Journal of Film Preservation - FIAF

L’énorme soutien de Manoel de
Oliveira à notre cause se reflète dans
l’aide qu’il a toujours donnée à nos
collègues de la Cinemateca
Portuguesa, avec laquelle il a
collaboré pour la préservation de ses
propres films. Tous les Affiliés de la
FIAF se souviendront de sa formidable
apparition lors de notre Congrès 1999
à Madrid, organisé de main de maître
par la Filmoteca Española.
La FIAF s’occupe de la préservation de
toutes les histoires racontées avec des
images en mouvement. Ses 130
affiliés préservent près de 3 millions
de titres d’ouvrages audiovisuels à
travers les 5 continents. Certains de
ces ouvrages, comme les films de
Manoel de Oliveira, sont considérés
comme de véritables œuvres d’art,
témoins de l’extraordinaire créativité
de l’homme. Ce sont, sans exception,
tous des documents historiques d’une
inestimable valeur informative.
Lorsque ce prix a été créé, il a été
décidé que sa remise serait
accompagnée de la projection d’un
film restauré par un Affilié de la FIAF.
Dans quelques minutes, vous allez
voir, pour la première fois lors d’un
événement international, une copie
restaurée de Lola Montes de Max
Ophuls. Ce film a été restauré par nos
collègues du Filmmuseum im
Muenchner Stadtmuseum. Je profite
de l’occasion pour remercier Stefan
Droessler pour le travail qu’il a
accompli.
Nous avions aussi pensé que la remise
de ce prix n’aurait pas la répercussion
qu’elle méritait si elle n’était pas
organisée lors d’un important
événement culturel. Nous n’aurions
pas pu trouvé une meilleure occasion
que le 50 ème anniversaire du Festival
du Film de San Sebastíán. Je remercie
Mikel Olaciregui et José María Prado
sans qui cette soirée n’aurait pu avoir
lieu.
Je voudrais aussi remercier nos
collègues de la Cinemateca
Portuguesa, et tout particulièrement
son président, João Bénard Da Costa,
qui a convaincu Don Manoel d’être
parmi nous ce soir. João Bénard a
récemment publie un article dans
lequel il prédit, vu la situation critique
de plusieurs pays et de l’industrie
audiovisuelle, la fin des archives du
film.
Je réponds à cet article que, tant que
We had also thought that,
if we wanted this
presentation to have the
repercussion it deserved,
we needed to organise it in
the framework of a
significant cultural event.
We probably couldn’t have
found a better scene than
the 50th anniversary of the
San Sebastian Film Festival.
I want to particularly thank
Mikel Olaciregui and Jose
María Prado who made this
event possible.
I also want to thank our
colleagues of the
Cinemateca Portuguesa,
especially their president
João Bénard Da Costa, for
convincing Don Manoel to
be with us tonight. João
Bénard has recently
Manoel de Oliveira in San Sebastián, 23.09.2002
published an article in
which he alerts that,
considering the crisis faced by several countries and by the audiovisual
industry, the time of film archives might be coming up.
This article led many people like me to tell our friend João Bénard that,
as long as there will be audiovisual works and supports like those of
Manoel de Oliveira, film archives will not pass away. As it is said in a
Mexican film: we may bend but will not break.
These are some of the reasons for which I am very proud to present the
2002 FIAF Preservation Award to Manoel de Oliveira today.
Discurso del Presidente de FIAF con motivo de la entrega del
premio FIAF a Manoel de Oliveira
Señor Manoel de Oliveira, Amigos organizadores del festival de San Sebastián, Señores
y Señoras,
Para la Federación internacional de archivos fílmicos esta es una fecha muy especial.
Por segunda ocasión la FIAF hace entrega de su premio a la preservación fílmica,
reconocimiento que se otorga a una personalidad externa a nuestra organización,
cuya trayectoria y participación han contribuido a apoyar la misión y razón de existir
de la FIAF, la preservación de las imágenes en movimiento.
Esta vez, la distinción ha sido otorgada por unanimidad al cineasta Manuel de
Oliveira. De su trayectoria poco podemos agregar a la multitud de elogios que ha
recibido. Baste decir que para muchos, Oliveira es un verdadero tesoro viviente que,
para beneplácito de todos, año con año incrementa su filmografía.
Quizás sea el único cineasta en actividad que inició su carrera antes de la fundación
de la FIAF, que tuvo lugar en 1938, con . Douro, faina fluvial, en 1932. Desde su celebre
Aniki Bobó (1941) a la fecha, con O princípio da incerteza (2002), la obra de Oliveira ha
3 Journal of Film Preservation / 65 / 2002