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DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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208 MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />

C'est le terme d'une ardente controverse dont<br />

je vais essayer de résumer clairement lés tendances.<br />

La première limite notre effort aux possibilités<br />

ouvertes par le paiement rigoureusement<br />

exigé de la dette allemande. La force de son<br />

argumentation se traduit par une arithmétique<br />

élémentaire :<br />

L'Allemagne nous doit chaque année 52 0/0<br />

de sa créance totale, et cette proportion nous<br />

conduit à la somme exigible de 2.340 millions<br />

environ. Or l'intérêt du capital qu'il nous faut<br />

avancer chaque année pour les réparations et<br />

les pensions atteint, au taux de 6 0/0, 720 millions.<br />

L'écart des deux annuités, soit 1620 millions,<br />

représente l'effort possible dans l'amortissement<br />

indispensable.<br />

La tendance adverse n'est point satisfaite à ce<br />

prix. Tout accroissement de la dette lui paraît<br />

nuisible aux intérêts économiques et dangereuse<br />

pour la sécurité nationale. Le fait de couvrir<br />

ou même de doubler par le paiement de<br />

l'annuité allemande l'intérêt des emprunts nouveaux<br />

n'apporte pas à son inquiétude un apaisement<br />

suffisant. Elle veut un amortissement<br />

immédiat et considérable, et les moyens qu'elle<br />

ropose pour le réaliser se ramènent à trois :<br />

f<br />

impôt sur le capital réparti sur vingt années ;<br />

l'emprunt forcé suivant une échelle de taux<br />

réduits; le prélèvement brusque et unique de<br />

80 ou 60 milliards sur la fortune du pays. Tous<br />

les trois rencontrent une commune difficulté<br />

dans la juste évaluation du capital que l'on voudrait<br />

frapper ; chacun d'eux a besoin d'un examen<br />

technique et d'une mise au point ; leur<br />

étude est une prudence nécessaire et que l'on<br />

voudrait inutile.<br />

*<br />

* *<br />

Elle serait à coup sûr moins urgente si l'Allemagne<br />

était réduite à payer enfin ce qu'elle doit.<br />

Il faut espérer que les accords de Londres ont<br />

mis un terme aux mutilations acceptées de<br />

notre créance. Les 68 milliards qui nous sont<br />

promis représentent à peine 61 0/0 des pertes<br />

matérielles qu'il nous faut supporter. Nous<br />

avons avancé déjà plus de 60 milliards pour<br />

les réparations et les pensions ; 80 milliards encore<br />

devront être absorbés dans l'œuvre de restauration.<br />

— La France victorieuse et dévastée<br />

poursuit tragiquement au travers des égoïsmes<br />

conjugués une Allemagne intacte, dont la richesse<br />

se dérobe et dont l'esprit impénitent se<br />

complaît à l'espoir des prochaines revanches.<br />

Il semble que le Reich organise lui-même<br />

son apparente banqueroute. Aucun effort ne lui<br />

paraît trop audacieux pour l'organisation conquérante<br />

de sa formidable industrie. Les milliards<br />

sont distribués aux armateurs pour leurs<br />

constructions renaissantes ; le pain se vend à<br />

prix réduit ; le déficit des chemins de fer n'a<br />

pas entraîné comme chez nous le relèvement<br />

des tarifs ; près de 5 milliards de marks sont<br />

affectés pour 1921 à la construction des maisons<br />

ouvrières ; la recherche scientifique splendidement<br />

dotée insulte à la détresse de nos laboratoires<br />

; bien mieux, la préparation militaire est<br />

conduite en secret et les fabrications de guerre<br />

se poursuivent en même temps que les voies<br />

stratégiques et les quais d'embarquement...<br />

Seule, la réparation partielle du crime par le<br />

paiement de la dette réduite trouve les finances<br />

allemandes impuissantes et démunies. A quand<br />

la fin du scandale et comment en finir avec<br />

cette incessante dérobade? Les solutions de<br />

force par l'extension des gages ou leur meilleure<br />

exploitation restent pour nous d'une application<br />

difficile et d'un profit douteux. Elles retardent<br />

l'apaisement du monde assoiffé de repos et de<br />

labeur fécond. Mieux vaudrait chercher uu<br />

remède aux misères croissantes des peuples<br />

par l'établissement d'un crédit, international<br />

traduisant enfin l'indéniable solidarité des nations.<br />

C'est une espérance qui se dessine ; quelle<br />

étrenne serait pour la France et le monde son<br />

accomplissement ! HENRI AVRIL.<br />

GRAND CONCOURS DU MANUEL GÉNÉRAL<br />

Si j'étais Ministre de l'Instruction publique!<br />

Dès le 16 novembre, date de la clôture du concours entre nos abonnés, le jury a commencé le dé'<br />

pouillement dés nombreux mémoires qui nous ont été envoyés. Nous espérons pouvoir publier la liste<br />

des lauréats dans le courant de février.<br />

MM. Henri Avril, député des Côtes-du-Nord.<br />

André Balz, président dé l'Association de la<br />

Presse de l'Enseignement.<br />

MllesBergevin, directrice d'école primaire.<br />

Billotey, directrice de l'École normale<br />

d'institutrices de la Seine.<br />

MM. Blanguernon, inspecteur d'académie.<br />

F. Buisson, député de Paris, directeur honoraire<br />

de l'enseignement primaire.<br />

Adolphe Chéron, député de la Seine.<br />

Mme Coirault, inspectrice générale des écoles<br />

maternelles.<br />

MM. Dyard, directeur d'école primaire.<br />

Even, député des Côtes-du-Nord.<br />

COMPOSITION DU JURY<br />

R.-G. LÉVY. INITIATION FINANCIÈRE. 1 volume in-I6, broché<br />

MM. Gay, directeur de l'École normale d'instituteurs<br />

de la Seine.<br />

Holot, instituteur.'<br />

Jossot, Sénateur.<br />

Lacabe, inspecteur honoraire de l'enseignement<br />

primaire.<br />

Laugier, inspecteur de l'enseignement primaire.<br />

Mlle Leloutre, inspectrice de l'enseignement<br />

primaire.<br />

MM. Rameil, député.<br />

Roger, inspecteur général de l'instruction<br />

publique.

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