Séance du 18 mars 2011 - Pays d'Aubagne et de l'Etoile

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127.350 € HT soit 152.310,6 € TTC correspondant au montant total estimé de l'ensemble des tranches et décomposé de la manière suivante, conformément à l’acte d’engagement et ses annexes : 16.650,00 € HT soit 19.913,40 € TTC pour la Tranche Ferme, 43.650,00 € HT soit 52.205,40 € TTC pour la Tranche Conditionnelle 1, 35.100,00 € HT soit 41.979,60 € TTC pour la Tranche Conditionnelle 2, 31.950,00 € HT soit 38.212,20 € TTC pour la Tranche Conditionnelle 3. ARTICLE 2 : Les dépenses correspondantes sont prévues au budget de la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile. ADOPTEE A LA MAJORITE DES MEMBRES PRESENTS 6 contre : Mme Sylvia BARTHELEMY, M. Gérard GAZAY, M. Alain GREGOIRE, Mme Jeannine LEVASSEUR, M. Léo MOURNAUD, M. Joseph PITTERA Madame GIOVANNANGELI : Nous passons à l’ultime délibération où nous avions commencé ce conseil communautaire par une minute de silence et je vous la lie in extenso. Sur le rapport de Mme Magali GIOVANNANGELI N° : 28-0311 OBJET : ADMINISTRATION - Subvention exceptionnelle en faveur des populations sinistrées par le séisme « TSUNAMI » du 11 mars 2011 au Japon - Versement au profit de la province de la ville de Sendai et des collectivités japonaises au travers du dispositif d’aides de l’association Cités Unies France. Le bilan du séisme survenu le 11 mars 2011 au Japon est lourd de conséquences, la province de la ville de Sendai étant la plus touchée. On dénombre près de 2 millions de foyers privés d’électricité et 1,4 million de foyers qui n’ont plus accès à l’eau potable. Le nombre de victimes s’élève au moins à 10 000 personnes mais le bilan s’alourdit d’heure en heure. De plus, ce séisme a engendré une grave menace nucléaire avec l’endommagement de la centrale nucléaire de Fukushima. L’ampleur de cette catastrophe et l’immense détresse dans laquelle sont plongées de nombreuses familles, ont suscité une mobilisation et une solidarité exemplaire au niveau mondial. L’association Cités Unies France organise des actions de soutien et de solidarité pour aider Sendai et les autres collectivités japonaises touchées. Nous sommes d’autant plus affectés que la ville de Sendai, comme de nombreuses villes japonaises qui l’entourent sont membres du réseau mondial « mayor for peace » auquel la plupart des communes de notre agglomération sont adhérentes. Comme l’ont fait Nancy, Chartres et Rennes, la Communauté d’agglomération propose le versement de 15.000 € pour aider les collectivités japonaises, et tout particulièrement la province de la ville de Sendai, à faire face à cette catastrophe à travers le dispositif de soutien mise en œuvre par l’association « Cités Unies France ». Nous, élus du Pays d'Aubagne et de l'Etoile, formulons l’espoir que le gouvernement japonais mette absolument tout en œuvre pour venir en aide, le plus rapidement et le plus efficacement possible, aux quelque 500 000 sans-abris qui errent aujourd'hui au milieu des ruines. Cette solidarité est indispensable et doit continuer de s’exercer car la situation est loin d’être rétablie, les difficultés et les besoins toujours aussi importants. Devant un tel drame, il est du devoir de notre Communauté d’apporter un soutien financier. Le Conseil communautaire, ENTENDU l'exposé du rapporteur Après en avoir délibéré, DECIDE ARTICLE UNIQUE : D’accepter le versement d’une subvention exceptionnelle de 15.000 € au profit des collectivités japonaises victimes du séisme au travers du dispositif d’aides de l’association « Cités Unies France ». La dépense correspondante est prévue au budget de la Communauté d’agglomération. Madame BARTHELEMY : Madame BARTHELEMY va peut-être faire quelque chose qui n’est pas politiquement correct mais elle va s’exprimer quand même. Il est évident et la question ne se pose même pas qu’on est tous consternés, effondrés devant ce qui s’est passé au Japon et ceux qui regardaient, hier soir, l’émission « Envoyé spécial » ont pu prendre la pleine mesure du drame qui s’est abattu sur ce peuple qui est un peuple courageux, travailleur, résistant, beaucoup plus résistant que ne l’est la terre sous ses pieds d’ailleurs. Simplement, ce qui nous paraît évident, c’est que çà n’est pas un besoin d’argent qu’a ce peuple, le Japon est un pays riche, c’est quand même la 3 ème puissance mondiale, il y a un PIB de 5,5 56/58
