SECTION DE THURGOVIEDans le façonnage du métal, letravail de précision n’est pas un motétrangerLa précision et l’ajustage des composants destinésà l’industrie ou des produits finis étonnerontplus d’un spécialiste. La palette des servicesofferts est très vaste. La production englobedes produits finis les plus divers destinés à labranche ménagère ainsi qu’à l’industrie del’éclairage et des véhicules utilitaires. L’entrepriseproduit également des pièces de grandesséries pour le domaine de la ferblanterie ainsique des tambours pour la fanfare militaire etautres formations musicales.Grâce à des locaux spacieux et clairs, les collaborateursse sentent à l’aise et sont très motivéspour accomplir des travaux à valeur ajoutéede haute qualité dans des ateliers de productionmodernes et bien structurés. Unrespect absolu des délais de livraison procureaux clients une grande sécurité dans l’organisationde leurs propres processus de production.La propre construction d’outils permet deréagir rapidement et de façon flexible aux modificationset autres exigences de dernière minute.CendrierTravail manuelMoule à pâtisActuellement le 80% des produits sont livrésen Suisse et le 20% dans l’espace germanophonede l’Europe unie. L’année 20<strong>08</strong> peut êtreconsidérée comme l’année de tous les recordsenregistrés durant la longue histoire de l’entreprise.Malgré la crise économique actuelle,le recul du chiffre d’affaires est estimé à 10%de la moyenne des ventes de ces 5 dernièresannées. L’introduction d’une réduction de l’horairede travail n’est pas un thème actuel danscette petite entreprise florissante. Grâce à desproduits innovateurs et intéressants et grâce àune haute qualité de production, le propriétaireJakob Ott est optimiste pour l’avenir.Nous continuerons naturellement à baser notreimage de marque grâce à la publicité de labouche à oreilles. Nous pensons égalementaujourd’hui déjà à participer l’année prochaineau stand communautaire de SWISSMECHA-NIC.26 SWISSMECHANIC 7-8/<strong>2009</strong>
RÉGION ROMANDIE/GIM-CHLe savoir faire et le savoir choisir des traitements de surfaceSteiger Galvanotechnique SA, 1618 Châtel-St-DenisFrédéric BonjourLa Suisse romande peut s’enorgueillir de compterdans son tissu industriel la gamme complètedes activités nécessaires à la réalisationde pièces techniques à haute valeur ajoutée.Une des étapes fondamentale de cette réalisation,hormis la conception et l’usinage, est celledu traitement de surface des pièces pour enchanger les propriétés, selon les besoins duclient et l’utilisation qui sera faite de la piècetechnique.Un peu d’histoire, une famillede précurseursLa société Steiger Galvanotechnique SA estdonc une pièce importante du puzzle industrielromand. L’entreprise est créée en 1945 parEmile Steiger, sous la forme d’une petite exploitation,dans un local à l’avenue de la Clergèreà Vevey. L’activité principale se résumealors à régénérer d’anciens bains de chrome.Peu de temps après, l’entreprise se lance dansle traitement de surfaces, dont le chromagemat devient la spécialité. La petite entrepriseen raison individuelle devient une SA avec unedizaine de collaborateurs en 1953. Le filsd’Emile Steiger, Emile Steiger «junior», fait peuà peu partie de l’entreprise. Au début des annéessoixante, un voyage aux Etats-Unis permetà Emile Steiger fils d’acquérir de nouvellescompétences, qu’il met au profit de l’entreprisedès 1962, dans de nouveaux locaux, toujours àVevey. L’entreprise est alors précurseur enSuisse dans le domaine du traitement métalliquedes matières synthétiques, autrement ditdes plastiques. Dès cette période, l’entrepriseconnaîtra une croissance réjouissante, transformantet agrandissant régulièrement ses locaux,employant jusqu’à cinquante personnesen 1970 et ayant développé, à nouveau enpionnier, de nouvelles techniques de traitementdes pièces en aluminium.L’innovation constante dans letraitement de piècesL’aluminium et ses alliages, en raison de leursintéressantes propriétés, sont très fréquemmentutilisés pour la fabrication de pièces techniques.Toutefois, il n’est souvent possibled’utiliser ce matériau qu’après une modificationde surface, par exemple par