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INTRODUCTION<br />
Olivier Henry<br />
Pensionnaire scientifique archéologue<br />
<strong>IFEA</strong> Istanbul<br />
olivierhnry@gmail.com<br />
Les ‘Rencontres d’Archéologie de l’<strong>IFEA</strong>’ ont une doub<strong>le</strong> vocation : remettre<br />
l’archéologie au cœur des préoccupations de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes et<br />
offrir à l’archéologie française en Turquie, dont on verra <strong>le</strong> dynamisme dans <strong>le</strong>s pages<br />
qui suivent, une tribune digne de son statut. Tel est l’état d’esprit qui a présidé à<br />
l’organisation, en 2010, de la première de ces rencontres, qui ont pour ambition de<br />
devenir un rendez-‐vous annuel 1 .<br />
Mais, avant d’entamer un cyc<strong>le</strong> de colloques internationaux destinés à mettre en va<strong>le</strong>ur<br />
l’archéologie française, il nous a semblé nécessaire de procéder à un état des lieux. C’est<br />
pourquoi nous avons choisi de réunir, dans <strong>le</strong> cadre des premières Rencontres, qui se<br />
tinrent à Istanbul du 11 au 13 novembre 2010, sinon l’ensemb<strong>le</strong>, du moins une grande<br />
partie des acteurs français de cette archéologie ‘turque’ autour du thème :<br />
Archéologies et espaces parcourus. Le pluriel est important, car il témoigne des chemins<br />
empruntés et de l’étendue territoria<strong>le</strong> couverte depuis <strong>le</strong>s premières fouil<strong>le</strong>s françaises<br />
menées sur <strong>le</strong> sol turc. Le programme et <strong>le</strong>s contributions qui suivent révè<strong>le</strong>nt une<br />
archéologie anatolienne qui s’entend dans l’acception la plus large du terme, une<br />
archéologie qui s’étend du monde égéen aux hauts plateaux centraux et orientaux et qui<br />
couvre <strong>le</strong>s périodes de la préhistoire à Byzance. Une archéologie riche, ou plutôt des<br />
archéologies, car ce domaine qui ne cesse de se transformer et d’évoluer est exigeant.<br />
Non seu<strong>le</strong>ment la spécialisation est aujourd’hui un pré-‐requis pour qui veut intervenir<br />
sur <strong>le</strong> terrain, mais nos chercheurs se montrent, ici encore, à l’avant-‐garde des derniers<br />
développements techniques, sans pour autant abandonner <strong>le</strong>s matières traditionnel<strong>le</strong>s<br />
que sont l’épigraphie, la numismatique ou encore l’architecture, qui ont fait la réputation<br />
de l’archéologie française.<br />
C’est sans doute cette large pa<strong>le</strong>tte de compétences qui vaut à nos spécialistes d’être<br />
invités à participer à de nombreux projets internationaux. Cet esprit de collaboration est<br />
du reste éga<strong>le</strong>ment une des spécificités de l’archéologie française. Certes, des esprits<br />
chagrins y verront une dilution de nos compétences, au détriment notamment du<br />
développement de grandes fouil<strong>le</strong>s nationa<strong>le</strong>s et d’une certaine visibilité. Mais il est clair<br />
que l’archéologie actuel<strong>le</strong> n’a plus rien à voir avec cel<strong>le</strong> que nos aînés faisaient il y encore<br />
vingt ans. La mondialisation n’épargne pas nos disciplines ; il s’agit aujourd’hui de<br />
travail<strong>le</strong>r dans un esprit d’échanges et d’enrichissements mutuels, qu’ils soient humains<br />
ou scientifiques. Quels que soient <strong>le</strong>s paramètres que l’on invoque, l’archéologie actuel<strong>le</strong><br />
se doit d’être aussi une archéologie de l’intégration, scientifique, économique, politique<br />
et culturel<strong>le</strong>.<br />
Ces notions, la plupart des archéologues français <strong>le</strong>s ont intégrées depuis bien<br />
1 Les ‘Rencontres 2011’ se sont tenues du 14 au 15 novembre 2011 et portaient sur <strong>le</strong>s Pratiques, contextes et<br />
impacts des inhumations intra-muros en Anatolie, du début de l’Age du Bronze à l’époque romaine.