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3. Multiplication complexe et polynômes <strong>de</strong> classes 239Ω ∈ H g , appelée matrice <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s, telle que Λ s’écrit vis-à-vis <strong>de</strong> la base {e 1 , . . . , e g }Λ = ΩZ g ⊕ ∆Z goù ∆ est la matrice diagonale <strong>de</strong> coefficients d 1 , . . . , d g .La racine carrée du déterminant <strong>de</strong> ω est appelé pfaffien et vautpf(ω) = d 1 · · · d g .La donnée d’une forme <strong>de</strong> Riemann sur le corps <strong>de</strong>s nombres complexes C est équivalenteà la donnée d’une polarisation. De notre point <strong>de</strong> vue, la généralisation correcte <strong>de</strong>s courbeselliptiques est une variété abélienne polarisée. Le choix d’une polarisation assure en effet que legroupe <strong>de</strong>s automorphismes d’une variété abélienne est fini. La polarisation est dite principale sile pfaffien <strong>de</strong> la forme <strong>de</strong> Riemann est égal à 1. L’existence d’une polarisation principale équivautà l’existence d’un isomorphisme entre la variété abélienne et sa duale. La jacobienne d’une courbeest canoniquement munie d’une polarisation principale.Une variété abélienne A <strong>de</strong> dimension g est dite avoir multiplication complexe si son algèbre<strong>de</strong>s endomorphismes contient un corps CM, i.e. une extension quadratique totalement imaginaired’une extension totalement réelle <strong>de</strong> Q, <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 2g. Si l’injection correspondante est notéei : K → End 0 (A), alors le couple (A, i) est appelé variété abélienne CM. L’image inverse <strong>de</strong>l’anneau <strong>de</strong>s endomorphismes <strong>de</strong> A dans K est un ordre O = i −1 (End(A)). Si cet ordre estmaximal, i.e. s’il est égal à l’anneau <strong>de</strong>s entiers O K <strong>de</strong> K, alors la variété abélienne est diteprincipale. Si A est isotypique et définie sur un corps fini, alors elle a toujours multiplicationcomplexe. Si A est définie sur le corps <strong>de</strong>s nombres complexes, l’injection i peut être décrite surl’espace tangent à A en 0 par le choix <strong>de</strong> g plongements distincts <strong>de</strong> K dans C non <strong>de</strong>ux à <strong>de</strong>uxconjugués par la conjugaison complexe. Un tel ensemble Φ est appelé type CM. Il vérifieHom(K, C) = Φ ⊔ Φ .Le type CM est dit primitif s’il ne provient pas <strong>de</strong> l’extension d’un type CM d’un sous-corpsCM strict <strong>de</strong> K. Une variété abélienne CM est simple si et seulement si le type CM associé estprimitif. Le choix d’un type CM permet également <strong>de</strong> définir le corps réflexe <strong>de</strong> K.Définition 3.7 (Corps réflexe [205, Proposition I.1.16]). Soient K un corps CM et Φ un typeCM. Le corps réflexe K r <strong>de</strong> la paire CM (K, Φ) est le corps fixé par le groupeH = { σ ∈ Gal(Q/Q) | σΦ = Φ } .De façon équivalente, K r est engendré par l’ensemble <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> la forme∑φ(a), a ∈ K .φ∈ΦIl est possible <strong>de</strong> munir K r d’un type CM Φ r associé à Φ et appelé type réflexe. La normeréflexe N Φ r est alors définie <strong>de</strong> la façon suivanteK r → K ,x ↦→ ∏φ∈Φ r φ(x) .Si (A, i) est une variété abélienne complexe CM <strong>de</strong> type (O, Φ), alors elle peut être décritepar un réseau <strong>de</strong> K et même par un O-idéal propre.

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