milliards de dollars et plus même ; ce que dont le peuple manque à l’heure actuelle, c’est de logistique, les ponts sont cassés, les routes sont cassées, alors, sincèrement, qu’on s’associe, qu’on fasse une minute de silence mais c’est tout à fait normal, on y pense tous parce qu’on ne peut pas voir ces images sans être profondément touchés, mais qu’on vienne donner 15.000 euros… Ce n’est pas Haïti ! Que toutes les actions qu’on puisse faire et d’ailleurs les secouristes de Brignoles sont partis et malheureusement ils ne trouvent qu’un champ de ruines, ils sont partis pour aider mais ils ont plus besoin d’aide humaine que d’aide financière, donc sincèrement, ne transformant pas çà en une opération de communication, vous êtes allés au Japon (on n’a pas eu cette chance), vous connaissez ce pays mais vraiment, à mon avis là, et moi je prends la responsabilité et je pense que tout le monde aura compris ma position, de m’abstenir sur cette délibération. Madame GIOVANNANGELI : Visiblement le débat est ouvert ! Madame LA BARBERA : Merci. Ce que je vais dire ne va pas être construit mais çà va venir comme çà. Face à ce qui se passe, effectivement, 15.000 euros c’est ridicule, mais c’est 15.000 euros ; les japonais ont besoin de nourriture, de couvertures, cet argent va leur permettre d’acheter tout cela, d’envoyer des gens là-bas çà ne servira strictement à rien, il y a un problème nucléaire qui se produit actuellement, y envoyer des gens en plus ne servira pas à grand’ chose et dernière petite remarque : si d’aventure et malheureusement une catastrophe comme celle-là survenait à Aubagne, j’espère que les japonais ne réagiraient pas comme vous ! Monsieur FONTAINE : Je ne veux surtout pas polémiquer, je voudrais en particulier, m’adresser à Madame BARTHELEMY. Je crois que ma première réaction a été la même que vous, sauf que, je ne me suis pas arrêté à cette réaction-là, j’ai écouté, vous avez pu écouter « Envoyé spécial » hier, j’ai écouté l’appel du Président de la Croix rouge française qui a dit : ils sont dans une situation dramatique, versons à la Croix rouge japonaise qui est très organisée. J’ai écouté ce qu’ont dit les représentants du secours populaire qui ont tenu les mêmes discours en direction de l’équivalent du secours populaire du Japon, je me suis mis en relation avec mes amis japonais (parce que j’ai un certain nombre d’amis au Japon) qui nous ont fait savoir qu’aujourd'hui, ces villes-là, Sendai entre autre mais les autres tout autour, sont dans une situation qui est une situation dramatique, catastrophique, à un point qu’on ne peut pas imaginer et que tout type d’aides qui peut être apportée à ce pays aujourd'hui, fût-il un pays riche, est une aide bienvenue. Rappelons nous que lorsque nous, pays aussi hautement industrialisé, nous avions des catastrophes qui n’ont rien à voir avec celle-là, nous sommes solidaires y compris financièrement avec celles et ceux qui reçoivent les grandes vagues, avec celles et ceux qui reçoivent les inondations, que nous sommes aussi solidaires avec d’autres pays qui sont dans ces situations-là, je crois qu’ici, nous n’imaginons pas la détresse dans laquelle se trouvent ces gens. Et sans revenir sur « faire du larmoyant », aujourd'hui il y a des centaines de milliers de personnes qui, autour de Sendai, n’ont pas encore vu le premier secours ; c’est un pays qui est aux abois, qui aurait peut-être pu, parce qu’on pourrait discuter, de faire des choix différents dans son énergie, placer ses centrales nucléaires à des endroits différents, on va tout entendre, mais je pense que les politiques, dans la première des choses, devraient consister à être, effectivement, solidaires ; solidaires moralement et solidaires financièrement. Monsieur SARKOZY, je n’ai pas trop l’habitude de le citer en disant du bien de lui, a dit que dès qu’il le pourrait il se rendrait là-bas, on peut se dire que quelque part, çà sert à quoi de se rendre là-bas mais ça sert tout simplement à apporter la solidarité de la France et que d’autres d’entre nous ont eu l’idée d’être solidaires, je pense que c’est effectivement une bonne chose, « Citées unies France » contactée par l’association « Mayer for peace » a dit qu’elle était prête aussi à rassembler l’argent des communes, donc nous, nous avons choisi cette association, nous aurions pu choisir le Secours populaire ou le Secours catholique (non, ils ne sont pas engagés là dedans pour le moment) mais la Croix rouge, ce sont les trois associations qui sont engagées dans ce domaine et d’autres viendront ensuite. J’aimerais, Madame, honnêtement, que vous reveniez sur votre position. 57/58
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