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http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/<br />
P a g e | 53<br />
La convoitise présente une limite : c’est le fait de rechercher à acquérir les biens matériels<br />
nécessaires et suffisants. Si cette limite n’est pas atteinte, la convoitise n’est plus que faiblesse<br />
et gâchis. Si elle est dépassée, la convoitise devient av<strong>id</strong>ité et ambition mal placée.<br />
La jalousie présente une limite : il s’agit de se concurrencer dans la recherche de la perfection<br />
et du refus d’être dépassé par autrui. Si on outrepasse cette limite en espérant que l’être<br />
jalousé ne puisse plus profiter de son bienfait et en cherchant à lui faire mal cela devient de la<br />
transgression et de l’injustice. Si cette limite n’est pas atteinte, le serviteur sombrera alors<br />
dans la bassesse, la faiblesse d’ambition et la petitesse d’âme. Le Prophète sallallahu ‘alayhi<br />
wa sallam a dit :<br />
« Il est interdit de jalouser autrui si ce n’est concernant deux situations : celle d’un<br />
homme à qui <strong>Al</strong>lah a donné des biens en quantité et qu’il dépense dans la vérité, et celle<br />
d’un homme à qui <strong>Al</strong>lah a accordé science par laquelle il juge et qu’il enseigne aux<br />
gens. » 21 .<br />
Cette jalousie là est une jalousie de concurrence par laquelle l’être jaloux cherche à atteindre<br />
le rang occupé par le jalousé. Ce n’est donc pas une jalousie abjecte par laquelle on espère<br />
que le bienfait dont jouit l’être jalousé disparaisse.<br />
Le désir présente une limite : Il s’agit l’assouvissement du désir a<strong>id</strong>ant, d’accorder du repos<br />
au cœur et à la raison après les efforts fournis dans l’obéissance à <strong>Al</strong>lah ta’ala et<br />
l’amélioration de soi. Si cette limite est dépassée, le désir n’est plus que lubricité et av<strong>id</strong>ité<br />
sensuelle et se réduit à un instinct animal. Si cette limite n’est pas atteinte, et ne permet donc<br />
pas d’assouvir ses désirs, dans le but de ne se préoccuper ensuite que de la recherche de la<br />
perfection (de l’adoration) et des mérites, le serviteur fera alors aveu de faiblesse,<br />
d’impuissance et de bassesse.<br />
Le repos présente une limite : Il s’agit de laisser son âme, ses sens et ses forces au repos, en se<br />
préparant à la pratique d’actes d’obéissance et à la recherche des mérites et de leur<br />
prolifération. Le but est que l’âme ne soit pas épuisée par l’effort et la fatigue, ce qui<br />
affaiblirait l’effet des mérites recherchés. Si cette limite est dépassée, c’est que le serviteur<br />
fait preuve de nonchalance, de paresse et d’apathie et la plupart de ses intérêts vitaux lui<br />
échapperont. Si cette limite,’est pas atteinte, ce sera alors néfaste pour ses forces qui<br />
faibliront, et l’excès d’effort pourrait même l’amener à délaisser tout acte, comme un cavalier<br />
pressé qui épuiserait sa monture : non seulement il ne pourra arriver à destination, mais il<br />
risque aussi de perdre sa monture.<br />
La générosité présente une limite : elle se trouve entre deux extrêmes. Si cette limite est<br />
dépassée, la générosité devient gaspillage et dilap<strong>id</strong>ation des biens. Si elle n’est pas atteinte,<br />
elle devient avarice et cup<strong>id</strong>ité.<br />
Le courage présente une limite : si elle est dépassée, le courage devient imprudence. Si elle<br />
n’est pas atteinte, il devient lâcheté et couardise. Cette limite consiste à faire preuve d’audace<br />
quand il le faut, et faire preuve de retenue quand c’est nécessaire. Mu’âwiyah dit un jour à<br />
Amr ibn <strong>Al</strong> As -qu’<strong>Al</strong>lah les agrée- : « J’ai du mal à savoir si tu es courageux ou lâche,<br />
tantôt, tu as une telle audace que je me dis : c’est le plus courageux des hommes. Mais<br />
parfois tu fais preuve d’une telle retenue que je me dis : c’est le plus lâche des hommes.<br />
21 Rapporté par <strong>Al</strong> Bukhârî 73 et Muslim 816