e sanctuaire d'Apollon Clarios est situé dans la vallée de l'Alès, à 13 km au nord-‐ouest d'Éphèse1 . Dans la partie haute de ce vallon se trouve la cité de Colophon, dont dépendait <strong>le</strong> sanctuaire, et à son débouché Notion, <strong>le</strong> lieu du Sud, <strong>le</strong> port de Colophon. Depuis l'Antiquité <strong>le</strong> paysage s'est sensib<strong>le</strong>ment modifié. La mer, qui était toute proche du sanctuaire, s'en est éloignée de 2 km. Les alluvions ont repoussé <strong>le</strong> trait de côte et exhaussé de plusieurs mètres <strong>le</strong> niveau du sol, faisant presque tota<strong>le</strong>ment disparaître <strong>le</strong>s vestiges du sanctuaire, qui ne furent repérés qu'en 1826 par A.V. Arundell. Dans ce qui était un bois de frênes en bord de mer, un lieu de culte s'est développé dès l'époque protogéométrique sur un site dont <strong>le</strong>s premières traces d'occupation remontent à l'époque mycénienne. Au 6e s. Apollon et Artémis y possédaient chacun un temp<strong>le</strong> et un autel et y recevaient des offrandes parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s on compte plusieurs statues de kouroi etdekorai. Le temp<strong>le</strong> archaïque d'Apollon est mal connu car il a été arasé et recouvert par un temp<strong>le</strong> hellénistique. Seu<strong>le</strong>s quelques sections de la fondation, de l'euthyntéria et de la première assise de marbre de l'élévation de son mur de fond ont pu être observées. Un nouveau temp<strong>le</strong> consacré à Apollon fut mis en chantier à la fin du 4e L sièc<strong>le</strong>aC pour recevoir un orac<strong>le</strong>. Il a été découvert et fouillé dans <strong>le</strong>s années 1950 par une équipe dirigée par Louis Robert. Roland Martin, qui a participé aux travaux, en a alors com-‐ mencé l'étude. Durantlapériodependant laquel<strong>le</strong> Mme J. de la Genière dirigeait la fouil<strong>le</strong> de Claros (1988-‐1997), il m'a chargé d'en mener à bien la publication. Je m'y consacre actuel<strong>le</strong>ment avec Didier Laroche, Isabel Bonora, Nicolas Bresch et Olivier Riss, grâce à un financement du Ministère des affaires étrangères et européennes dans <strong>le</strong> cadre d'une mission dirigée par Mme 1 Cet artic<strong>le</strong> synthétise <strong>le</strong>s résultats que nous avons obtenus ces dernières années et que nous avons fait connaître dans <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s chroniques suivantes : Moretti/Laroche 2008 et 2010 ; Moretti 2008, 2009a, 2009b, 2010 et 2011. TEMPLE D’APOLLON A CLAROS Nuran Şahin, professeur à l'Université de l'Égée à Izmir, qui nous a toujours réservé un accueil très cha<strong>le</strong>ureux et qui ne cesse de favoriser nos travaux. Les vestiges Du temp<strong>le</strong> hellénistique, il demeure en place presque uniquement des éléments qui se trouvaient sous <strong>le</strong> niveau du stylobate (fig. 1). Aucun tambour de colonne, ni aucun bloc des murs n'est à son emplacement d'origine, mais <strong>le</strong>s couloirs et <strong>le</strong>s deux sal<strong>le</strong>s qui se trouvent dans <strong>le</strong>s substructures et qui servaient à la con-‐ sultation oraculaire sont dans un état de conservation remarquab<strong>le</strong>. À ces vestiges conservés en place sont associées quelques centaines de blocs errants dont <strong>le</strong>s plus spectaculaires, et aussi <strong>le</strong>s plus simp<strong>le</strong>s à identifier, sont ceux qui proviennent des colonnades. Les pièces pouvant être restituées à l'élévation des murs sont relativement peu nombreuses. La fondation est faite de deux assises de marbre à parement à bossages reposant sur un remblai argi<strong>le</strong>ux (fig. 2). El<strong>le</strong> porte une assise de réglage de marbre blanc qui était surmontée de cinq degrés de crépis de même matière. La longueur des blocs des six assises est parfaitement régulière. Les joints montants sont alignés une assise sur deux. À l'assise de réglage et aux assises paires de la crépis, ils correspondent alternativement aux axes et aux entraxes des colonnes. Il est ainsi possib<strong>le</strong> de restituer non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> nombre de colonnes, mais de connaître très exac-‐ tement <strong>le</strong>urs entraxes qui étaient un peu plus faib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s. À la base des joints montants des cinq degrés étaient scellés des astraga<strong>le</strong>s de bronze (fig. 3). Tout autour du temp<strong>le</strong> brillaient donc des centaines d'astraga<strong>le</strong>s dont <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> dans la klèromantie est bien connu 2 . Cette ornementation exceptionnel<strong>le</strong> désignait l'édifice comme <strong>le</strong> siège d'un orac<strong>le</strong>. À sa face postérieure, <strong>le</strong> quatrième degré de la 2 Voir récemment Nollé 2007. 113
f e d Fondations prévues pour une colonnade doublant la colonnade de façade c b Puits Fondations du stylobate et de la péristasis a Fondations du dallage Fondations des murs périphériques du sékos Figure 4 : Vue axonométrique du temp<strong>le</strong> avec indication de ses différentes composantes (P. Bonnard, G. Charpentier, V. Picard) 114 MORETTI Figure 3 : Astraga<strong>le</strong> de bronze scellé à la base d'un joint montant de la crépis (cliché J.-Ch. Moretti) 3 m 0 3 m 3 m
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