ifda dossier 74 - Dag Hammarskjöld Foundation

mettons ptriodiquen~cnt, nous avons
cherche a cxpliquer nos rnalaiscs. Nous
decouvrons cnfin que nos maktises
s'explique~~t p:ir 1c fait que les besoins
quo Ics $ens cxpriment nous hcurtcnt
par lcur ciiriict?re egoi'ste et matericl.
On comprcnd par la nlL311e occasion,
combion lit noiion cic "besoins" tnitsque
volontaircment cela. ridiculise lesaspects
trop conereis lies dcn~andcs tbrn~ulees
et bitnnit Ics notions cl'inttrets. Elle
postule un inter6t comn~unautaire
$tleral pour loutes Ics con1munautt5s.
Or, la realit6 quotidicnne nous enseigne
avec insistancc que I'intkrtt general est
une pure construction dc ['esprit. I1 y
I plut6t dcs itiiirds particultcrs 5 dcs
groupcs ou h dcs individual pris isole-
mcni en recherche pcrn'iiincnte d'uii
consensus co~illictucl.
longtemps peu attentifs aux reseaux
sociaux reels. En consequence, nous
avons surtout privilegie tout effort
tendant h creer des associations dc
jeunes ou dc femn'ies fonctionnant en
nlarge de Icur comn1unaut6 d'oriyne,
postulant impliciten~ent que ccs jeunes,
ccs femmes defavorisees, messtcs ou
sauveurs, sont les seuls acteurs possibles
du changeemcnt social.
Notes
1. Nous devons les passages qui suivent a
notre Ctude I.es cotnposat~h's dc lu p m i t
an Stt16gul (Dakar: ENDA-UNICTK m:ii
1985) UOp, qui fait apparartrc la dimension
sociklalc dc la pauvret6. Pour noub. 1c \r;ii
pauvre n'cst pi'is celui qui n';i guerc dc
rcssources econoniiqucs, ni;iis hicn cclui qui
cst sans rattaclien~cnt social. qui cst socialcmcnt
orphclin. 1,'ad;igc ne dit-il pas: rufic,
Certcs. dcs ¥>iluution parliculieres
pcuvcnt stimulcr chcz des artisans, dil kkk Yri', y e ki rafic tno(>y ki utn~il
rncnuisicrs. ma~ons, lorgcruns, I'interet
pour un rcgroupcment. L'association
pent &re source dc benefices important~
et procurer dcs faveurs non accessiblcs
isolCtiicnt ...
nit. (Litt6ralcmcnt: "I-a pauvrcte n'csl p;is
1c fail d'etre depourvu dc veten~ent. niais
cst vraiment pauvre celui qui n'a pcrsonne".
Dc meme si vous pose/ la question A
quclqu'un que vous savcz ou prhume"~ dans
une situation 6conomique ou socialc difficile,
il vous r6pondr;i souvent: "Je n'ai
pcrsonne, je veux quc tu sois nion parent.
Ie n'ai pcrsonne avec qui m'eniretcnir de
mes niiseres, ni personnc 3 qui contier mes
voeux". Ces propos son1 signiticatils dc cc
~ L Is'aviTc I priorilairc: "Avoir dcs gens, c'cst
la clef du succiis. Sans rnondc. ~ L I n'cst ncn
du lout, 1.1 vie, tcs cITorts n'ont piis dc