Les clefs des Portes de demain - Le chasseur abstrait

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mégalithe qui semble monter la garde près de l'entrée de Stonehenge et qui pèse trente cinq tonnes !
La seconde étape se situe mille ans plus tard, soit deux mille ans avant notre ère. Quatre vingt monolithes
supplémentaires furent érigés en demi-cercle. Ils ne pèsent que quatre tonnes mais sont composés d'une roche
bleutée d'origine volcanique que l'on ne trouve qu'à deux cents kilomètres de là, au pays de Galle.
La dernière étape commença cinq cents ans plus tard. Les quatre vingt monolithes de pierre bleue furent
remplacés par quatre vingt monolithes de grès pesant, eux, plus de cinquante tonnes et extraits des carrières
de Avery, situées quelques trente kilomètres plus loin ...
Le crom'lech d'Avebury, quoique moins complexe, est encore plus important avec ses six cent cinquante
pierres réparties dans un cercle de trois cent soixante cinq mètres.
On ne sait toujours pas à quoi servaient ces mystérieux menhirs colossaux ni, surtout, comment, en Grande
Bretagne, il y a quatre à cinq mille ans, cela put être, matériellement, réalisé.
D'autant plus que les mégalithes se rencontrent aux quatre coins du globe, en Europe occidentale, en
Sardaigne, en Corse, sur le littoral africain, en Corée, aux Indes, en Palestine, dans le Caucase sans oublier
l'île de Pâques. Les spécialistes estiment qu'ils sont une bonne centaine de mille, trouvant toutefois bizarre que
l'on n'en trouve aucune trace en Arabie, en Asie Mineure et en Chine.
Mégalithe tire son origine de deux mots grecs : megas-grand et lithos-pierre. Suivant leur forme et les
régions, ils prennent des noms différents :
Menhir (pierre longue, en breton) ou peulven.
Dolmen (dol-table et men-pierre en breton) ou cibournié dans le Roussillon ; mamara au Portugal ;
hunebed ou lit de géant en Hollande ; chambertomb en Angleterre. Il existe des "dolmens à coupole" appelés
bories en Haute Provence.
L'alignement à Carnac appelé Do-Ring au Tibet.
Le ciste en forme de coffre et le cairn en amas de cailloux formant des tumulus appelés gagal, mot
d'origine hébraïque (gal-tas de pierres et Galgala-nom du lieu où Josué dressa douze pierres monumentales).
Ces gagals sont appelés mounds ou barrows en Angleterre.
Carnac est un site des plus grandioses comprenant trois mille monolithes divisés en alignements successifs
sur près de quatre kilomètres.
Kerzerho (Erdeven) comprend mille cent vingt neuf menhirs alignés sur un peu plus de deux kilomètres.
Il est inutile de préciser que l'on n'en a pas encore découvert les significations exactes malgré les multiples
suppositions émises : observatoires destinés à calculer les mouvements, le cycle et les éclipses de la lune ;
représentation zodiacale ; représentation du cosmos par le symbole du serpent ; de la déesse mère
accompagnée d'une évocation phallique...
Nombre d'entre eux furent malheureusement et stupidement abattus et mis en pièces par l'Église comme
résurgence des rites païens - en 1900, le curé de Louisfert, dans la Loire Atlantique, fit détruire tous les
mégalithes de sa paroisse et l'évêché de Cahors en avait fait de même dans sa région -, par les chasseurs de
trésors et les fanatiques d'antiquités qui, au 19 ème siècle pensaient y découvrir des fortunes cachées, puis, plus
récemment, par les savants qui démolissaient inutilement pour "rechercher" les clefs de l'énigme.
Je reste dans l'énorme et me transporte à Baalbek.
Baalbek que les Romains et les Grecs appelaient "Héliopolis" ou "Cité du Soleil" est entourée d'un
prodigieux ensemble de temples. L'un d'eux, le temple de Jupiter est un véritable colosse entouré de cinquante
quatre colonnes titanesques qui en constituent l'élément principal. Mais, sous ce temple, en assurant la
stabilité, se trouve, sur plus de quatre hectares et demi, une immense plate-forme "la grande terrasse"
comportant plus de pierres que la grande pyramide de Gizeh, des pierres parfaitement taillées et ajustées sans
le moindre soupçon de mortier. En deux mille ans, elle ne s'est pas affaissée d'un millimètre.
L'un des murs de soutènement comporte trois blocs de pierre pesant chacun six cents tonnes ! Six cents
tonnes ! Qui ont dû être transportés sur près de deux kilomètres ! Et qui, plus est, durent être soulevés de six
mètres environ pour être mis en place !
Comment cela a-t-il été possible ? Serait-ce même possible actuellement ?
Pour compléter ces énigmes, un quatrième bloc fut abandonné après avoir été taillé. Il mesure vingt deux