MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP
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7 Avril 34 PARTIR <strong>GÉNÉRAL</strong>E 541<br />
le haut une longueur égale à deux fois le côté<br />
d'un carreau. Au point marqué 5; on portera<br />
une longueur égale à 6 fois 16 côté d'un carreau<br />
et on procédera de même pour toutes<br />
les valeurs obtenues dans le dépouillement<br />
des résultats. E n joignant par un trait continu<br />
les extrémités supérieures de toutes ccs<br />
perpendiculaires, on obtiendra une courbe<br />
en cloche analogue à celle que représente la<br />
figure. Le sommet déjà cloche correspondra,<br />
[sur la graduation horizontale, au retard le<br />
plus fréquemment observé.<br />
Le dispositif que nous venons d'esquisser<br />
peut être modifié facilement suivant les conditions<br />
de l'épreuve. S'agit-il, par exemple, d'un<br />
conducteur de tramway ? On l'installera sur<br />
une plate-forme d'expérience pourvue de tous<br />
les instruments qu'il est appelé à manœuvrer.<br />
On simulera devant lui les divers incidents qui<br />
peuvent se présenter et l'on enregistrera successivement<br />
l'instant où l'incident est provoqué<br />
et celui où le conducteur a fait le geste ou les<br />
geste; que commande cet incident. On déterminera<br />
alors le temps qui s'est écoulé entre ccs<br />
deux instants et il sera facile, connaissant la<br />
vitesse normale d'un tramway dans les conditions<br />
où se trouvait placé le conducteur, de<br />
savoir si les réactions de celui-ci ont été appropriées<br />
et suffisamment promptes pour éviter<br />
les conséquences fâcheuses de l'incident.<br />
TL peut arriver que, dans certaines fonclions,<br />
on ne recherche pas à tout prix<br />
la rapidité du réflexe, mais la comparabilité<br />
de celui-ci, à divers moments d'une même<br />
expérience ou dans diverses expériences qui<br />
peuvent être éloignées les unes des autres. On<br />
sait, par exemple, que pour contrôler la<br />
marche de leurs horloges, les astronomes déterminent<br />
chaque jour le passage d'une même<br />
étoile dans le plan méridien du lieu de l'observatoire.<br />
Le temps écoulé entre deux passages<br />
successifs est le jour sidéral. Pour observer le<br />
passage de l'étoile dans le méridien, l'astronome<br />
chargé du service de l'heure dispose<br />
d'une lunetle méridienne dont l'axe optique<br />
peut balayer le méridien du lieu. Il suit l'étoile<br />
dans son mouvement quand elle approche de<br />
ce plan et, au moment-précis où l'image de<br />
1 étoile vient se placer sur le réticule vertical de<br />
la lunette, il appuie sur u n manipulateur qui<br />
ferme le circuit d'une pile et enregistre son<br />
geste sur un graphique où s'enregistre également<br />
le mouvement de la pendule à contrôler.<br />
La fermeture du circuit se fait toujours avec<br />
un certain retard sur le passage à observer.<br />
1 our pouvoir corriger les déterminations<br />
obtenues,, il faut connaître la valeur de ce<br />
retard. Supposons que deux astronomes aient<br />
ete soumis à l'examen dont nous décrivions<br />
tout à l'heure les épreuves, et soient 1 et 2 les<br />
deux courbes obtenues. Le second observateur<br />
a des retards qui, en moyenne, sont plus considérables,<br />
mais ces retards sont plus constants<br />
f<br />
1)<br />
/ i \<br />
/ : \ 2<br />
/ \ i 1<br />
! 1 \<br />
/ i i<br />
0 1 2 3 4 5 0 7 8 0 10<br />
et les corrections qu'on pourra faire subir à<br />
ses déterminations seront plus sûres. Il n'est<br />
pas douteux qu'il doit être préféré au premier,<br />
à ce point de vue.<br />
ON eut besoin, pendant la guerre, pour<br />
repérer par le son les batteries ennemies,<br />
de sélectionner des observateurs qui<br />
devaient enregistrer, non pas des signaux<br />
lumineux,-mais le passage de l'onde sonore que<br />
provoque le départ d'un coup de canon. Là<br />
encore, on recherchait, avant tout, la constance<br />
des réactions d'un même observateur.<br />
Des hommes appartenant à toutes les professions<br />
furent soumis à l'épreuve et l'on constata<br />
que les meilleurs résultats étaient donnés par<br />
des cultivateurs ou des bergers, dont les nerfs<br />
ne sont pas surmenés comme ceux des intellectuels<br />
ou des citadins.<br />
On raconte même qu'un officier zélé voulut<br />
un jour comparer les résultats de quatre observateurs.<br />
Il les plaça en un même point du front<br />
avec quatre manipulateurs reliés par quatre<br />
lignes téléphoniques à l'appareil inscriptcur.<br />
Les quatre hommes devaient enregistrer séparémçnt<br />
les coups que tirait une même pièce<br />
d'artillerie. Ils se trouvaient exactement dans<br />
les mêmes conditions expérimentales, au même<br />
moment de la journée et cette épreuve collective<br />
devait donner les meilleurs résultats.<br />
L'officier ne tarda pas à constater que les<br />
inscriptions s'enchevêtraient d'une manière<br />
incompréhensible. Il prit la détermination<br />
d'aller voir ce qui se passait à l'observatoire et<br />
voici ce qu'il constata. Les quatre observateurs<br />
avaient pensé qu'un seul suffisait à faire<br />
ce qui avait été demandé à chacun d'eux. Les<br />
quatre. manipulateurs, disposés côte à côte<br />
sur un siège, étaient recouverts d'une planchette<br />
sur laquelle s'était assis l'un des hommes.<br />
Chaque fois qu'il entendait un coup de canon,<br />
il soulevait légèrement son corps et le laissait<br />
retomber lourdement sur la planchette. Il<br />
disposait ainsi de toutes ses facultés pour faire<br />
une manille avec ses trois compagnons.<br />
ÇJjRTlF/CAT D'ÉTU<strong>DE</strong>S.pA. HOLOT. ZOOQuestionsd&Sciences usuelles<br />
CU. B'RTJNOLD.<br />
avec La<br />
réponses, série. 2.75