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En 1983, les spéléos belges explorent deux méandres dans le réseau Acapulco. Ils<br />
plongent le siphon du Polonais amont. Contrairement .aux prévisions, ils découvrent<br />
un tronçon de galerie à l'airlibre avant de trouver un deuxième siphon.<br />
Celui-ci donne dans le Polonais aval, but de ces efforts. Une grande boucle est<br />
ainsi fermée. Des anglais topographient deux tronçons manquant, l'un dans les<br />
3 Enragés, l'autre dans l'amont du Polonaisaval.<br />
Côté suisse la bonne étoile continue à briller. Une incursion dans l'Au-Delà<br />
livre une galerie secondaire et un interminable méandre. Un coup d'oeil dans<br />
l'affluent dès Myopes pour compléter les relevés permet de trouver la suite. De<br />
nouveaux méandres sont d~couverts dans le P51 et le P23. Sur le lapiaz de l'Innerbergli,<br />
le B1 s'insinue jusqu'au Réseau devenant ainsi l'entrée à l'altitude la<br />
plus basse.<br />
La zone profonde reçoit cette année un nombre inhabituel de visiteurs. Tout<br />
d'abord l'équipe belge y descend plusieurs fois, mais pas un mètre n'est topographie.<br />
Comme c'est la dernière lacune importante sur le plan d'ensemble fait<br />
pa·r ordinateur, les suisses, las d'attendre ces données depuis 3 ans, organisent<br />
une grosse expédition. Celle-ci permet de relever en une fois tout ce qui manque.<br />
A la deuxième descente, l'exploration commence, d'abord dans l'Einheimischergang,<br />
puis dans l'Affluent II.<br />
A la fin de l'année, ils retournent dans l'Au-Delà où ils récoltent une moisson<br />
de découvertes, ainsi que dans la région de l'AKG où ils topographient plusieurs<br />
galeries vers la Salle Ami et dans une zone labyrinthique.<br />
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Cet historique cite peu de noms de clubs, car l'exploration d'un tel réseau<br />
exige un esprit interclub. Lors d'une expédition, il n'est pas rare de dénombrer<br />
des participants de 4 ou 5 groupes différents. Mentionnons quand<br />
même les principaux, sans prétendre être complet.<br />
Côté suisse, les précurseurs furent le Club Jurassien et le SCMN (spéléo<br />
Clue des Montagnes Neuchâteloises). Actuellement les habitués sont le <strong>GSL</strong><br />
(Groupe Spéléo Lausanne, anciennement SSS L), la SSS Bâle, les Troglologs<br />
(Neuchâtel), la SSS Berne. Tous ceux-ci sont regroupés dans la HRH.<br />
côté belge ce sont surtout les noms de GIPS (Grou~e Interclub de Perfectionnement<br />
à la Spéléologie) et du CRS (Centre Routier Spéléo) qu'il faut retenir.<br />
Citons aussi la FNSA, le GSAB, le CARSS, le SCUCL. Un club anglais joua<br />
aussi son rôle dans le Réseau, explorant en collaboration avec les belges :<br />
le SCC (Scout Caving Club).<br />
Rappelons que toute la région est riche en cavités importantes. La recherche<br />
du collecteur n'est donc de loin pas l'apanage du Réseau. C'est pourquoi ce<br />
résumé se restreint à ce dernier, car situer le contexte général mènerait<br />
loin. Nous laissons aussi de côt~ les cavités situées à proximité immédiates,<br />
mais n'ayant pas jonctionné à ce jour.<br />
3.2 Mise au point<br />
Tout récit contient une part de subjectivité. Précisons donc que l'auteur<br />
est suisse, qu'il a participé aux explorations dès 1973 et qu'il ne peut<br />
raconter que ce qu'il connaît par sa propre expérience, par les publications<br />
ou par les récits de ses copains belges et suisses. Des ten~ions apparaissent<br />
à intervalles réguliers entre spéléos de ces deux pays. C'est bien dommage,<br />
car la nationalité d'une équipe n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est<br />
que ses travaux soient utiles et qu'elle ne laisse lors de son passage sur et<br />
sous terre que les traces indispensables.