DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

MORALE — LANGUE FRANÇAISE
pu sortir encore do la misère où son père l'a laissé. »
(Guyau). Les petits-enfants mêmes des alcooliques sont
poursuivis par le terrible mal ; ils sont souvent ivrognes
invétérés, excités, épiieptiques et finissent par l'aliénation
mentale ; si le mal n'est pas toujours aussi
grand, ils soufiront néanmoins d'une santé chétive.
Vous voyez donc la terrible responsabilité du buveur
d'alcool. 11 n'est pas la.seule victime de son
vice. 11 condamne, sans le savoir, aux pires tortures
des innocents dont il ne verra pas les malheurs. L'alcool
est le grand destructeur de la race.
LECTURES : I* L'alcool fait do l'homme un animal. —
Un intendant, voulant divertir son maitre, apprit à l'un de
ses paysans à fabriquer de l'eau-de-vie avec des graines.
Pour fêter la nouvelle boisson, le paysan invita, un
dimanche, ses parents et ses amis. A la lin du repas,
l'intendant et son maitre assistent à la scène, sans être vus.
La conversation était encore calme. Soudain la femme
renversa son verre : « Sotte que tu es, clama le inoujik, estce
donc de l'eau de vaisselle, cela? » A ce moment un mendiant
entra et demanda à boire. • A boire? crois-tu que je
vais désaltérer tous les vagabonds qui passent ! va-t en ! •
Et le moujik ferma la porte. Tous les convives commençaient
à s'echauffer et se faisaient bruyamment des compliments
exagérés. — « Ils sont maintenant hypocrites comme
des renards, dit l'intendant ; laissons-les boire ; ils vont devenir
comme des loups ». Ils continuèrent à boire en effet
et s'enivrèrent ; ils se querellèrent, s'injurièrent, se battirei.t
avec fureur. — « Attendez, dit l'intendant à son maitre
réjoui. Vous les voyez comme des loups: ils vont devenir
comme des porcs ». Les ivrognes, après avoir bu encore,
voulurent regagner leur demeure; mais tous tombèrent le
long des chemins, et le maitre de la maison roula lui-même
dans la boue et s'endormit. (D'après TOLSTOÏ.)
2* Les conséquences du petit verre. — Lire la suggestive
nouvelle de Guy de Maupassant : Le petit fût.
Résumé. — L'alcool est un poison qui détruit l'individu,
la famille et la race. C'est le grand pourvoyeur
des hôpitaux et des asiles d'aliénés. Il sème
la maladie, la misère et la mort. Si je veux conserver
mes forces et ma santé, si je veux avoir une
intelligence claire et une volonté forte, je ne boirai
jamais d'alcool. ANDRÉ MAILLET,
Inspecteur de l'Enseignement primaire.
La bûche de bois. — Les malheureux.
• C O U R S P R É P A R A T O I R E '
I. — L'idée se forme et se précise.
MATÉRIEL. — Gravures représentant une famille
autour du foyer-, — bûche, tison, pelle à feu, pincettes....
Un enfant jouera le rôle actif.
Récit animé : Autour de la cheminée.
Écoutons. — Obsemons. — Médor, le bon chien
de garde, est assis devant la cheminée qui flamboie.
11 regarde tour à tour la bûche qui s'enflamme, la
l'uinée bleue qui s'élève, les flammes qui lèchent la
marmite accrochée à la crémaillère.
. Un pétillement sec fait sursauter Médor; c'est une
étincelle brillante qui jaillit d'un tison et retombe
dans la pelle à feu.
Mais voici le grand-père qui a tiré son lauteuil près
du foyer et remue les cendres avec les pincettes. Tous,
petits et grands, font cercle autour de idtre. — Médor
a sa part de la douce chaleur.
N'a-t-il pas droit au foyer qu'il défend?
Parions. — Agissons. — Faites ces actions ; élevez
vos mains; faites le geste de sursauter; faites
cercle autour de moi; on attaque votre ami : défendez-le.
Montrez ces objets : la theminée, une bûche, la
crémaillère, la pelle à feu, le foyer, les pincettes,
l'aire.
Imitez l'étincelle qui jaillit.
