ifda dossier 74 - Dag Hammarskjöld Foundation
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entes dc position ou des alouts person-<br />
nets quelconques n'ont pas privilegies,<br />
1 n'est pas si facile de s'introduire dans<br />
les groupes et clans. Ceux-la, c'est-a-<br />
dire ceux qui se trouvent a la peripherie<br />
de la pyramide et ne savent pas com-<br />
ment s'y accrocher, sont ccrtainement<br />
les plus menaces, les fenirnes, les en-<br />
fants et les jeunes suivant la condition<br />
des parents.<br />
Toutes Ics formes de pauvrete cvoquk<br />
plus haut son1 induites par cet autre<br />
niveau, celui de la dimension soci6talo<br />
de la pauvret6. On peut cstimcr, d'ailleurs,<br />
qiie les groupes en milieu rural<br />
disposcnt de capacitds de negociation<br />
n~oindres que ceux des quarticrs pdriurbains<br />
dans la mesure ou ils ont peu<br />
d'atouts: ils son1 eloignes des sources<br />
d'information et dcs "personnalites de<br />
rdferencc". Les quartiers situes i cote<br />
des villes peuvent souvent, grace l:]<br />
proximite des services adniinistratifs ct<br />
sociuux, des personnalitds influentcs,<br />
solliciter et obtenir un soutien. De plus,<br />
Ies nouvcaux Venus dans la ville, cn<br />
situation d'orplielinat social, sont plus<br />
den~andeurs de rattachement ii dcs<br />
rdseaux ou clans que ceux qui sont<br />
rcstds au village, dans la mesure ou ils<br />
sont fraichcment arrives des campagnes<br />
ct oh, aprts peut-6tre I'ivresse individualiste<br />
de la ddcouverte dc la ville, ils<br />
aspirent viven~cnt au coudc 5 coude.<br />
Lcs quartiers mcttcnt en place et dcvc-<br />
loppcnt co~istammcnt dcs associations<br />
divcrsif6es (tontines, mbota\'i\ gruupcs<br />
de jeuncs, dnhiras ...). Us multiplient lcs<br />
possibilitCs d'accucil et limitcnt largc-<br />
mcnt les risques dc marginalisation dcs<br />
individus.<br />
A I'interieur de I'organisation, les priori-<br />
tds des individus ne retiennent I'attcn-<br />
tion du groupe que grace aux pressions<br />
que lcs intdresscs savent exercer, a leur<br />
statut, et aux promesses de reciprocite<br />
dont ils sont porteurs. Ceux qui ont des<br />
capacites egales de negociation rccou-<br />
rent a la technique tontine ct s'attri-<br />
buent ainsi, tour a luur, les favours on<br />
les avantages dunt l'organisation peut<br />
bdneficier. Si cela est vrai, on ne pcut<br />
pas considerer tous ces acteurs cornnie<br />
passifs. Chacun poursuit une strategic<br />
individuelle ou collective. Elle est per-<br />
tinente par rapport aux priorites rete-<br />
nues, definies en fonction de contraintes<br />
sociales changcantes.<br />
Notrc pratique quotidienne nous amenc<br />
souvent a observer quc Ie choix des<br />
responsables de groupes ou d'associa-<br />
[ions respectc largenient ces nornlcs.<br />
Memc si nous I'ignorons, les groupe-<br />
merits que nous suscitons precedent<br />
toujours uinsi pour designer les t&es de<br />
rdseaux ou cornmutatcurs sociaux. Bien<br />
souvent, sachant notre opposition a<br />
entrer en relation avee ces cadres, la<br />
population procede clandestincment<br />
pour designer ses representants. A nous,<br />
cependant, elle envoie dcs del6gues<br />
prdsentant Ies profils que nous recher-<br />
chons. La plupart du temps, ceux-ci<br />
choisissent de tirer parti dc leurs nou-<br />
vcaux statuts a leur unique profit. Us no<br />
disposent pas d'atouts pertinonts pour<br />
niobiliser Ie groupc que nous cherchons<br />
i atteindre. Et la courbe dc la participa-<br />
tion, en dent de scie, reste inexplicable<br />
parce qu'ello est 1c rellet d'une logique<br />
associative meconnue par nous.<br />
Dans Ie cadre des nonibreuses auto-<br />
evaluations auxquelles nous nous sou-
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