La présence des Métis dans les pensionnats
La présence des Métis dans les pensionnats
La présence des Métis dans les pensionnats
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>La</strong> <strong>présence</strong> <strong>des</strong> <strong>Métis</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>pensionnats</strong> : Analyse de la recherche<br />
économiques et religieux qui s’unirent en <strong>des</strong> efforts pour renverser <strong>les</strong> cultures autochtones et, ce faisant,<br />
firent passer <strong>les</strong> populations de l’âge de la pierre à l’âge de fer (5).<br />
Le nombre d’enfants de sang-mêlé crût si rapidement que <strong>des</strong> instituteurs furent envoyés <strong>dans</strong> <strong>les</strong> forts du<br />
Nord de façon à ce que leur éducation ne soit pas négligée (6). En 1808, la compagnie envoya <strong>les</strong> premiers<br />
instituteurs qualifiés <strong>dans</strong> la région maintenant appelée Manitoba et leur offrit un salaire annuel de 30<br />
livres sterling. Ces efforts de la part de la Compagnie de la Baie d’Hudson au chapitre de l’éducation en<br />
faveur <strong>des</strong> enfants de sang-mêlé de leurs employés avaient un caractère humanitaire et étaient empreints de<br />
bon sens économique, puisque <strong>les</strong> garçons ainsi instruits jouèrent <strong>des</strong> rô<strong>les</strong> importants comme interprètes,<br />
employés de bureau et cadres <strong>dans</strong> <strong>les</strong> postes de traite, alors que <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> étaient très recherchées comme<br />
épouses (6-7).<br />
Ce sont <strong>des</strong> commerçants français qui arrivèrent d’abord au Manitoba, puis, en 1763, ces derniers furent<br />
suivis <strong>des</strong> commerçants anglophones. Aucun effort cohérent et organisé ne fut entrepris pour régir la vie<br />
<strong>des</strong> employés <strong>dans</strong> l’Ouest jusqu’à ce que <strong>les</strong> petites entreprises s’associent pour former la Compagnie du<br />
Nord-Ouest. En 1805, la Compagnie du Nord-Ouest élargie tenta de maîtriser <strong>les</strong> coûts qu’occasionnaient<br />
<strong>les</strong> famil<strong>les</strong> métisses par l’adoption d’une résolution (7).<br />
L’introduction d’un régime scolaire officiel se réalisa en grande partie grâce aux églises anglicanes et<br />
catholiques. Avant cette époque, la Compagnie de la Baie d’Hudson avait mis l’accent sur l’éducation<br />
<strong>des</strong> Sang-mêlés envers qui le comité londonien de la Compagnie de la Baie d’Hudson se sentait <strong>des</strong><br />
responsabilités. L’arrivée <strong>des</strong> colons de Selkirk en 1812 eut une incidence marquante sur l’éducation <strong>dans</strong><br />
le Nord-Ouest. Ainsi, en 1819, on commença à offrir <strong>des</strong> services d’éducation aux populations indiennes,<br />
bien que sur une base marginale.<br />
En 1819, le révérend John West, aumônier de la compagnie, ouvrit un pensionnat <strong>des</strong>tiné principalement<br />
aux enfants indiens et de sang-mêlé (8). Toutefois, la transition d’un style de vie nomade au style de vie<br />
embrigadé d’un pensionnat était un changement trop violent pour la plupart <strong>des</strong> Indiens. Les élèves<br />
métis avaient plus de succès, principalement parce qu’ils étaient un peu plus habitués à un mode de vie<br />
sédentaire.<br />
Les missionnaires catholiques Provencher, Dumoulin et Edge arrivèrent au Manitoba un an avant le révérend<br />
West. On leur confia la tâche de convertir <strong>les</strong> Indiens, de réinsérer <strong>les</strong> mauvais chrétiens, d’apprendre <strong>les</strong><br />
langues indiennes, d’enseigner la grammaire, de célébrer <strong>les</strong> baptêmes et <strong>les</strong> mariages, de fonder <strong>des</strong> éco<strong>les</strong>,<br />
de marquer <strong>les</strong> territoires chrétiens avec de hautes croix et de propager l’idée que la religion rend <strong>les</strong> gens<br />
obéissants aux lois de l’Église et de l’État. Durant la première décennie, <strong>les</strong> missionnaires travaillèrent<br />
principalement avec <strong>les</strong> <strong>Métis</strong>.<br />
L’union, en 1821, de la Compagnie de la Baie d’Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest annula<br />
toute concurrence, ce qui entraîna la fermeture de presque la moitié <strong>des</strong> postes de traite <strong>des</strong> fourrures de<br />
la Terre de Rupert (9). Le comité londonien était déterminé à déplacer vers Rivière-Rouge bon nombre<br />
<strong>des</strong> commerçants de fourrures et <strong>des</strong> domestiques désormais sans emploi.<br />
En 1823, une enquête révéla que Pembina était sur le territoire <strong>des</strong> États-Unis, et la majorité de résidants<br />
<strong>Métis</strong> furent convaincus de se déplacer vers le nord. Certains, s’établirent à Saint-Vital, et d’autres, sous<br />
34