ThE ShOOTERS OF ThE YEAR 2012

abine, mais j’admire spécialement son comportement.
C’est facile d’être sympathique et
amicale quand on gagne, mais je pense que la
façon dont nous réagissons face à l’adversité
est le plus important. Emmons sourit dans des
situations où les réactions des autres seraient
du choc ou désespoir. Dans ce dernier cycle
Olympique, il a vaincu le cancer et, malgré
tout, il a remporté sa troisième médaille Olympique.
Matthew n’a jamais abandonné. Il est
non pas seulement une inspiration pour les
jeunes tireurs mais un vrai ambassadeur des
valeurs Olympiques.
Quand est-ce que vous vous êtes rendu
compte que ce sport serait très important
dans votre vie?
Mes parents m’ont toujours soutenu, ils
pensent que, spécialement ce sport, représente
une opportunité pour grandir et mûrir.
Beaucoup d’amis, par contre, on observé ce
que je fais avec curiosité et surprise. Parfois,
c’est difficile d’expliquer aux autres que nous
utilisons des carabines et pistolets comme
notre équipement sportif et qu’ils ne sont pas
dangereux! Quand j’ai gagné ma première
médaille internationale aux Championnats
Européens en 2003, je me suis rendu compte
que peut être c’était possible d’aller loin dans
le tir. Je m’amuse encore quand je tire, même
sous des conditions de pression. Quand ce
sport devient un travail sérieux, ça sera le
moment de faire quelque chose de différente.
Est-ce que c’est difficile d’être sportif professionnel
et de financer votre passion?
Je suis heureux. Je fais partie d’un group militaire
sportif, ‘Fiamme Gialle’. Avec leur soutien,
je suis rémunéré pour faire ce que j’aime:
pratiquer le tir.
Vous avez dit: ‘Le tir: si vous l’essayez, vous
devenez accro’. Pourquoi est-ce que ce sport
est si spécial?
Le tir est incroyable! Le meilleur c’est de faire
concurrence avec soi-même. Parfois vous êtes
votre meilleur soutien, et parfois vous êtes
votre ennemi. On doit se charger des pensées
et des émotions les plus profondes. C’est la
meilleure façon de vous connaitre, d’accepter
vos faiblesses et d’améliorer vos forces.
Vous avez voyagé aux États-Unis pour étudier
et vous entrainer. Qu’est-ce que vous a
plus étonné en ce qui concerne le sport?
Le lien très fort entre l’éducation et le sport m’a
beaucoup étonné. Grâce au tir, j’ai obtenu une
bourse pour mes études d’ingénierie à l’Université
de West virginia. Aux USA, contrairement
à l’Italie ou d’autres pays Européens, le
sport n’est pas une "distraction" de l’école.
Au contraire, le sport est une valeur, quelque
chose qui offre des grandes opportunités.
J’ai gagné les Jeux Olympiques
coup par coup. De
la même façon, j’essaie de
vivre chaque jour une par
un. Qu’est-ce que je souhaite
pour mon futur? Je ne sais
pas, mai je vais l’apprendre.
Comment est-ce que vous vous êtes entrainé
aux USA pour les Jeux?
A travers mon université, j’ai eu l’opportunité
de travailler avec Edward Etzel, un grand psychologiste
sportif et Champion Olympique de
Los Angeles 1984. Il a vraiment changé le jeu
pour moi. Et grâce à l’équipe de tir des Etats
Unis, je me suis entrainé pendant quelques
mois au Centre d’Entrainement Olympique à
Colorado Springs; un beau endroit avec des
camarades d’entrainement exceptionnels.
Vous êtes le premier sportif qui s’est qualifié
pour Londres 2012, au Championnat Mon-
FRANÇAIS
dial 2010 de l’ISSF à Munich et ça a été aussi
votre première grande victoire, n’est-ce pas?
Le Championnat Mondial à Munich a été mon
premier grand succès. La ronde de qualification
a été très difficile; j’ai obtenu 599 mais
j’ai du me battre coude à coude contre des
"cauchemars de dernier coup". La finale a été
une compétition passionnante coude à coude
contre Peter Sidi et je me suis concentré sur
la technique. Quand je me suis rendu compte
que j’étais le nouveau Champion Mondial et
j’étais qualifié pour les Jeux, je rêvais avec les
yeux ouverts. Mon père et mon ancien entraineur
étaient là. Ça a été très spécial.
Vous avez développé vos performances au
long de 2010 et 2011. Est-ce que c’est difficile
de maintenir la concentration et la détermination
pendant trois ans pour les Jeux?
Pendant les dernières saisons, j’ai essayé
d’apprendre de mes erreurs. J’ai amélioré
ma technique avec chaque compétition et j’ai
senti confiance en moi et j’avais les outils pour
faire face au défi Olympique. Chaque saison
j’ai choisi seulement 2 ou 3 compétitions internationales
où je voulais atteindre le sommet
et c’était très important de ne pas exagérer et
s’est épuiser.
Parlons sur Londres 2012. Vous êtes arrivé
aux Jeux en pensant: "Je sais que je peux
le faire". Comment est-ce que vous avez obtenu
votre confiance?
D’abord, je voulais dire: "Je peux faire mon
meilleure effort aux Jeux" et non pas "Je sais
que je peux gagner la médaille d’or." Il y a une
petite différence fondamentale. J’ai essayé de
me concentrer sur quelque chose que je pouvais
contrôler, c’est-à-dire ma performance.
Quand on pense au ranking et aux médailles,
on sent le stress et un manque de confiance
en soi. C’est parce que gagner de dépende
pas seulement de vous, il y a beaucoup de
grands tireur de tout le monde.
Vous avez été probablement le meilleur tireur
de Londres 2012, en ce qui concerne la
ISSF NEWS 1 2013 89