cas decommune de b - Unesco
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à travers le rituel <strong>de</strong> ''Nzégui'' et les bénédictions avant la chasse, il s’agit là d’une initiation<br />
aux lois, aux coutumes, aux droits et <strong>de</strong>voirs d’un adulte.<br />
C’est toujours le « Mbaï », l’aîné du camp qui le fait venir pendant une cérémonie où :<br />
hommes, femmes et enfants se retrouvent en fête <strong>de</strong> la fécondité pouvant durer plusieurs<br />
heures. Ce rituel est <strong>de</strong>stiné à obtenir <strong>de</strong> l’esprit suprême lui- même sa bienveillance et<br />
restaurer les conditions optimales après un bouleversement, tel qu’une série <strong>de</strong> décès. Son<br />
importance est accrue par sa valeur initiatique, car, le « Nzégui » est aussi une pério<strong>de</strong><br />
d’initiation- apprentissage <strong>de</strong>s jeunes garçons et c’est le patriarche qui a la responsabilité<br />
d’initier les néophytes aux cultes <strong>de</strong>s mânes. L’esprit suprême est personnifié à cette oc<strong>cas</strong>ion<br />
sous un masque <strong>de</strong> raphia.<br />
Les pygmées considèrent, la mort d’un enfant comme le résultat d’un mauvais sort.<br />
C’est pour cette raison que les parents leur font porter <strong>de</strong>s gris-gris nommés médicament<br />
d’enfants, Ils portent tantôt une ficelle <strong>de</strong> liane autour du cou et sur cette ficelle toute une<br />
série <strong>de</strong> bâtonnets dont la moelle évidée est remplacée par une préparation d’herbes calcinées<br />
d’huile et <strong>de</strong> résine parfumée pour protéger les enfants <strong>de</strong>s maladies. Les esprits sont là quand<br />
les pygmées les interrogent ; le rôle <strong>de</strong> la métaphore est capital et a une influence pour eux. Il<br />
n'existe pas <strong>de</strong> maladie naturelle chez les Aka, dans leur société, les vrais <strong>de</strong>vin- guérisseurs<br />
sont ceux qui ont subi la scarification <strong>de</strong>s blancs <strong>de</strong>s yeux, eux seuls sont capables d'entrer en<br />
contact avec les mânes et peuvent dialoguer avec eux pour expliquer les causes <strong>de</strong> maladies et<br />
<strong>de</strong>s troubles sociaux qui affectent le campement et ses membres.<br />
La danse du feu, le <strong>de</strong>vin-guérisseur se sert du feu, un grand brasier pyramidal<br />
construit au centre du camp, où battent <strong>de</strong>s tambours et chants à l'unisson. Le <strong>de</strong>vin-guérisseur<br />
hochet en main, tourne autour du feu en chantant, puis il s'accroupit et essaie <strong>de</strong> lire dans le<br />
feu les faits qui déciment en se rapportant à la société.<br />
Les pygmées pratiquent <strong>de</strong>s scarifications <strong>de</strong> différents motifs sur le corps ou <strong>de</strong>s<br />
tatouages corporels, taillent les <strong>de</strong>nts et perforent lèvres et oreilles.<br />
Les scarifications sont pratiquées sur le visage, les bras, les jambes et la poitrine. Ce<br />
sont <strong>de</strong>s incisions superficielles <strong>de</strong> la peau en vue d’obtenir <strong>de</strong>s cicatrices ; à l’ai<strong>de</strong> d’épines,<br />
une substance colorante est insérée sous la peau formant ainsi le tatouage.<br />
Ils utilisent le « tébou », une lame <strong>de</strong> fer très tranchante mesurant 5 à 6 centimètres <strong>de</strong><br />
long. Dans la société pygmée, il existe <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> scarifications qui sont : le « ma-<br />
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