sieben hengste - GSL

dégagée de tout le Réseau : le LS. Celui-ci réussit à creuser une cloche 39
dans la neige d'un diamètre de base de 2 à 3 m. L'explication de cette
anomalie est simple : c'est l'entrée la plus haute de cette zone. Contrairement
à ce qui a été écrit dans d'autres publications, le P26 lui-même
aspire par grand froid, quoique faiblement. A la fin de l'hiver 1980-81,
il fallait même tailler dans la glace pour réussir à passer.
Les courants d'air sont présents dans quasiment tout le Réseau. Les plus
puissants se trouvent dans les galeries fossiles transversales comme le
Réseau Blanc et surtout dans les étroitures de la rivière des 3 Enragés.
Nos flammes d'acétylène n'y résistent pas.
Deux modifications climatiques ont été observées pendant ces 10 dernières
années dans le Réseau. Tout d'abord le courant d'air de la rivière du Visionnaire
descendait en hiver 1979-80 et aussi pendant l'été suivant; depuis
il s'inverse en hiver. Les désobstructions menées en surface dans des
cavités à la verticale de cette zone expliquent ce phénomène. Dans les années
1970, la Glacière restait ouverte presque tout l'hiver et absorbait
l'air particulièrement froid de la combe où elle s'ouvre. Cela fait environ
4 ou 5 ans que la Glacière se fait rapidement boucher par la neige, ce qui
contrécarre son refroidissement hivernal. La masse de glace s'amenuise ainsi
chaque année.
2. 7 Bias péléol agie
Ce domaine a ~eu été étudié dans le Réseau.
Dans le F1, 13 échantillons de faune ont été prélevés en 1982, et
envoyés au professeur Aellen du Muséum d'Histoire Naturelle de Genève.
Ils proviennent tous du niveau de base, plus précisément du
Hauptang et du Sintergang ou de leurs affluents. La synthèse des
observations n'a pas été faite, mais on peut déjà citer la présence
d'asellides, de niphargus, de collemboles et de diphères. Un veroligochète
a été identifié : le Dendrobaena rubida. Il s'agit d'un trogloxène.
Côté Sieben Hengste, une étude aurait été faite par le groupe spéléo
flamand Scientia au P51 dans la rivière Ascendante, galerie située
environ 40m sous la surface. Nous ne sommes malheureusement pas au
courant des résultats. Par contre, nous avons observé en cours d'exploration
la présence de,niphargus et de moustiques. Ces derniers,
infestent certaines galeries fossiles près du départ de la rivière de
Habkern, à plus de 200 m sous la surface. Des participants à un bivouac
ont pu constater qu'ils avaient gardé leur désagréable habitude de piquer.
Autre rencontre, cette fois isolée : nous avons croisé un opilion
dans les plafonds de l'affluent des Myopes.
Les chauves-souris sont courantes dans la région. Elles affectionnent
le milieu souterrain, où elles pénètrent loin en avant, ne dédaignant
ni les puits, ni les galeries à courant d'air. Nous en observons de temps
à autre, volant au niveau de base du Réseau. La quête d'un abri sûr ne
suffit pas à expliquer leur curiosité. Alors que cherchent-elles si loin
à l'intérieur?
2.8 Paléontologie
Comme partout les cavités renferment des ossements dans les zones d'entrées.
En plus des animaux présents actuellement nous avons trouvé de l'ours et du
cerf. La plus belle découverte reste cependant un bout d'os fossilisé découvert
dans les galeries d'entrée du CCC2. C'était un morceau de silex pris dans
le calcaire à 1 ou 2 m sous les grès de l'Eocène (40 à 60 millions d'années).
Il a été confié au Musée géologique de Lausanne qui pense qu'il s'agit de mammifère.
Si cela s'avèrait exact, ce serait une trouvaille exceptionnelle.
Malheureusement le fragment est trop court pour permettre une identification
sûre et il était isolé.