Séance du 18 mars 2011 - Pays d'Aubagne et de l'Etoile

milliards de dollars et plus même ; ce que dont le peuple manque à l’heure actuelle, c’est de
logistique, les ponts sont cassés, les routes sont cassées, alors, sincèrement, qu’on s’associe,
qu’on fasse une minute de silence mais c’est tout à fait normal, on y pense tous parce qu’on ne
peut pas voir ces images sans être profondément touchés, mais qu’on vienne donner 15.000
euros… Ce n’est pas Haïti !
Que toutes les actions qu’on puisse faire et d’ailleurs les secouristes de Brignoles sont partis et
malheureusement ils ne trouvent qu’un champ de ruines, ils sont partis pour aider mais ils ont plus
besoin d’aide humaine que d’aide financière, donc sincèrement, ne transformant pas çà en une
opération de communication, vous êtes allés au Japon (on n’a pas eu cette chance), vous
connaissez ce pays mais vraiment, à mon avis là, et moi je prends la responsabilité et je pense que
tout le monde aura compris ma position, de m’abstenir sur cette délibération.
Madame GIOVANNANGELI : Visiblement le débat est ouvert !
Madame LA BARBERA : Merci. Ce que je vais dire ne va pas être construit mais çà va venir
comme çà.
Face à ce qui se passe, effectivement, 15.000 euros c’est ridicule, mais c’est 15.000 euros ; les
japonais ont besoin de nourriture, de couvertures, cet argent va leur permettre d’acheter tout cela,
d’envoyer des gens là-bas çà ne servira strictement à rien, il y a un problème nucléaire qui se
produit actuellement, y envoyer des gens en plus ne servira pas à grand’ chose et dernière petite
remarque : si d’aventure et malheureusement une catastrophe comme celle-là survenait à
Aubagne, j’espère que les japonais ne réagiraient pas comme vous !
Monsieur FONTAINE : Je ne veux surtout pas polémiquer, je voudrais en particulier, m’adresser
à Madame BARTHELEMY.
Je crois que ma première réaction a été la même que vous, sauf que, je ne me suis pas arrêté à
cette réaction-là, j’ai écouté, vous avez pu écouter « Envoyé spécial » hier, j’ai écouté l’appel du
Président de la Croix rouge française qui a dit : ils sont dans une situation dramatique, versons à
la Croix rouge japonaise qui est très organisée. J’ai écouté ce qu’ont dit les représentants du
secours populaire qui ont tenu les mêmes discours en direction de l’équivalent du secours
populaire du Japon, je me suis mis en relation avec mes amis japonais (parce que j’ai un certain
nombre d’amis au Japon) qui nous ont fait savoir qu’aujourd'hui, ces villes-là, Sendai entre autre
mais les autres tout autour, sont dans une situation qui est une situation dramatique,
catastrophique, à un point qu’on ne peut pas imaginer et que tout type d’aides qui peut être
apportée à ce pays aujourd'hui, fût-il un pays riche, est une aide bienvenue.
Rappelons nous que lorsque nous, pays aussi hautement industrialisé, nous avions des
catastrophes qui n’ont rien à voir avec celle-là, nous sommes solidaires y compris financièrement
avec celles et ceux qui reçoivent les grandes vagues, avec celles et ceux qui reçoivent les
inondations, que nous sommes aussi solidaires avec d’autres pays qui sont dans ces situations-là,
je crois qu’ici, nous n’imaginons pas la détresse dans laquelle se trouvent ces gens.
Et sans revenir sur « faire du larmoyant », aujourd'hui il y a des centaines de milliers de personnes
qui, autour de Sendai, n’ont pas encore vu le premier secours ; c’est un pays qui est aux abois, qui
aurait peut-être pu, parce qu’on pourrait discuter, de faire des choix différents dans son énergie,
placer ses centrales nucléaires à des endroits différents, on va tout entendre, mais je pense que
les politiques, dans la première des choses, devraient consister à être, effectivement, solidaires ;
solidaires moralement et solidaires financièrement.
Monsieur SARKOZY, je n’ai pas trop l’habitude de le citer en disant du bien de lui, a dit que dès
qu’il le pourrait il se rendrait là-bas, on peut se dire que quelque part, çà sert à quoi de se rendre
là-bas mais ça sert tout simplement à apporter la solidarité de la France et que d’autres d’entre
nous ont eu l’idée d’être solidaires, je pense que c’est effectivement une bonne chose, « Citées
unies France » contactée par l’association « Mayer for peace » a dit qu’elle était prête aussi à
rassembler l’argent des communes, donc nous, nous avons choisi cette association, nous aurions
pu choisir le Secours populaire ou le Secours catholique (non, ils ne sont pas engagés là dedans
pour le moment) mais la Croix rouge, ce sont les trois associations qui sont engagées dans ce
domaine et d’autres viendront ensuite.
J’aimerais, Madame, honnêtement, que vous reveniez sur votre position.
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