Quand la bûche s'enflamme-l-Me?
Dessinons. — Une bûche, — un tison, — des
flammes
Enumérons. — Classons. — Les objets, puiâ les
êtres que l'on voit près de la cheminée, — les arbros
qui fournissent le bois de chauffage.
Jouons. — Rions. — Le bon feu. (Imagination;
connaissances usuelles; préparation au dialogue.)
La maîtresse désigne l'élève qui doit jouer le rôle du feu
et lui demande : « Doit feu, que fais-tu ? » — L'enfant doit
répondre en énonçant un.des bienfaits du feu : 'Je cuis le
pain.... —Je réchauffe le malade.... — Je fonds le minerai...,
etc. »
Chaque élève, tour à tour, tiendra le rôle du feu. Les
mêmes réponses ne devront pas être répétées.
L'élève à court de réponse donne un gage.
II. — L'idée se développe et s'étend.
MATÉRIEL — Gravures représentant un feu, un
foyer — un homme pauvre.
Ecoutons. — Observons. — Récitation animée.
Chaud! chaud! nous avons chaud!
Le logis triste et sombre
Des pauvres est tioir .i'omtre.
Les pauvres n'ont jamais de feu,
Jamais de feu blanc, rouge et tleu.
Chaud! chaud! nous avons chaud!
Soyons donc secouratles.
Pour tous les misérables,
Afin qu'ils aient aussi du feu,
Qu'ils aient du feu blanc, rouge et bleu.
OCTAVE ACBEKT.
Parlons. — Agissons. — Montrer : un coin noir
d'ombre, éclaire, — un objet blanc, un autre rouge,
bleu.
Pour qui doit-on être secourablel — Nommez une
personne misérable. — Commeut fait-on pour avoir
du feu?
Dessinons. — Un feu, — un enfant misérable.
Indiquons les qualités. — Copions. — Le feu est
... (blanc), (rouge) ou bien (bleu). — Papa est (charitable).
— Le corn est (sombre). — Le logis est (triste)
ou bien (gai).
111. — L'idée se généralise et s'élève.
Petite dictée : Minet près du feu.
Minet dort près du feu. Il ronronne-, il est heureux.
Reste près du feu, joli Minet.
Réfléchissons. — Parlons. — Agissons. —
Faites, ou imitez ces actions ; dormir, s'éveiller, rêver,
se lever, se coucher — ronronner, murmurer,
se plaindre — rester à sa place.
Quand est-on heureux, v^alheureux, content, mécontent
'f
Trouvez des mots qui s'écrivent comme feu : cheveu,
bleu, moyeu, pieu. — Comme heureux : vitux,
deux, joyeux, honteux....
Pourquoi Minet ronronne-t-il? — Que fait le chien
pour montrer qu'il est heureux? Et l'oiseau? lo cheval?
l'âne?
Dessinons. — Minet près du feu.
Trouvons des idées. — Classons-les. — Parlez
du grillon, de l'oiseau, du chien, de la mouche, du
petit poulet près du feu : Où est l'animal? — ce qu'il
fait, — ce qu'il est, — ce que vous dites ou pensez.
Préparation de la leçon suivante.
Observez. — Une châtaigne, — un marron cuit,
— un enfant écoutant un joli conte.
= = = = = C O U R S É L É M E N T A I R E •
Observation. — Elocutioa. — Réflexion.
Etude de textes.
I. — L'idée se forme et se précise.
ha liûche enflammée. — OBSERVATION DIRECTE. •
— Vous observez une bûche de bois enflammée; qu'y
remarquez-vous? •>—>- Les flammes l'entourent, lèchent
l'écorce qui pétille, s'embrase. Peu à. peu, la bucho
se consume en faisant entendre des craquements, des
sifflements qui ressemblent h. des plaintes.
Que voyez-vous maintenant? La fumée s'élève
en flocons bleuâtres, la braise crépite-, il ne resta
bientôt de la bûche qu'un petit amas do cendres
grises.
R É e n A T S O N : E . DUHAMEL. Morceaux choisis de récitation. Cours moyen. . . . 1.40
•• Majoration temporaire de 25 '/„ ——