un argentage,un chromage ou un dorage, ce qui permet deremplacer avantageusement des matières debase comme le cuivre, le laiton ou l’acier. Cettetechnique est aujourd’hui encore une des grandesspécialités de l’entreprise. Le chromage durde l’aluminium permet à l’entreprise de diversifierses marchés à la fin des années soixantedéjà, lorsque qu’elle commence à travaillerpour le secteur de l’aéronautique, jusqu’à réaliserdes pièces pour le prototype Concorde!Toujours à la recherche de l’innovation, l’entreprisene cessera, dans les années septanteet quatre-vingt, de développer de nouveauxdépartements, par exemple pour la gravure deprécision avec la prise de brevets, la métallisationpartielle de grandes pièces ou le développementde procédés de métallisation sélectivequi permettent de déposer, à l’endroit souhaitépar le client, des métaux tels que le cuivre, lenickel, l’étain, l’argent sur des pièces en aluminium.Cela permet de ne traiter que la partiefonctionnelle de la pièce, ce qui est très rentableéconomiquement. On retrouvera particulièrementcette technologie dans le domainede l’électronique.De l’aérospatial au médical,prospecter de nouveaux marchésEn 1990, pour répondre à la demande de laclientèle, notamment dans le secteur de l’aérospatial,l’entreprise obtient sa certificationISO 9003/EN003. C’est à cette période aussiqu’entre dans l’entreprise la troisième génération,en la personne de Steve Steiger, au termede ses études d’ingénieur chimiste, précédéesd’un apprentissage d’éléctroplaste. A n’en pasdouter, le traitement de surface de pièces nousplonge dans un secteur plus proche de la chimieque de la mécanique. Il n’est d’ailleurs parrare de croiser, aux contours des corridors de lasociété, des collaborateurs en blouse blancheet de trouver, ça et là, quelques éprouvettes.Toujours visionnaire, la direction de l’entreprisedéveloppe, à la fin des années nonante, de nouveauxmarchés dans le domaine médical avecde nouveaux traitements, notamment Biocoatet Biobright, permettant la colorisation de piècessur des substrats de titane, de zirconium etautres alliages spéciaux, notamment dans ledomaine des implants dentaires et de l’orthopédie,ainsi que l’électropolissage procurantun aspect clair et brillant aux pièces en les nettoyantdes impuretés superficielles par enlèvementde matière de l’ordre de 2 à 10 microns.D’autres technologies suivront, toujours dansle secteur médical ou pour des implants articulésconférant aux produits des caractéristiquesd’antigripage et de bonne résistance aux frottements,de biocompatibilité et de réductiond’usure par exemple.Repousser les limites de l’usinageS’il était encore besoin de démontrer par unexemple supplémentaire la très grande capacitéd’innovation de la société, nous mentionneronsle développement d’un département demicroélectroformage pour la fabrication depièces micromécanique par procédé galvanique.Il s’agit de repousser, par cette technologie,les limites de la mécanique conventionnelle,en laissant entre autre, une très grandeliberté de design pour la création de pièces. Baséesur la technique de la photolithographie, ils’agit de constituer une sorte de moule dans lequelles parties creuses seront remplies par desmétaux électroformés, tels que le nickel, le cuivre,l’or pur, permettant de travailler par superpositionde couches pour des pièces à structuretridimensionnelle complexe. On se trouve alorsplutôt dans le domaine de l’horlogerie pour despièces de mouvement, dans la connectique etdans les appareils de mesure, notamment leblindage pour les rayons X.L’entrée dans le groupeEstoppey-Reber AGL’entreprise est dirigée jusqu’en 2003 par EmileSteiger fils, jusqu’au moment de son rachat parle groupe Estoppey-Reber AG, société industrielleet familiale d’une centaine de collaborateursà Aegerten. Il s’agit d’un tournant importantpour la société, qui intègre un groupe avecdes activités très complémentaires, permettantle développement de divisions cohérentesdans le domaine médical, le microélectroformageet le spatial.Chimie et Hautes écolesLa société Steiger Galvanotechnique SA, dénomméeainsi après son intégration dans leSWISSMECHANIC 7-8/<strong>2009</strong>27