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3. Multiplication complexe et polynômes <strong>de</strong> classes 2353 Multiplication complexe et polynômes <strong>de</strong> classesDans cette <strong>de</strong>rnière section nous approfondissons un aspect quelque peu différent <strong>de</strong>s courbeselliptiques et <strong>de</strong>s variétés abéliennes — une autre généralisation en dimensions supérieures <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>rnières — : la multiplication complexe et la construction <strong>de</strong> polynômes <strong>de</strong> classes. De tellesconstructions ont cette fois-ci <strong>de</strong>s applications en cryptographie asymétrique.3.1 Multiplication complexe et courbes elliptiquesDans la section précé<strong>de</strong>nte nous avons considéré les courbes elliptiques sur <strong>de</strong>s corps finis. Danscelle-ci nous considérons principalement les objets sur le corps <strong>de</strong>s nombres complexes.Sur le corps <strong>de</strong>s nombres complexes C, une courbe elliptique peut toujours être décrite parune équation <strong>de</strong> Weierstraß <strong>de</strong> la formeE : y 2 = x 3 + ax + b .Dans cette situation, le j-invariant d’une courbe elliptique, qui les classifie à isomorphisme prèssur un corps algébriquement clos, a une expression particulièrement simple :où ∆ ≠ 0 est le discriminant <strong>de</strong> la courbej = −1728 (4a)3∆ ,∆ = −16(4a 3 + 27b 2 )et caractérise sa non-singularité.Sur le corps <strong>de</strong>s nombres complexes C, il existe une autre <strong>de</strong>scription d’une courbe elliptiqueen tant que tore complexe, c’est-à-dire comme le plan complexe quotienté par un réseau. Un telobjet est représenté dans la Figure 8. Le théorème d’uniformisation assure que la réciproque <strong>de</strong>cette affirmation est également vraie.Théorème 3.1 (Uniformisation [245, Corollary I.4.3]). Soient a et b <strong>de</strong>ux nombres complexestels que 4a 3 + 27b 2 ≠ 0. Alors il existe un réseau Λ dans C tel que l’applicationC/Λ → E : y 2 = x 3 + ax + b ,z ↦→ [℘(z, Λ) : 1 2 ℘′ (z, Λ) : 1] ,où ℘ est la fonction ℘ <strong>de</strong> Weierstraß, est un isomorphisme analytique complexe.Le choix d’une base du réseau Λ conduit à une secon<strong>de</strong> bijection avec l’ensemble <strong>de</strong>s élémentsτ du domaine fondamental du <strong>de</strong>mi-plan <strong>de</strong> Poincaré H. Ce résultat peut aussi être raffiné pourmontrer que la catégorie <strong>de</strong>s courbes elliptiques complexes à isomorphisme près et celle <strong>de</strong>sréseaux à homothétie près sont équivalentes.Les courbes qui nous intéressent maintenant sont les courbes à multiplication complexe, i.e.les courbes elliptiques qui ont strictement plus d’endomorphismes que les multiplications parun entier qui proviennent <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> groupe sur la courbe elliptique et que nous avons déjàévoquées dans la section précé<strong>de</strong>nte. Sur un corps fini, toute courbe a multiplication complexe.L’endomorphisme <strong>de</strong> Frobenius ne correspond en effet à aucun endomorphisme <strong>de</strong> multiplication.Sur le corps <strong>de</strong>s nombres complexes, la situation est inverse et une courbe générique n’a pasd’endomorphismes supplémentaires. Le nom <strong>de</strong> multiplication complexe provient <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification

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