proviennent des
équilibres de pression à l'échelon de tout le Réseau, d'autres ne sont
dûs qu'à la présence de quelques entrées groupées. La zone d'entrée des
Puits Johnny (P26) en constitue un bon exemple. Son altitude la classe
nettement parmis les plus basses. Si l'on raisonne à l'échelon du Réseau,
tous les accès de l'endroit devraient souffler en été et aspirer en hiver.
En réalité, on y trouve pendant cette dernière saison l'entrée la mieux